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forcement

forcement [ fɔrsəmɑ̃ ] n. m.
• 1341; de forcer
Action de forcer. forçage. Le forcement d'un coffre, d'une serrure. effraction. Forcement d'un passage, d'un obstacle.

forcement nom masculin Action de forcer, de faire céder par des moyens violents : Le forcement d'un coffre. Système qui, dans les armes à feu rayées, supprime le vide entre les parois de l'âme du canon et le projectile. Augmentation temporaire du nombre des voitures d'un train de voyageurs régulier. ● forcement (expressions) nom masculin Forcement de recette, droit qui appartient à la Cour des comptes ou aux tribunaux administratifs d'obliger leurs justiciables au paiement des recettes qu'ils ont négligé de percevoir.

forcément
adv. Nécessairement, inévitablement.

⇒FORCEMENT, subst. masc.
Vieilli
A.— 1. Action de forcer un gibier. Au fig. Action de contraindre quelqu'un par la force. Et c'est le forcement de cet homme hagard. Et les bourreaux lâchés dans la plaine et les bois (PÉGUY, Ève, 1913, p. 807).
2. Action de s'emparer (d'un objectif militaire) par la force. Ce résultat atteint, la 1re armée britannique tenterait le forcement de l'Escaut (FOCH, Mém., t. 2, 1929, p. 223).
B.— Synon. de forçage.
À forcement. Synon. de à force (cf. ce mot II C 4). [Le bouton de l'archet] se compose d'un morceau d'ébène octogonal pourvu de deux viroles, et dans la partie médiane duquel a été placée à forcement la vis de serrage (LALLEMENT, Dyn. instrum. archet, 1925, p. 11).
Au fig. L'État se fait ses hommes. Je ne crois pas que la culture y gagnera. Mais je considère que nous ne pouvons pas ne pas observer que nos enfants se trouveront demain en face de ces hommes nouveaux; façonnés, dressés selon des plans systématiques (...). J'ai grand peur que la liberté de l'esprit et les productions les plus délicates de la culture ne pâtissent de ce forcement des intelligences (VALÉRY, Variété IV, 1938, p. 203).
C.— Augmentation, renforcement au-delà du normal. Variété des bruitismes vocaux, forcement des timbres normaux (SCHAEFFNER, Orig. instrum. mus., 1936, p. 15) :
Le forcement du signe physique du rire ne signifie rien; c'est comme cet enfant qui, désirant qu'il soit cinq heures, pour avoir son goûter, (...) met l'aiguille de la pendule sur cinq heures.
STENDHAL, Racine et Shakspeare, Paris, Champion, t. 2, 1842, p. 137.
Prononc. et Orth. :[]. Ds Ac. 1878 et 1932. Étymol. et Hist. 1341 « action de forcer quelqu'un » ici en partic. « viol » forcemens de femmes (Arch. JJ., 73, f° 250 v° ds GDF.); 1611 id. en parlant d'une chose (COTGR.). Dér. de forcer; suff. -ment1. Fréq. abs. littér. :5. Bbg. LEW. 1960, p. 73.

forcement [fɔʀsəmɑ̃] n. m.
ÉTYM. 1341; de forcer.
1 Vx. Action de forcer quelqu'un. Contrainte.(XVIe). Spécialt. Vx. Viol.
2 (1611). Action de forcer, de faire céder quelque chose. Forçage. || Le forcement d'un coffre, d'une serrure. Effraction (cit. 1). || Forcement d'un passage, d'un obstacle.
Dr. fin. || Forcement en recettes : « évaluation par excès d'une opération de recettes » (Capitant).Se dit aussi de l'exercice du droit appartenant à l'Administration de faire payer à ses commis les recettes qu'ils ont négligé de percevoir.

Encyclopédie Universelle. 2012.