fourmilion ou fourmi-lion [ furmiljɔ̃ ] n. m.
• 1745; calque du lat. zool. formica-leo
♦ Insecte du désert (planipennes) dont la larve attire les fourmis dans son trou en entonnoir et les broie avec ses mandibules. Des fourmilions, des fourmis-lions.
● fourmi-lion, fourmis-lions ou fourmilion nom masculin Insecte planipenne dont la larve dévore les fourmis. (Les larves creusent une fosse en entonnoir dans les lieux sablonneux, où elles attendent les insectes [surtout les fourmis] qui viennent à y tomber. N'ayant pas de bouche ouvrable, elles les sucent avec leurs mandibules ouvertes aux extrémités.) ● fourmi-lion, fourmis-lions ou fourmilion (difficultés) nom masculin Orthographe Les deux graphies, fourmilion et fourmi-lion, sont admises. - Plur.:des fourmis-lions. Genre Masculin.
fourmi-lion ou fourmilion
n. m. Insecte planipenne dont la larve creuse dans le sable un entonnoir au fond duquel elle vit et qui lui sert à capturer les insectes dont elle se nourrit. Des fourmis-lions.
⇒FOURMI-LION, FOURMILION, subst. masc.
Insecte névroptère, analogue à la libellule, dont les larves de certaines espèces creusent un entonnoir dans le sable pour prendre au piège et dévorer des insectes, des fourmis notamment. Des larmes grises comme le suif sortirent des cuvettes de ses yeux plus profonds que la fosse du fourmilion! (CLAUDEL, Tête d'Or, 1890, p. 70). Nous examinons longuement des entonnoirs de fourmislions, où nous faisons dégringoler de petites fourmis en pâture (GIDE, Voy. Congo, 1927, p. 759).
REM. Formica-leo, subst. masc., vx. Var. savante. Une œuvre long-temps élaborée, pareille au cornet de sable au fond duquel se tient le formica-leo (BALZAC, Melmoth, 1835, p. 333). L'étroit tourbillon qui fait de la plupart des consciences un petit gouffre égoïste comme le trou conique du formica-leo (RENAN, Souv. enf., 1883, p. 337). Attesté ds Ac. 1798-1932.
Prononc. et Orth. :[]. Ds Ac. 1762-1932. Au plur. des fourmis-lions. Var. fourmilion ds ROB. et Lar. Lang. fr. (pour les dictionnaires plus anc., noter que la graph. soudée est la seule admise ds BESCH. 1845). Forme sav. formica-leo []. Étymol. et Hist. 1372 fourmilleon (CORBICHON, Propriet. des choses, XVIII, 52 ds GDF.); 1745 fourmi-lion (BONNET, Observ., 39e, Insect. ds LITTRÉ). Composé de fourmi et de lion, calque du b. lat. formicoleon, VIe-VIIe s. (ISID., Orig., 12, 3, 10 ds TLL s.v., 1093, 19), de formica « fourmi » et de leon « lion », d'où l'a. fr. formicaleün, 1121-34 (PH. DE THAON, Bestiaire, 1097 ds T.-L.), le fr. formica leo (Trév. 1704-1771). Fréq. abs. littér. :21.
ÉTYM. 1745; fourmilleon, 1372; lat. zool. formica-leo.
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♦ Insecte névroptère (l'adulte ressemble à une libellule) dont la larve se nourrit des insectes (par ex. des fourmis) qui tombent dans l'entonnoir qu'elle a creusé et au fond duquel elle vit (→ Formica-leo). — Plur. || Des fourmis-lions, des fourmilions.
♦ Spécialt. Cour. Larve de cet insecte.
1 Dans le sable on rencontre encore un tout petit insecte dont les mœurs sont bien curieuses : le fourmilion. Il forme un entonnoir un peu plus large qu'une pièce de cent sous, creux en proportion, et il s'installe dans le fond en embuscade.
Maupassant, Au soleil, « Le Zar'ez », p. 165.
1.1 Nous examinons longuement des entonnoirs de fourmis-lions où nous faisons dégringoler de petites fourmis en pâture.
Gide, Voyage au Congo, in Souvenirs, Pl., p. 729.
2 Décidément je suis un homme chez qui tombent des êtres, des événements, qui ne me sont pas destinés. Le fourmilion au fond de son entonnoir.
J. Romains, les Hommes de bonne volonté, t. III, V, p. 89.
3 On peut lire de la même manière le combat, tant célébré, de la fourmi et du fourmi-lion; on aperçoit alors des mouvements égarés et convulsifs; plus d'une fois la victime, dans le moment qu'elle roule au fond du cratère, est lancée au dehors en même temps que les grains de sable. Cette larve, au fond du trou, est en éruption, comme le volcan.
Alain, le Doute, in les Passions et la Sagesse, Pl., p. 260.
➪ tableau Classification des insectes.
Encyclopédie Universelle. 2012.