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giron

giron [ ʒirɔ̃ ] n. m.
gerun 1140; frq. °gêro « pièce d'étoffe en pointe »
1Anciennt Pan de vêtement taillé en pointe, et spécialt Pan du vêtement allant de la ceinture aux genoux.
2(XIIe) Partie du corps allant de la ceinture aux genoux, chez une personne assise. « la petite déjà blottie dans son giron » (Balzac).
3Fig. Littér. Milieu où l'on se sent protégé, en sécurité. sein. Enfant élevé dans le giron maternel, le giron familial. Rentrer dans le giron de l'Église, dans la communauté catholique.
4(XVIe) Blas. Surface triangulaire dont la pointe aboutit au centre de l'écu.
5(1676) Archit. Largeur de la marche d'un escalier. Cette marche a vingt-cinq centimètres de giron (aussi gironné) .
⊗ HOM. Girond.

giron nom masculin (francique gêro, vêtement taillé en pointe) Partie du corps qui s'étend de la ceinture au genou, quand on est assis ; la poitrine d'une femme. Milieu, groupe où l'on se trouve en sécurité, mais sous l'autorité de quelqu'un ; sein : Revenir dans le giron familial. Bâtiment Dessus d'une marche d'escalier, partie sur laquelle on pose le pied. Héraldique Pièce en forme de triangle rectangle, qui est l'élément du gironné. ● giron (expressions) nom masculin (francique gêro, vêtement taillé en pointe) Le giron de l'Église, la communauté des fidèles de l'Église catholique. Giron droit, surface d'une marche rectangulaire. Giron triangulaire, surface d'une marche gironnée. ● giron (homonymes) nom masculin (francique gêro, vêtement taillé en pointe) girond adjectif

giron
n. m.
d1./d Partie du corps allant de la ceinture aux genoux, quand on est assis.
|| Fig. Se réfugier dans le giron maternel.
|| Fig. Le giron de l'église: la communion des fidèles.
d2./d CONSTR Profondeur d'une marche d'escalier, mesurée au milieu de la marche.

GIRON, subst. masc.
I. A. — [Fréquemment à propos d'une femme] Partie du corps comprise entre la ceinture et les genoux, chez une personne assise. Le giron maternel. Tout le temps que je causai avec elle, je lui remarquai un air embarrassé; elle se tenait toujours assise et ses deux bras toujours étaient posés sur son giron (BOREL, Champavert, 1833, p. 16). La chienne noire, couchée à son côté, se blottissait dans sa chaleur, collait le flanc contre sa hanche; elle s'abandonnait peu à peu, la tête dans le giron de l'homme (GENEVOIX, Raboliot, 1925, p. 53) :
Parmi tous les spectacles que peut offrir le genre humain, en est-il un plus aimable, plus doux, plus touchant que l'enfant en prières? Sa mère l'a mis à genoux dans son giron, le tient embrassé et joint ses petites mains sous les siennes. Elle lui fait redire, une à une, les paroles de la courte oraison.
COPPÉE, Bonne souffr., 1898, p. 175.
P. métaph. et p. anal. Ce village de Valldemosa (...) est situé dans le giron de la montagne, de plain-pied avec la Chartreuse, dont il semble être une annexe (SAND, Hiver à Majorque, 1842, p. 143). Il y en avait partout [des livres], sur les meubles, sous les meubles, sur des rayonnages précaires qui ployaient et demandaient merci (...) entre les bras des fauteuils, dans le giron des canapés (DUHAMEL, Cécile, 1938, p. 83).
B. — Au fig. Synon. sein.
1. Sphère d'influence, de protection que déploie une personne. On peut dire que c'est ton mari qui t'a renvoyée à tes parents. Les enfants élevés, comme vous, dans le giron maternel restent plus longtemps enfants que les autres, ils ne savent pas la vie (BALZAC, Cous. Bette, 1846, p. 246). Il était encore dans les habitudes du vieux journaliste de paraître mépriser complétement ses rédacteurs, de les traiter avec insolence et brutalité, et de leur faire croire qu'échappés de son giron, ils ne parviendraient à aucun journal (CHAMPFL., Avent. Mlle Mariette, 1853, p. 56).
2. Communauté, milieu qui offre à quelqu'un protection ou refuge. Tous ensemble nous décrétons que Leudaste, semeur de scandale, accusateur de la reine (...) sera désormais séparé du giron de la sainte mère Église et exclus de toute communion chrétienne (THIERRY, Récits mérov., t. 2, 1840, p. 284). C'est ainsi que M. Chevalier, avant de se fixer au giron constitutionnel, s'était donné à M. Enfantin (PROUDHON, Syst. contrad. écon. t. 1, 1846, p. 121). C'est seulement quand il persistait dans sa résolution que le rabbin (...) pouvait l'admettre dans le giron de la synagogue (WEILL, Judaïsme, 1931, p. 204).
II. — ARCHIT. Partie horizontale d'une marche d'escalier sur laquelle on pose le pied. Marches à giron droit (rectangulaire), à giron triangulaire.
P. méton. ,,Distance horizontale de nez-de-marche à nez-de-marche`` (Constr. métall. 1975). Giron des marches d'un escalier. C'est leur largeur prise au milieu de leur longueur (NOSBAN, Manuel menuisier, t. 2, 1857, p. 264). Au Parthénon, la plus grande marche, qui est la troisième, porte 52 centimètres de hauteur et 60 centimètres de giron, ce qui est une proportion démesurée (Ch. BLANC, Gramm. arts dessin, 1876, p. 202).
III. — HÉRALD. ,,Figure géométrique à une pointe longue en forme de marche d'escalier à vis, finissant au cœur de l'écu`` (ADELINE, Lex. termes d'art, 1884). Il porte d'or au giron d'azur (Ac.).
Prononc. et Orth. : []. Ds Ac. 1694-1932. Homon. girond. Étymol. et Hist. 1. a) Ca 1140 gerun « pan (d'un vêtement) » (Voyage de Charlemagne, éd. E. Koschwitz, 853); b) p. ext. ca 1179 « partie qui s'étend de la ceinture jusqu'aux genoux d'une personne assise » (Renart, éd. M. Roques, I, 535); c) fig. XIVe s. [date du ms.] geron de saincte eglise « sein de l'Église » (JEAN DE VIGNAY, Légende dorée [trad.] Maz. 1729, f° 111c ds GDF. Compl.), attest. isolée; de nouv. 1563 giron de l'Église (P. DE RONSARD, Responce aux injures et calomnies, 460 ds Œuvres complètes, éd. P. Laumonier, XI, 140); d) 1544 « sein, asile » (M. SCÈVE, Delie, éd. E. Parturier, ch. 153, 1); 2. 1581 blas. geron (H. DE BARA, Le blason des Armoiries, 32); 3. technol. a) 1676 giron d'une marche (FÉLIBIEN); b) 1866 giron droit (LITTRÉ). De l'a. b. frq. gêro « pan coupé en pointe » que l'on peut restituer d'apr. l'a. h. all. « id. » (dér. de ger « lance »), le m. néerl. ghêre « id. ». Fréq. abs. littér. : 112. Bbg. CHAUTARD (É.). La vie étrange de l'arg. Paris, 1931, p. 519 - HOPE 1971, p. 288.

