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freux

freux [ frø ] n. m.
• 1493; fros déb. XIIIe; frq. °hrôk
Corneille (corvidés) à bec étroit dont la base n'est pas garnie de plumes. Appos. Corbeau freux.

freux nom masculin (francique hrôk) Corbeau de la moitié nord de la France, au bec clair et déplumé à la base, vivant en colonies nombreuses (corbeautières) et se nourrissant de végétaux.

⇒FREUX, subst. masc.
ORNITH. Oiseau tenant à la fois du corbeau et de la corneille noire, caractérisé par son bec étroit dont la base n'est pas garnie de plumes. On assure que les freux (espèces de corneilles), poussent plus loin l'esprit de justice (MICHELET, Oiseau, 1856, p. 220).
Prononc. et Orth. :[]. Ds Ac. 1762-1932. Étymol. et Hist. Ca 1220 frox (Constant du Hamel, éd. Ch. Rostaing, 812) [sens discuté en même temps que l'étymol. ds Romania t. 70, pp. 145-162 et t. 71, pp. 247-252, 252-261]; fin XIIIe s. fru (G. DE BIBBESWORTH, Traité, éd. A. Owen, 784). Probablement de l'a. b. frq. hrôk, de même sens, cf. le m. néerl. roec « freux » (VERDAM), a. h. all. hruoh « id. » (GRAFF t. 4, col. 1149-1150). Fréq. abs. littér. :3. Bbg. GAMILLSCHEG (E.). Étymologie du fr. freux « espèce de corneille ». Romania. 1950, t. 71, pp. 247-252. — LECOY (F.). Étymologie du fr. freux. Romania. 1948/49, t. 70, pp. 145-162; 1950, t. 71, pp. 252-261. — SAIN. Sources t. 2 1972 [1925], p. 50, 294.

freux [fʀø] n. m.
ÉTYM. 1493; fru, v. 1280; fros, déb. XIIIe; d'un francique hrôk, haut all. hruoh.
Corneille (Corvidés) d'une espèce à bec étroit et effilé dont la base n'est pas garnie de plumes (nom sc. : corvus frugilegus). Corbeau; grole (ou grolle).Appos. || Corbeau freux.
1 Le freux est d'une grosseur moyenne entre le corbeau et la corbine, et il a la voix plus grave que les autres corneilles : son caractère le plus frappant et le plus distinctif c'est une peau nue, blanche, farineuse et quelquefois galeuse qui environne la base de son bec, à la place des plumes noires et dirigées en avant, qui dans les autres espèces de corneilles s'étendent jusque sur l'ouverture des narines (…)
Buffon, Hist. nat. des oiseaux, Le freux, Œ., t. V, p. 546.
2 Un gros freux râblé, de vol mou, qui s'empêtra dans une liane de vent, trébucha des deux ailes et tomba comme une épave dans le vide du vallon.
J. Giono, Solitude de la pitié, in Pl., t. I, p. 522.

Encyclopédie Universelle. 2012.