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CHIRICAHUA
CHIRICAHUA

CHIRICAHUA

Tribu apache particulièrement crainte lors des guerres apaches du XIXe siècle, les Chiricahua vivaient dans les montagnes de Chiricahua et du Dragon (sud-est de l’Arizona), ainsi qu’à la frontière du Nouveau-Mexique et dans la région de Chihuahua. Le mode de vie de ces Indiens était encore plus nomade que celui des autres tribus apaches et cette forme d’existence leur permettait de s’adonner au pillage. Comme tous les autres Apaches, les Chiricahua ne possédaient pas d’autorité tribale centralisée; c’est la bande de parents alliés qui formait l’unité fondamentale, qu’il s’agisse de guerroyer ou de piller. Il resterait, à la fin du XXe siècle, moins de 1 000 Chiricahua.

La plupart des grands chefs apaches sont d’origine chiricahua ou mimbreño. Cochise fut le plus célèbre chef de guerre chiricahua: accusé à tort d’avoir kidnappé un enfant blanc, il maintint pratiquement tout le sud-est de l’Arizona dans un état d’agitation entre 1861 et 1872. Il mourut en 1874 et c’est son fils aîné Taza qui lui succéda. Dans la guerre engagée par les forces américaines contre les Apaches, l’un des moments les plus critiques fut celui où, en 1865, la guerre de Sécession terminée, les Américains voulurent entièrement les contrôler: ils imposèrent aux Chiricahua, Apaches de l’Est aux traits culturels propres, de quitter leur territoire et de s’établir avec les tribus apaches de l’Ouest. Périodiquement, des groupes de Chiricahua quittèrent la réserve où on les avait parqués, furent poursuivis par les forces de Washington et engagèrent le combat. Parmi les chefs indiens qui s’imposèrent en ces circonstances, on trouve, outre Cochise, Mangas Coloradas, Gerónimo, Victorio et Nana, qu’on appelle souvent le Vieux Nana parce qu’il avait environ soixante-dix ans lorsque, dans les années 1870, il commença avec ses bandes de guerriers une suite de sorties hors des réserves et d’incursions dans les territoires qui étaient interdits aux Indiens.

Encyclopédie Universelle. 2012.