flagellation [ flaʒelasjɔ̃; flaʒɛllasjɔ̃ ] n. f.
• XIVe, rare av. XVIIe; lat. ecclés. flagellatio
♦ Action de flageller. ⇒ fustigation. Supplice de la flagellation. ⇒ fouet. La flagellation de Jésus-Christ. — Flagellation thérapeutique : massage consistant à frapper avec les doigts.
♢ Action de se flageller (pour faire pénitence) (⇒ flagellant).
♢ Pratique consistant à se faire fouetter ou à fouetter une autre personne dans le but d'obtenir une satisfaction sexuelle.
● flagellation nom féminin (latin ecclésiastique flagellatio, -onis) Action de flageller ; châtiment consistant à donner le fouet au condamné : La flagellation de Jésus-Christ. Action de se flageller soi-même par esprit de pénitence. Représentation de la flagellation de Jésus-Christ ou d'un saint. ● flagellation (synonymes) nom féminin (latin ecclésiastique flagellatio, -onis) Action de flageller ; châtiment consistant à donner le fouet au...
Synonymes :
flagellation
n. f. Action de flageller.
— Action de se flageller (pour se mortifier, faire pénitence).
⇒FLAGELLATION, subst. fém.
A.— Action de flageller ou de se flageller en manière de châtiment ou de pénitence. Flagellation volontaire; supplice de la flagellation; condamner à la flagellation :
• ... sur le lieu où se bâtit l'église, quand on y est arrivé, une recrudescence de ferveur, (...) des corps dénudés jusqu'à la ceinture rampant vers les autels, et l'appel d'une foule qui réclame la flagellation comme une grâce et bénit chacun des coups de verge tombant sur les épaules.
FARAL, Vie temps st Louis, 1942, p. 223.
— P. méton., B.-A. Tableau représentant la flagellation du Christ. À la cathédrale, une Flagellation par Rubens, pleine de feu et de brutalité. Un des flagellants appuie le pied sur le mollet du Christ (MICHELET, Journal, 1832, p. 105).
— P. anal. Action de frapper à la façon d'un fouet. Celle qui fut d'abord une Titania caressant la tête d'âne, voyez-la finir comme un roi Lear, trahie par les rêveries, filles de ses veilles, et qui court aux flagellations de la tempête (BARRÈS, Amori, 1902, p. 210).
— Au fig. Tout fuyait sous la flagellation de son ironie (FLAUB., 1re Éduc. sent., 1845, p. 224).
B.— Spécialement
1. Pratique relevant d'une perversion sexuelle et consistant à se faire fouetter ou à fouetter la personne du sexe opposé en vue d'obtenir une satisfaction érotique. C'étaient des opérations délicieuses, des flagellations exquises, des viols sauvages, anxieux, enivrants (MILOSZ, Amour. initiation, 1910, p. 119).
2. MÉD. ,,Forme de massage qui consiste à frapper successivement avec les doigts la partie du corps intéressée`` (Méd. Biol. t. 2 1971).
REM. Flagellement, subst. masc. Action de frapper à la façon d'un fouet. De loin en loin, suivant le flagellement de la pluie qui vernissait des buissons d'aulnes aux bourgeons éclatants (GIONO, Joie demeure, 1935, p. 100).
Prononc. et Orth. :[
(l)
]. Ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1282 « action de battre le grain » (Ch. de 1282, Clerm., Richel. 4663, f° 108 r° ds GDF.); ca 1389 « action de flageller » (MAIZ., Songe du viel pel., Ars. 2682, III, 125 ds GDF. Compl.). Empr. au lat. chrét. flagellatio « action de fouetter ». Fréq. abs. littér. :38. Bbg. BRUNEAU (C.). N. créés au moy. du suff. -ment. In : [Mél. Orr (J.)]. Manchester, 1953, p. 28.
(l)]. Ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1282 « action de battre le grain » (Ch. de 1282, Clerm., Richel. 4663, f° 108 r° ds GDF.); ca 1389 « action de flageller » (MAIZ., Songe du viel pel., Ars. 2682, III, 125 ds GDF. Compl.). Empr. au lat. chrét. flagellatio « action de fouetter ». Fréq. abs. littér. :38. Bbg. BRUNEAU (C.). N. créés au moy. du suff. -ment. In : [Mél. Orr (J.)]. Manchester, 1953, p. 28.
flagellation [flaʒelɑsjɔ̃; flaʒɛllɑsjɔ̃] n. f.
ÉTYM. 1382, rare av. XVIIe; lat. ecclés. flagellatio, du supin de flagellare. → Flageller.
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1 Action de flageller. ⇒ Fustigation. || Supplice de la flagellation ou du fouet. || La flagellation de Jésus-Christ.
1 Ce n'est point par des cérémonies, par des flagellations, par des auto-da-fé qu'on honore la divinité, mais (…) par des travaux utiles.
G.-T. Raynal, Hist. philosophique…, VII, 11.
♦ Spécialt. Pratique consistant à flageller qqn ou à se faire flageller pour obtenir un plaisir sexuel (⇒ Masochisme).
2 C'est Krafft-Ebing qui, le premier, a décrit d'une façon très complète la perversion sexuelle à laquelle il a donné un nom dérivé de celui de Sacher Masoch. Toutes les manifestations cliniques y sont mentionnées : douleur physique par piqûre, bastonnade, flagellation (…)
J. Laplanche et J.-B. Pontalis, Voc. de la psychanalyse, art. Masochisme.
3 Méd. || Flagellation pour stimuler les extrémités nerveuses. || Flagellation avec des orties. ⇒ Urtication. — Action de frapper successivement avec les doigts une partie du corps lors d'un massage.
Encyclopédie Universelle. 2012.