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guérisseur

guérisseur, euse [ gerisɶr, øz ] n.
XVIIe adj.; gariseor XIVe « garant »; de guérir
1(XVIIIe) Rare Personne qui guérit.
2(1526) Cour. Personne qui fait profession de guérir sans avoir la qualité officielle de médecin et par des moyens non reconnus de la médecine. empirique, rebouteux. Guérisseurs et médecine parallèle. Procès intenté par l'ordre des médecins contre un guérisseur. « Les sorciers, les somnambules, les guérisseurs, en vertu d'un don du ciel, sont écoutés à l'égal des médecins » (Cl. Bernard).

guérisseur, guérisseuse nom Personne qui prétend obtenir la guérison de certaines maladies par des procédés secrets, incommunicables, sans vérification scientifique démontrable et qui agit ainsi en contravention avec les lois sur l'exercice de la médecine. Littéraire. Personne qui supprime un mal moral : Il est le guérisseur de toutes mes peines.guérisseur, guérisseuse (synonymes) nom Personne qui prétend obtenir la guérison de certaines maladies par...
Synonymes :
- charlatan
- rebouteux

guérisseur, euse
n. Personne qui traite, sans avoir le titre de médecin, par des méthodes extramédicales. Les guérisseurs peuvent tomber sous le coup de la loi punissant l'exercice illégal de la médecine. Syn. (Maurice) longaniste, (Réunion) tisaneur.

⇒GUÉRISSEUR, -EUSE, subst. et adj.
A. — Emploi subst. Personne ou thérapeutique qui guérit. Le temps et le repos prolongé en sont les vrais guérisseurs [du claquage des chevaux] (GARCIN, Guide vétér., 1944, p. 159).
En partic. Personne qui guérit, en dehors de l'exercice légal de la médecine, par des procédés magiques ou empiriques, en vertu de dons mystérieux ou à l'aide de recettes personnelles. Consulter un guérisseur. Herboriste et guérisseuse, un peu sorcière et remplissant la maison d'une bonne odeur d'herbes (A. FRANCE, Anneau améth., 1899, p. 159) :
1. Le succès permanent des charlatans, comme celui des mages, des thaumaturges, des rebouteux, des radiesthésistes et des guérisseurs, tient à de nombreux facteurs. Il s'alimente, pour une part, du découragement excusable et de la crédulité toujours renaissante des malades et de leur entourage face à des maladies longues, pénibles, récidivantes, réputées, graves ou difficilement curables.
BARIÉTY, COURY, Hist. méd., 1963, p. 814.
Au fig. Celui qui guérit les maux moraux. Messieurs, vous n'êtes point des guérisseurs d'amour-propre en souffrance, des emmaillotteurs de vanités blessées (CHATEAUBR., Opin. sur lib. presse, 1818, p. 197) :
2. Il n'osait point la question sur sa mère, car elle se taisait, trouvant sans doute le sujet pénible (...). Elle allait avoir seize ans bientôt, elle pénétrait mieux la plaie vive dont ils souffraient tous les trois (...) et elle aurait tant voulu être la médiatrice, la guérisseuse, en remettant aux bras l'un de l'autre les deux parents bien-aimés.
ZOLA, Vérité, 1902, p. 69.
B. — Emploi adj. Qui guérit.
1. — [En parlant d'un animé] Médecin guérisseur. Maints de ces petits saints rustiques et guérisseurs, que l'Église, bénignement, accueillit avec un indulgent sourire (DÉVIGNE, Légend. de Fr., 1942, p. 8).
2. — [En parlant d'un inanimé] Un jour prochain on serait peut-être privé de cet ail sauveur, guérisseur, de cette panacée universelle (A. DAUDET, Port-Tarascon, 1890, p. 186).
Au fig. Quel secours chercher? (...) je pris l'Évangile (...) j'espérais (...) est-ce que je sais? tout ce que le divin promet et doit à ceux qui souffrent, des mots guérisseurs, un conseil (ESTAUNIÉ, Empreinte, 1896, p. 145).
Prononc. et Orth. :[], fém.[-ø:z]. Att. ds Ac. 1878, 1932. Étymol. et Hist. a) XIVe s. gariseur « celui qui guérit » (Sermons lat.-fr., ms. de Salis, f° 77 v° ds GDF. Compl.); b) av. 1721 péj. guérisseur « qui fait profession de guérir » (J. PALAPRAT ds GUÉRIN 1892). Dér. de guérir; suff. -(iss)eur. Fréq. abs. littér. :75. Bbg. DELB. Matér. 1880, p. 160 - GOHIN 1903, p. 314.

guérisseur, euse [geʀisœʀ, øz] n. et adj.
ÉTYM. Av. 1526; gariseur, XIVe « garant »; adj., médecin guérisseur, XVIIe.
1 Personne qui guérit.
1 Les Anglais, qui exaltent la mer par une forme de leur nationalisme, la considèrent comme une grande guérisseuse et ne connaissent pas de meilleur remède qu'une longue traversée.
Jacques de Lacretelle, le Demi-dieu, I.
2 (Av. 1721). Cour. Personne qui fait profession de guérir, sans avoir la qualité officielle de médecin, en pratiquant une thérapeutique traditionnelle ou des procédés scientifiquement non reconnus. Empirique; rebouteur, rebouteux. || Guérisseur habile. || Ce guérisseur se prétend doué d'un fluide efficace. || Consulter un guérisseur. || Avoir foi aux guérisseurs. || Procès intenté par l'ordre des médecins contre un guérisseur. || C'est un guérisseur authentique, pas un charlatan. || Les guérisseurs des cultures africaines. || Sorcier guérisseur.
2 (…) nous sommes des praticiens, des guérisseurs, et nous n'imaginerions pas d'opérer quelqu'un qui se porte à merveille !
Flaubert, Mme Bovary, II, XI.
3 Il ne savait qu'aimer, se faire aimer, dispenser et provoquer l'amour : fonction immense, mais indéfinie, et maintes fois sans doute importune aux guérisseurs de profession qui traitaient les blessés, les malades plus précisément : besogne indiscrète, mais plus salutaire que les pansements et les drogues.
A. Hermant, l'Aube ardente, IX.
3 (Av. 1672). Littér. Qui guérit. Guérissant. || Des pratiques, des substances guérisseuses.

Encyclopédie Universelle. 2012.