1. giron [ʒiʀɔ̃] n. m.
ÉTYM. 1140, gerun, au sens 1.; du francique gêro « pièce d'étoffe en pointe ».
A
1 (Déb. XIIe). Anciennt. Pan de vêtement taillé en pointe, et, spécialt, pan du vêtement allant de la ceinture au genou (→ Déposer, cit. 8).
1 Elle ne laisse fleur ni petite ni grande
Sans en faire un bouquet, puis va trouver sa bande
Qui l'attend sur la rive, et versant son giron
Montre toutes les fleurs des jardins d'environ (…)
Ronsard, le Bocage royal, À Tresillustre Prince Charles.
2 (V. 1179). Mod. Partie du corps allant de la ceinture aux genoux, chez une personne assise. || Enfant blotti dans le giron de sa mère.
2 Elle va mieux, répondit-elle en caressant la chevelure de la petite déjà blottie dans son giron.
Balzac, le Lys dans la vallée, Pl., t. VIII, p. 801.
3 (…) c'était, je le répète, une aimable personne : beau giron, gracieux corsage.
G. Duhamel, Chronique des Pasquier, V, VI.
B Fig. Milieu, sein. || Enfant élevé dans le giron maternel, le giron familial.(XIVe). || Le giron de l'Église : la communion des fidèles.
4 Il faut de tant d'abus l'Église décharger
Et non s'en séparer, mais fermement la suivre,
Et dedans son giron toujours mourir et vivre.
Ronsard, Réponses aux injures et calomnies.
5 (…) quand vous aurez remis votre petit poussin sous les ailes de son brave père, vous rentrerez dans le giron de cette tribu de Grignan (…)
Mme de Sévigné, 1296, 20 août 1690.
6 Si réellement j'aspire au bonheur de faire rentrer dans le giron de l'Église ces consciences égarées (…)
Stendhal, Romans et nouvelles, « Le rose et le vert », VI.
7 Les enfants élevés, comme vous, dans le giron maternel, restent plus longtemps enfants que les autres (…)
Balzac, la Cousine Bette, Pl., t. VI, p. 364.
C (1611; gyron, 1581; gironné est antérieur). Blason. Surface triangulaire dont la pointe aboutit au centre de l'écu.
tableau Termes de blason.
D (1676). Archit. Largeur de la marche d'un escalier. || Cette marche a vingt-cinq centimètres de giron.Surface de la partie horizontale de la marche. || Marche à giron droit, rectangulaire (par oppos. à marche de forme oblique des escaliers à vis). Gironné; 1. gironner, 2.
Techn. Enveloppe d'une manivelle de treuil.
DÉR. Gironné, 2. gironner.
HOM. 2. Giron, girond.
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2. giron [ʒiʀɔ̃] n. m.
ÉTYM. 1946, Genet; var. de girond.
Argot. Giton.
0 Il m'était difficile de savoir s'il avait quelque intimité avec d'autres marles, car les gestes d'un giron en face de son homme ne sont jamais équivoques.
Jean Genet, Miracle de la rose, p. 166.
HOM. 1. Giron, girond.

Encyclopédie Universelle. 2012.