gribouillage [ gribujaʒ ] n. m.
• 1741; de gribouiller
♦ Dessin informe comparable aux premières productions graphiques des jeunes enfants. ⇒ gribouillis.
♢ Écriture informe, illisible. ⇒ griffonnage. « Un gribouillage presque illisible » (Montherlant).
● gribouillage nom masculin Dessin, peinture informe : Les gribouillages d'un mauvais peintre. Inscription quelconque sans forme précise et sans signification : Les enfants avaient fait des gribouillages sur les murs. Écriture illisible, informe : Ton manuscrit est un gribouillage confus. Première manifestation graphique dans le dessin enfantin. ● gribouillage (synonymes) nom masculin Dessin, peinture informe
Synonymes :
Inscription quelconque sans forme précise et sans signification
Synonymes :
- tag
Écriture illisible, informe
Synonymes :
gribouillage ou gribouillis
n. m.
d1./d Dessin informe fait de lignes tracées au hasard.
|| Par ext. Péjor. Dessin grossier, maladroit.
d2./d écriture mal formée.
⇒GRIBOUILLAGE, subst. masc.
A. — Action de gribouiller. Le gribouillage (...) se confond d'abord avec le simple plaisir de gribouiller, simple excitation motrice. C'est seulement plus tard que s'y ajoutera l'idée d'un objet à représenter (H. WALLON ds FOULQ, 1971).
B. — P. méton. Synon. de gribouillis.
1. Caractères d'écriture, signes graphiques quelconques, maladroits, confus ou informes. Synon. griffonnage. Les gribouillages d'un enfant. Un tout petit garnement, qui ne faisait jusque-là que mauvaises farces et gribouillages, un jour fit proprement le tiers d'une page de bâtons (ALAIN, Propos, 1911, p. 103). Faire des pâtés, des gribouillages (SARTRE, Mots, 1964, p. 29).
2. P. ext.
a) Dessin exécuté rapidement, sans souci de la forme. Croquis que sauront lire tous les amateurs habitués à déchiffrer l'âme d'un artiste dans ses plus rapides gribouillages (BAUDEL., Curios. esthét., 1867, p. 293).
— En partic., B.-A. Pochade exécutée à la plume. Synon. griffonnis (rem. s.v. griffonner). Deux croquis lavés de bistre sur gribouillage de plume (E. DE GONCOURT, Mais. artiste, t. 1, 1881, p. 159).
— En partic. [Pour qualifier de façon dépréc. ou iron. un dessin, une peint.] Synon. barbouillage. Diderot, pourtant sensible à Rembrandt, emploie le mot de gribouillages en parlant de ses eaux-fortes (MALRAUX, Voix sil., 1951, p. 88) :
• Jonas avait toujours eu une secrète honte de son incapacité profonde à juger d'une œuvre d'art. Exception faite pour une poignée de tableaux qui le transportaient, et pour les gribouillages évidemment grossiers, tout lui paraissait également intéressant et indifférent.
CAMUS, Exil et roy., p. 1637.
b) Texte écrit rapidement ou de façon peu lisible. Synon. griffonnage. Je ne sais si vous pourrez lire mon gribouillage, je vous écris avec une épingle (HUGO, Corresp., 1862, p. 427).
— P. ext. Texte écrit sans souci de la forme. Je conçois très bien que des demoiselles qui dansent n'aient pas le temps de m'écrire (...) Mais si elles ont le courage de m'envoyer leur gribouillage tel quel, sans le relire (...) elles sont sûres de me faire le plus grand plaisir (MÉRIMÉE, Lettres ctsse de Montijo, t. 1, 1870, p. 37).
— En partic. [Pour qualifier de façon dépréc. ou iron. la forme ou le contenu d'un texte] Pourquoi ai-je choisi d'écrire? Enfant, je n'avais guère pris au sérieux mes gribouillages; mon véritable souci avait été de connaître (BEAUVOIR, Mém. j. fille, 1958, p. 142).
Prononc. et Orth. : []. Ds Ac. 1798-1932. Étymol. et Hist. a) 1741 « écriture illisible » (VOLTAIRE, Corresp., II, 530 ds QUEM. DDL t. 12); b) 1743 « dessin informe » (Trév.). Dér. de gribouiller; suff. -age. Fréq. abs. littér. : 18.
gribouillage [gʀibujaʒ] n. m.
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1 Action de gribouiller.
2 (1743). Dessin confus, informe. ⇒ Gribouillis, griffonnage. || Faire des gribouillages. || Des gribouillages d'enfant. || Gribouillage crayonné (cit. 3) distraitement. || Buvard couvert de gribouillages.
♦ Par ext. Péj. Mauvais dessin, mauvaise peinture (⇒ Barbouillage).
1 Diderot, pourtant sensible à Rembrandt, emploie le mot de gribouillages en parlant de ses eaux-fortes : il y avait toujours eu aux Pays-Bas des demi-barbares bon coloristes (…)
Malraux, les Voix du silence, p. 88.
3 Écriture informe, illisible. — Mauvais texte.
1.1 Je vous supplie de revoir encore mon gribouillage. Soyez très persuadé, mon grand philosophe, que le père Mallebranche n'insiste que sur la vue des objets intermédiaires. C'est ce qu'il a cru, c'est ce qu'on croit, et c'est ce qui me paraît très faux.
Voltaire, Correspondance, t. II, p. 530 (1741), in D. D. L., II, 12.
2 Cette dernière phrase du Journal est un gribouillage presque illisible. La main ne dirigeait plus la plume.
Montherlant, le Songe, XVI.
Encyclopédie Universelle. 2012.