gloutonnerie [ glutɔnri ] n. f. ♦ Avidité de glouton. ⇒ goinfrerie, voracité. Une écœurante gloutonnerie.
♢ Fig. ⇒ appétit, avidité. « une folle gloutonnerie de conquêtes » (Loti).
● gloutonnerie nom féminin Avidité du glouton ; appétit glouton. Excès des conduites alimentaires s'observant dans certaines démences. ● gloutonnerie (synonymes) nom féminin Avidité du glouton ; appétit glouton.
Synonymes :
- voracité
Contraires :
- frugalité
gloutonnerie
n. f. Avidité propre à une personne gloutonne.
⇒GLOUTONNERIE, subst. fém.
A. — Caractère, vice de celui (homme ou animal) qui est glouton. Sa gloutonnerie [du sanglier] à l'égard de fruits forestiers, comme les glands et les faînes ou fruits tout court comme les pommes (VIDRON, Chasse, 1945, p. 93) :
• J'ai parcouru les dictionnaires au mot gourmandise, et je n'ai point été satisfait de ce que j'y ai trouvé. Ce n'est qu'une confusion perpétuelle de la gourmandise proprement dite avec la gloutonnerie [it. ds le texte] et la voracité...
BRILLAT-SAV., Physiol. goût, 1825, p. 140.
B. — Au fig. Ils montraient une belle gloutonnerie de jeunesse, un furieux appétit de lecture, où s'engouffraient l'excellent et le pire, si avides d'admirer (ZOLA, Œuvre, 1886, p. 39). Une jeune femme (...) accoutumée à cette gloutonnerie du regard, à cette attention goulue des hommes (MAURIAC, Génitrix, 1923, p. 337).
Prononc. et Orth. : []. Ds Ac. 1740-1932. Étymol. et Hist. XIIe s. glutunerie (EVERART DE KIRKHAM, Dist. de Cat. [éd. E. Stengel], 147c ds GDF. Compl.). Dér. de glouton; suff. -erie; cf. avec suff. -ie l'a. fr. gloutenie (1119, PH. DE THAON, Comput, éd. E. Mall, 529). Fréq. abs. littér. : 65.
gloutonnerie [glutɔnʀi] n. f.
ÉTYM. XIIIe; glotonerie, v. 1145; glutunie, v. 1119; deglouton.
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♦ Avidité de glouton; défaut du glouton. || Une écœurante gloutonnerie (→ Estomac, cit. 5). — (1921, Loti). Fig. ⇒ Appétit, avidité. || Gloutonnerie du regard (→ Attention, cit. 28).
1 (…) renoncer à une folle gloutonnerie de conquêtes (…)
Loti, Suprêmes visions d'Orient, p. 304.
2 Un repas en commun dans une gare est prétexte seulement à vacarme, à plaisanteries usagées, quand cette excitation ne fait pas place à une gloutonnerie maussade et silencieuse (…)
Colette, Belles saisons, p. 153.
3 Elle avait pris les mains de Rouletabille et les avait soudain couvertes de baisers comme une mère fait dans un accès de gloutonnerie adorable, aux mains de son tout petit enfant.
G. Leroux, le Parfum de la dame en noir, p. 124.
Encyclopédie Universelle. 2012.