gigantomachie [ ʒigɑ̃tɔmaʃi ] n. f.
• 1611; lat. gigantomachia, mot gr., de gigas, antos et makhê (cf. -machie)
♦ Myth. Combat des Géants contre les dieux. — Œuvre dont ce combat est le sujet.
● gigantomachie nom féminin (grec Gigantomakhia) Combat fabuleux des Géants contre les dieux de l'Olympe, thème fréquent dans l'art grec.
⇒GIGANTOMACHIE, subst. fém.
MYTH. GR. Combat des géants contre les dieux; p. méton. œuvre (artistique ou littéraire) qui le représente. La Gigantomachie de Claudien, de Scarron (Ac. 1835, 1878).
— P. métaph. La ville morte était devenue une jungle pavée, un jardin suspendu de troncs sauvages, une gigantomachie déchaînée de l'arbre et de la pierre (GRACQ, Syrtes, 1951, p. 75).
Prononc. et Orth. : []. Ds Ac. 1762-1878. Étymol. et Hist. 1. 1611 « combat de géants » (COTGR.); 2. 1644 « œuvre traitant ce sujet » (P. SCARRON, Typhon ou la Gigantomachie [titre]). Empr. au lat. impérial gigantomachia « combat des géants et des dieux », gr. .
gigantomachie [ʒigɑ̃tɔmaʃi] n. f.
ÉTYM. 1611; lat. gigantomachia, grec gigantomakhia, de gigas, gigantos (→ Géant), et makkê « combat ». → -machie.
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♦ Myth. Combat des géants contre les dieux (⇒ Géant, 1.). — (1644, Scarron). Œuvre dont ce combat est le sujet. || Phidias avait sculpté une gigantomachie à l'intérieur du bouclier d'Athéna. || La gigantomachie de Pergame, grande frise sculptée du IIe siècle avant J.-C. || La gigantomachie burlesque de Scarron.
1 La gigantomachie dont nous venons de donner une idée succincte abonde en vers plaisants, en manières de dire originales, en idiotismes qui sentent bien leur terroir.
Th. Gautier, les Grotesques, X, p. 369.
2 (La façade géante) semblable à la haute muraille d'un navire surgissant de la brume, nimbée (avec ses rangées de fenêtres superposées, ses superstructures compliquées, ses paratonnerres, ses antennes, ses mâts) de l'espèce d'aura qui émane de ces sortes de constructions, flottantes ou pas, traditionnellement baptisées de noms empruntés à une gigantomachie marine ou terrestre (Majestic, Titanic, Europa).
Claude Simon, le Palace, « Le bureau des objets perdus ».
Encyclopédie Universelle. 2012.