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gribouille

gribouille [ gribuj ] n. m.
• 1548 nom d'un personnage naïf et sot; de gribouiller
Personne naïve et mal avisée qui se jette stupidement dans les ennuis, les maux mêmes qu'elle voulait éviter. Une politique de gribouille. Des gribouilles.

gribouille nom masculin (de Gribouille, nom propre) Vieux. Personne brouillonne, naïve et sotte qui se jette elle-même dans les ennuis. ● gribouille (expressions) nom masculin (de Gribouille, nom propre) Politique de Gribouille, attitude qui consiste à se précipiter dans les dangers qu'on veut éviter.

Gribouille
personnage imaginaire, symbole de la maladresse brouillonne.
|| Prov. Il fait comme Gribouille, il se jette à l'eau par peur de la pluie.
|| Loc. Fam. La politique de Gribouille, qui aboutit à la situation catastrophique qu'elle prétend éviter.

⇒GRIBOUILLE, subst. masc.
Personne désordonnée, naïve et sotte, qui se précipite dans des difficultés plus grandes que celles qu'elle veut éviter. Pour ne pas avoir à s'expliquer sur l'origine de certains papiers dont la disparition ne peut être apparemment ignorée de ceux qui en étaient détenteurs, notre gouvernement de gribouilles a trouvé tout simple de faire une justice obscure (CLEMENCEAU, Iniquité, 1899, p. 14) :
Il ne saurait être question de « vulgariser »; nous serions les gribouilles de la littérature et pour lui faire éviter l'écueil de la propagande, nous l'y jetterions à coup sûr.
SARTRE, Sit. II, 1948, p. 290.
Expr. proverbiale, vieilli. Fin comme Gribouille qui se jette à l'eau par crainte de la pluie. Sot comme quelqu'un qui se jette dans un danger plus grand que celui qu'il veut fuir. Tout le monde comptait sur les états généraux, soit pour échapper à la taxation, soit pour garantir le paiement de la dette publique : autant de Gribouilles impatients de se jeter à l'eau de peur d'être mouillés (BAINVILLE, Hist. Fr., t.2, 1924, p. 24).
Emploi adj. Je ne sais pourquoi on se la représente [la pitié] toujours un peu pleurnicheuse, un peu gribouille (BERNANOS, Journal curé camp., 1936, p. 1076).
Prononc. et Orth. : []. Ds Ac. 1878 et 1932. Étymol. et Hist. 1548 Toute femme fillant quenoille Est plus sotte que n'est Gribouille (Sermon des Foulx ds Anc. Th. fr., éd. Viollet le Duc, t. 2, p. 218). Déverbal de gribouiller. Ce personnage est devenu le type pop. de l'imbécillité, cf. le proverbe cité supra. Bbg. SAIN. Sources t. 2 1972 [1925], p. 291.

gribouille [gʀibuj] n. m.
ÉTYM. 1548, plus sotte que n'est Gribouille, in Sermon des fous; nom d'un personnage naïf et sot; du rad. de gribouiller.
Personne naïve et malavisée qui se jette stupidement dans les ennuis, les maux mêmes qu'elle voulait éviter (cf. Prov. Il est fin comme Gribouille qui se jette dans l'eau par crainte de la pluie). || Une politique de Gribouille, de gribouille. || Nos Gribouilles, nos gribouilles politiques.
1 Tout le monde comptait sur les états généraux, soit pour échapper à la taxation, soit pour garantir le paiement de la dette publique : autant de Gribouilles impatients de se jeter à l'eau de peur d'être mouillés.
J. Bainville, Hist. de France, XV.
2 Il ne saurait être question de « vulgariser ». Nous serions les gribouilles de la littérature.
Sartre, Situations II, p. 290.

Encyclopédie Universelle. 2012.