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gallican

gallican, ane [ ga(l)likɑ̃, an ] adj.
• 1355; lat. médiév. gallicanus « gaulois »
Qui concerne l'Église catholique de France, considérée comme jouissant d'une certaine indépendance à l'égard du Saint-Siège. Le rite gallican. Les libertés de l'Église gallicane.
Partisan des libertés de l'Église de France. Subst. Un gallican.
⊗ CONTR. Ultramontain.

gallican, gallicane adjectif (latin médiéval gallicanus, du latin classique Gallia, Gaule) Relatif au gallicanisme. ● gallican, gallicane (expressions) adjectif (latin médiéval gallicanus, du latin classique Gallia, Gaule) Église gallicane, Église de France qui gardait des privilèges nationaux. Rite et chant gallicans, liturgie et chant des Gaules, des origines au IXe s. ● gallican, gallicane adjectif et nom Partisan des libertés de l'Église gallicane. ● gallican, gallicane (citations) adjectif et nom Paul Verlaine Metz 1844-Paris 1896 Non. Il fut gallican, ce siècle, et janséniste ! Sagesse, I, 10 Messein le XVIIe siècle

gallican, ane
adj. et n. Relatif au gallicanisme. Les rites gallicans.
|| Subst. Partisan du gallicanisme.

⇒GALLICAN, -ANE, adj. et subst.
RELIGION
A. — Adj. Qui est relatif, qui est propre à l'Église catholique française. Catholicisme, clergé, rite gallican; libertés gallicanes. Ce qui devint peu à peu persécution du protestantisme s'apparente étroitement aux conflits avec la papauté, conflits qui aboutirent à la fameuse déclaration des droits de l'Église gallicane, en 1682, tandis que la révocation est de 1685 (BAINVILLE, Hist. Fr., t. 1, 1294, p. 232).
B. — Subst. et adj. (Qui est) partisan des libertés de l'Église de France. Anton. ultramontain. Le catholicisme bâtard et dégénéré des gallicans (LAMENNAIS ds L'Avenir, 1831, p. 134).
REM. Gallicanement, adv. Du point de vue de l'Église gallicane. Il y eut des mandements d'archevêques et d'évêques, et même un bref du pape Clément IX, lancés contre cette version; mais tout cela irrégulier, plus ou moins contestable, gallicanement parlant (SAINTE-BEUVE, Port-Royal, t. 2, 1842, p. 357).
Prononc. et Orth. : [], fém. [-kan]. [ll] ds FÉR. 1768, FÉR. Crit. t. 1 1787, LAND. 1834, LITTRÉ, DG, PASSY 1914, WARN. 1968; [l] ds Lar. Lang. fr.; [l] ou [ll] ds Pt ROB. Ds Ac. dep. 1694 [de 1694-1835 (adj.); ds 1878 et 1932 (subst.)]. Étymol. et Hist. 1294 adj. gallikan (Mir. de St Éloi, éd. Peigné-Delacourt, XXXII, p. 63). Empr. au lat. médiév. gallicanus « français » (ca 730 ds LATHAM), class. « gaulois », dér. de gallicus « id. » de Gallia « Gaule ». Fréq. abs. littér. : 137.

gallican, ane [ga(l)likɑ̃, an] adj. et n.
ÉTYM. 1355; gallikan, 1294; lat. médiéval gallicanus « gaulois », employé au sens de « français » à propos de l'Église de France.
Qui concerne l'Église catholique de France, considérée comme jouissant d'une certaine indépendance à l'égard du Saint-Siège. || Le rite gallican. || Les libertés de l'Église gallicane.Qui est partisan des libertés de l'Église de France (cf. Bossuet, Sermon sur l'unité de l'Église…). || Cet évêque était gallican. || Esprit gallican (→ Constitution, cit. 9).
1 On disait que le cardinal de Richelieu, dans le dessein de se faire patriarche en France, avait fait faire par M. Dupuy les Libertés de l'Église gallicane.
Racine, Fragments et notes historiques, XLIX.
2 Il se mêlait peu aux querelles théologiques du moment et se taisait sur les questions où sont compromis l'Église et l'État; mais si on l'eût beaucoup pressé, il paraît qu'on l'eût trouvé plus ultramontain que gallican.
Hugo, les Misérables, I, II, XI.
3 (…) le petit clergé, solidement enraciné dans sa terre, gallican, fort éloigné de Rome, s'est montré dans son ensemble, farouchement résistant.
Sartre, Situations III, p. 47.
N. || Un gallican, une gallicane.
4 Il avait pour M. Dupanloup la plus vive affection. Celui-ci était alors légitimiste et ultramontain. Il a fallu les exagérations des temps qui ont suivi pour intervertir les rôles et pour qu'on ait pu le considérer comme un gallican et un orléaniste.
Renan, Souvenirs d'enfance…, III, II.
DÉR. Gallicanisme.

Encyclopédie Universelle. 2012.