fauter [ fote ] v. intr. <conjug. : 1>
• 1864; « commettre une faute » 1568; de faute
1 ♦ Fam. Vieilli Se laisser séduire, se donner, en parlant d'une femme, d'une jeune fille.
2 ♦ (Fr. d'Afrique) Faire une, des fautes (d'orthographe, de français).
● fauter verbe intransitif (de faute) Familier et vieux. Avoir des relations sexuelles hors mariage, en parlant d'une femme. En Afrique, commettre une faute d'orthographe, de français.
fauter
v. intr.
d1./d Vieilli ou plaisant Se laisser séduire, en parlant d'une jeune fille, d'une femme.
d2./d (Afr. subsah.) Faire une faute d'orthographe, de grammaire, etc. Il a fauté dans sa dictée.
d3./d (Afr. subsah.) Commettre une indélicatesse, un acte répréhensible. S'il a fauté, il doit être sanctionné.
⇒FAUTER, verbe intrans.
A.— 1. Vieilli. Commettre une faute :
• 1. Je me ferai de plus en plus souple et soumis
Et le sujet plutôt que l'amant de la reine.
Mais toi, tout en restant terrible, sois sereine!
Ironique un petit, et, sûre de ton Paul,
S'il faute, punis-le comme on fustige un fol...
VERLAINE, Élégies, 1893, p. 78.
2. Usuel. [Le suj. désigne une femme] Se laisser séduire, avoir des relations sexuelles. Cette femme est très malheureuse (...). Elle est seule, avec son petit. — C'est le sort coutumier des filles qui ont « fauté » comme on dit (DANIEL-ROPS, Mort, 1934, p. 452) :
• 2. ... ce qu'ils me font suer (...) ces honnêtes gens, avec leurs airs dignes, leurs manières vertueuses, leur mépris pour les filles qui fautent, et leurs recommandations sur la conduite et sur la morale...
MIRBEAU, Journal femme, 1900, p. 110.
♦ Fauter avec qqn. Et cette blanchisseuse qui fauta avec un commis du greffe, quelle affaire! La police y monta : le père menaçait de l'assommer de coups (POURRAT, Gaspard, 1930, p. 101).
B.— Spéc. [Le suj. désigne un cheval] Buter, trébucher. Il me semble que pour un cheval de cent cinquante louis (...) il faute un peu souvent, votre cheval! (GYP, Le 13e, 1894, p. 129).
Prononc. :[fote], (il) faute [fo:t]. Étymol. et Hist. 1568 « commettre une faute » (G. MEURIER, Trésor des sentences ds GDF.), attest. isolée; à nouv. 1808 (HAUTEL); 1864 « se laisser séduire (d'une femme) » (GONCOURT, G. Lacerteux, p. 128). Dénominatif de faute; dés. -er. Fréq. abs. littér. :26.
fauter [fote] v. intr.
ÉTYM. 1568, au sens de « commettre une faute », repris en 1877, selon Bloch et Wartburg; de faute.
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1 Vieilli ou plais. Se laisser séduire, se donner, en parlant d'une femme, d'une jeune fille (→ Faute, supra cit. 22).
1 Si l'occasion de fauter ne s'était pas présentée, Elisa n'aurait pas été au devant.
Ed. et J. de Goncourt, in Nouveau Larousse illustré.
1.1 (…) la dernière qu'à Clochemerle on aurait jugée capable d'inconduite, et c'était celle-là précisément, cette petite Bivaque citée en exemple qui avait fauté !
G. Chevallier, Clochemerle, p. 142.
2 S'il faute, punis-le comme on fustige un fol.
Verlaine, Élégies, XII.
b En franç. d'Afrique. Faire une, des fautes (d'orthographe, de français). Var. : fausser.
Encyclopédie Universelle. 2012.