feinter [ fɛ̃te ] v. <conjug. : 1>
• 1859; de feinte
I ♦ V. intr. Sport Faire une feinte. L'escrimeur feinte et touche.
II ♦ V. tr.
1 ♦ (1931) Sport Tromper (un adversaire) par une feinte, au football, au rugby. Après avoir feinté les joueurs de la défense, l'avant a marqué un but.
2 ♦ Fam. Tromper (qqn) par ruse, induire en erreur. ⇒ duper. Il a été plus malin que moi, j'ai été bien feinté.
● feinter verbe transitif Tromper quelqu'un par une feinte, en simulant certains coups : Un joueur de football doit savoir feinter ses adversaires. Familier. Surprendre quelqu'un par une ruse soudaine : Il a été plus rapide que toi, tu as été bien feinté. ● feinter (difficultés) verbe transitif Registre Mot familier en dehors de ses emplois sportifs. Recommandation Préférer les équivalents abuser, tromper, duper, leurrer. ● feinter (expressions) verbe transitif Feinter la passe, simuler une passe.
feinter
v.
rI./r v. intr.
d1./d SPORT Faire une feinte.
d2./d (Nouv.-Cal.) Affecter un air de supériorité. (V. faire le malin.)
rII./r v. tr. Fam. Feinter qqn, le tromper.
⇒FEINTER, verbe trans.
A.— JEUX, SP. Faire un mouvement en vue de tromper l'adversaire. L'avant a feinté le gardien de but :
• 1. ... nous jouions à la balle, entre l'Hôtel des Grands Hommes et la statue de Jean-Jacques Rousseau, j'étais indispensable (...) à qui Meyre, feintant Grégoire, aurait-il fait sa passe si je n'avais été, moi, ici présent, maintenant?
SARTRE, Mots, 1964, p. 185.
— Absol. À plus forte raison ne doit-on jamais se contenter de feinter sans jamais attaquer (BRETONNEL, DETHÈS, Boxe, 16 ds GRUBB, Fr. sp. neol., 1937, p. 39). On vit la longue raquette de Slark, dardée soudain comme une antenne (...). Et Slark feinta, crocheta (...). Il découvrit enfin l'échappée, allongea d'un seul coup sa détente. Ce fut une vraie flèche qui jaillit vers le but (GENEVOIX, Match à Vancouver, 1942, p. 223).
B.— P. ext., fam. Tromper (quelqu'un) par une ruse. Il nous a feintés. Synon. avoir (qqn) (fam.). Je sors, je vais acheter des spaghetti et des côtes de porc, mais c'était pas vrai, c'était pour le feinter (QUENEAU, Zazie, 1959, p. 72) :
• 2. — ... Ne cherche pas à me feinter, je sais où te retrouver! [dit le commissaire de police à Bernard].
FALLET, Banl. Sud-Est, 1947, p. 254.
Prononc. :[], (il) feinte []. Étymol. et Hist. 1. 1898 intrans. (ROSTAND, Cyrano, p. 47 : Je quarte du pied, j'escarmouche, je coupe, je feinte); 2. 1931 fam. (Ecole Boulle ds ESN.). Dér. de feinte; dés. -er. Fréq. abs. littér. :2.
feinter [fɛ̃te] v. intr. et tr.
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1 V. intr. (Sports). Faire une feinte. || L'escrimeur feinte et touche (→ Envoi, cit. 2). || L'entraîneur apprenait aux jeunes footballeurs à feinter. || Le boxeur feinte du gauche.
1 À nouveau j'attaque, et il fuit, mais la main sur la corde, il feinte avant et arrière, et me prend de côté avec une vitesse qui me déconcerte.
Jean Prévost, Plaisirs des sports, p. 84.
♦ Par ext. (Correspond à feinte, 4.). Ruser pour dissimuler à l'adversaire ses véritables intentions.
2 Pendant près de trois quarts d'heure, on est tous restés là, à feinter. C'est Larpin, un des poulets, qui a téléphoné le premier, sans quitter la salle des yeux.
Albert Simonin, Touchez pas au grisbi, p. 12.
2 V. tr. (1931). Sports. Tromper (un adversaire) par une feinte (escrime, football, rugby). || Après avoir feinté les joueurs de la défense, l'avant marqua un but. || Feinter la passe, la simuler.
♦ Fam. Tromper (qqn) par ruse, induire en erreur. ⇒ Avoir, posséder, rouler, tromper. || On l'a feinté. || Il nous a bien feintés. || Ils se sont fait feinter. || Feinté !
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DÉR. Feinteur.
Encyclopédie Universelle. 2012.