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fric-frac

fric-frac [ frikfrak ] n. m. inv.
• 1669 onomat.; repris 1836 arg.; d'apr. fracture
Fam. et vieilli Effraction, cambriolage avec effraction. Une série de fric-frac. 4. casse.

fric-frac nom masculin invariable (onomatopée) Populaire. Cambriolage avec effraction. ● fric-frac (difficultés) nom masculin invariable (onomatopée) Orthographe Avec un trait d'union. - Plur. : des fric-frac (invariable).

⇒FRIC-FRAC, subst. masc.
Arg. Vol avec effraction. Synon. cambriolage, casse1 (arg.). Arletty, méchante fille impassible, qui n'hésite pas (...) devant un coup de main avec effraction nommé fric-frac (COLETTE, Jumelle, 1938, p. 23).
Rare. Personne qui commet un cambriolage. Synon. cambrioleur, casseur. [Bambou] se remettait lentement de sa longue claustration en s'attardant volontiers dans un petit débit où fric-fracs et chiqueurs des deux boulevards battaient les cartes et remuaient les dominos (CARCO, Jésus-la-Caille, 1914, p. 105).
Prononc. :[]. Étymol. et Hist. 1. 1545 loc. ne fric ne frac « rien du tout » (Sermon d'un quartier de mouton ds Kwart. neofilol. t. 1 1954, p. 76 : Je veux qu'on me face grand chaire Sans epargner ne fric ne frac); 2. 1704 fric-frac onomat. « imite le bruit de quelque chose qui se déchire » (Trév.); 3. 1836 subst. « effraction » (VIDOCQ, Voleurs, t. 2, p. 288); d'où 1900 « vol avec effraction » (NOUGUIER, Notes manuscr. dict. Delesalle, p. 128). Formation onomat. avec alternance vocalique qui traduit un bruit que l'on fait en frappant d'un côté et de l'autre (cf. clic-clac, v. clic; flic-flac; tric-trac...) d'où le sens 1 « ni d'un côté ni de l'autre »; c'est-à-dire « rien du tout »; cf. 1611 ny frac ny fric « [il n'y a] rien à manger » (COTGR.), et le sens 2; exprime aussi une action rapide; cf. 1640 ce qui vient de fric s'en va de frac « ce qui est mal acquis se dissipe aisément » (OUDIN); d'où le sens 3 avec infl. sém. de fracture. Bbg. CHAUTARD (É). La Vie étrange de l'arg. Paris, 1931, p. 285. — SAIN. Sources t. 1 1972 [1925], p. 396.

fric-frac [fʀikfʀak] n. m.
ÉTYM. 1669, onomatopée, « bruit de quelque chose qui se déchire »; repris 1836, argot, d'après fracture.
Fam. (d'abord argotique). Effraction, cambriolage avec effraction. || Une série de fric-fracs. || Faire un fric-frac. || Fric-frac, pièce d'E. Bourdet.
1 Leurs têtes complices se rapprochaient comme pour mijoter quelque fric-frac.
Paul Guth, le Naïf aux 40 enfants, p. 84.
2 La police me tirait dessus, après un fric-frac. Trois ou quatre balles : comme dans les mauvais films, je me suis caché chez un copain (…)
A. Bosquet, les Bonnes Intentions, p. 216.
Vx. Personne qui commet un fric-frac. Cambrioleur, casseur.

Encyclopédie Universelle. 2012.