fendiller [ fɑ̃dije ] v. tr. <conjug. : 1>
• 1588; de fendre
♦ Faire de petites fentes superficielles à (qqch.). Le grand froid fendille les pierres. ⇒ fissurer. — Pronom. Peau qui se fendille sous l'effet du froid. ⇒ se crevasser , se gercer. « une terre qui craque de soif et se fendille » (Colette). ⇒ craqueler. — P. p. adj. Vernis fendillé. ⇒ craquelé, truité. Porcelaine fendillée.
● fendiller verbe transitif (de fendre) Produire de petites fentes dans quelque chose ; fissurer : L'humidité a fendillé les plâtres. ● fendiller (synonymes) verbe transitif (de fendre) Produire de petites fentes dans quelque chose ; fissurer
Synonymes :
- fêler
- fissurer
fendiller
v. tr. Produire de petites fentes à. La sécheresse a fendillé la terre.
— Pp. adj. Lèvres fendillées par les gerçures.
|| v. Pron. émail qui se fendille.
⇒FENDILLER, verbe trans.
Provoquer de petites fentes superficielles. Synon. fêler, fissurer. Sous les averses, des gerçures fendillaient le sol (ZOLA, Débâcle, 1892, p. 426). Le gel avait fendillé la boue; on aurait cru qu'elle était semée de milliers d'aiguilles (POURRAT, Gaspard, 1931, p. 31). L'extrémité des doigts, toute fendillée de petites rides que la poussière incrustée rendait grisâtres (MONTHERL., Célibataires, 1934, p. 741).
— Emploi pronom. Synon. se craqueler, se crevasser. La peau se fendillait en minces lamelles (GAUTIER, Fracasse, 1863, p. 64). Ses ongles [de Florentine] où le vernis se fendillait et se détachait par plaques (ROY, Bonh. occas., 1945, p. 97).
REM. 1. Fendille, subst. fém. Très petite fente qui se produit dans le bois qui travaille, dans le fer qu'on forge, dans l'émail. La gerçure (...) des faïences (...) couvre les poêles d'une multitude de fendilles qui (...) altèrent l'éclat de l'émail (A. BRONGNIART, Arts céram., t. 2, 1844, p. 73). On inspectait le grand coffre de bois [de l'orgue] pour en boucher la moindre fendille (F. FABRE, J. Savignac, 1863, p. 129). 2. Fendillé, ée, en emploi adj. Dans le grand salon du rez-de-chaussée, je vis les planchers bombés, les plinthes pourries, les boiseries fendillées, les peintures des trumeaux tournées au noir (FRANCE, Bonnard, 1881, p. 348). 3. Fendillé, en emploi subst. masc. à valeur de neutre, rare. Fait d'être fendillé. Le gondolage du plaqué, le fendillé du vernis, et la patine (ROMAINS, Hommes bonne vol., 1932, p. 290).
Prononc. et Orth. :[], (je) fendille []. Ds Ac. 1835-1932. Étymol. et Hist. 1588, ici en emploi intrans. « montrer de petites fentes superficielles » (MONTAIGNE, Essais, éd. A. Thibaudet, I, XLIII, p. 308). Dér. de fendre; suff. -iller (-ille et -er). Fréq. abs. littér. :63. Bbg. GOHIN 1903, p. 314.
fendiller [fɑ̃dije] v. tr.
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♦ Faire de petites fentes superficielles à (qqch.). ⇒ Fêler, fissurer. || Le froid fendille les pierres gelées.
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se fendiller v. pron.
♦ || Peau qui se fendille sous l'effet du froid. ⇒ Crevasser (se), gercer (se). || Vernis qui se fendille et s'écaille. || Vieux mur qui se fendille. ⇒ Disjoindre. || Sous le soleil brûlant, la terre se fendille. ⇒ Craqueler (se); → Argile, cit. 2.
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fendillé, ée p. p. adj.
♦ || Terre fendillée par des crevasses (cit. 1). || Vernis fendillé. ⇒ Trésaillé, truité.
1 (…) elle (la marmite) bout sans utilité, avec un petit sifflement continu, tandis que sous son ventre fendillé, deux bûches fument presque éteintes.
J. Renard, Poil de carotte, « La marmite ».
2 (…) une terre qui craque de soif et se fendille (…)
Colette, la Vagabonde, p. 229.
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DÉR. Fendille, fendillement.
HOM. V. Fendille.
Encyclopédie Universelle. 2012.