frouer [ frue ] v. intr. <conjug. : 1>
• 1732; arg.XVe « tromper au jeu »; lat. fraudare (→ flouer); p.-ê. onomat. au sens actuel; cf. froufrou
♦ Chasse Imiter le cri de la chouette, du geai pour attirer les oiseaux (⇒ 1. pipée).
● frouer verbe intransitif (latin fraudare) Imiter à la pipée le cri de la chouette ou du geai.
⇒FROUER, verbe intrans.
CHASSE. Contrefaire le cri de certains oiseaux, le bruit de leur vol au moyen d'un appeau approprié. Appeau à frouer. On se propose, en frouant, de feindre la crainte des oiseaux (...) de crier l'alarme (...) de demander du secours comme dans un moment pressant (BAUDR. Chasses 1834).
— Spéc. Imiter de jour le cri de la chouette ou d'oiseaux nocturnes pour attirer les oiseaux diurnes (d'apr. DUCHARTRE 1973).
Prononc. et Orth. :[], (il) froue []. Ds Ac. 1762-1932. Étymol. et Hist. 1732 (Trév. : Frouer [...] C'est faire le sifflement que l'on fait à la pipée. Imiter le cri de la chouette). Orig. peu claire; plutôt dér. de l'onomatopée frou (v. frou-frou), dés. -er (cf. FEW t. 3, p. 769 a, note 3), qu'emploi fig. de l'a. fr. froer « rompre » et dont le passage au sens de « tromper » n'est pas assuré (cf. flouer). Fréq. abs. littér. :2. Bbg. SAIN. Arg. 1972 [1907], p. 64; Sources t. 1 1972 [1925], p. 335; t. 2 1972 [1925], p. 50, 269, 340; t. 3 1972 [1930], p. 160.
frouer [fʀue] v. intr.
ÉTYM. 1732, Trévoux; argot « tromper au jeu », XVe; du lat. fraudare (→ Flouer); plutôt onomat. au sens actuel; → Frou-frou.
❖
♦ Chasse. Imiter à la pipée le cri de la chouette, du geai, pour attirer les oiseaux.
❖
DÉR. Frouée, frouement.
Encyclopédie Universelle. 2012.