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CIRCÉ
CIRCÉ

CIRCÉ

D’après la légende grecque, célèbre magicienne, fille d’Hélios, le dieu Soleil, et de l’océanide Perséis. Elle avait le dangereux pouvoir de transformer, par ses philtres et incantations, les êtres humains en chiens, en lions et en pourceaux. C’est ainsi qu’elle métamorphosa les compagnons d’Ulysse échoués sur son île. Mais Ulysse, protégé par le «moly», herbe qu’il avait reçue d’Hermès, contraignit Circé à rendre leur forme originale aux marins. La tradition gréco-latine situe son île au large de l’Italie, ou bien à l’emplacement du promontoire du mont Circé qui domine la côte des marais Pontins.

Circé
dans l'Odyssée,, magicienne qui change en différents animaux les compagnons d'Ulysse.

⇒CIRCÉ, subst. fém.
Femme artificieuse, séduisante et dangereuse :
Un matin nous partons, le cerveau plein de flamme
(...)
Les uns, joyeux de fuir une patrie infâme
D'autres, l'horreur de leurs berceaux, et quelques-uns
Astrologues noyés dans les yeux d'une femme,
La Circé tyrannique aux dangereux parfums;
BAUDELAIRE, Les Fleurs du mal, 1857-61, p. 228.
Prononc. Dernière transcr. ds LITTRÉ : sir-sé. Homon. circée. Étymol. et Hist. 1605 (J. VAUQUELIN DE LA FRESNAYE, Satires, I, 155 ds GUÉRIN). Du nom de Circé, déesse et magicienne dans l'Odyssée.
DÉR. Circéen, éenne, adj. Propre à une femme séduisante et dangereuse. O toi [Mélissinde], qui par ton art circéen et subtil, M'as perdu (E. ROSTAND, La Princesse lointaine, 1895, p. 150). 1res attest. 1328 circien rivage (Ovide moralisé, XIV, 2360 ds IGLF); fin du XVIe s. apasts Circïens (BAÏF, II, 334, cité par Vaganay ds Revue du XVIe s. t. 9, p. 72) attest. isolées; repris en 1884 circéenne (J. PÉLADAN, Le Vice suprême, p. 196); de Circé (circé), suff. -éen (-ien). Fréq. abs. littér. : 1.

Encyclopédie Universelle. 2012.