fauche [ foʃ ] n. f.
• 1611; de faucher
1 ♦ Vx Fauchage; fauchaison.
2 ♦ (1933) Fam. et vieilli Le fait d'être fauché, sans le sou. Plus un sou, c'est la fauche.
♢ (1920) Mod. Vol. Il y a de la fauche dans ce supermarché. — Par méton. Chose fauchée, volée. « Ton cochon [...] , on dirait tout de suite : c'est de la fauche » (Aymé).
● fauche nom féminin Synonyme de fauchage. Populaire. Vol, chose volée : Il y a de la fauche dans l'établissement. Populaire. Fait d'être fauché, de n'avoir plus le sou : La fauche des fins de mois. ● fauche (expressions) nom féminin Prairie de fauche, prairie destinée à être fauchée pour la production de foin. ● fauche (synonymes) nom féminin
Synonymes :
- fauchage
fauché, ée
adj. (et n.)
d1./d Qui a été fauché. Blé fauché.
d2./d Fig., Fam. Qui est sans argent. être fauché comme les blés.
|| Subst. Encore un fauché!
⇒FAUCHE, subst. fém.
A.— 1. Action de faucher. Sans me vanter, mais j'aurai bien juste choisi le temps de la fauche. C'est mûr plein l'épi et tendre pourtant dans la tige (AYMÉ, Jument, 1933, p. 44). Le 10, la fauche étant finie et le blé déjà sur les aires, le temps noircit (BOSCO, Mas Théot., 1945, p. 149).
♦ Prairie, pré de fauche. Prairie destinée à être fauchée. Les prairies devraient être utilisées alternativement comme prés de fauche et pâtures (Qq. aspects équip. agric., 1951, p. 13).
2. Époque où l'on fauche; produit du fauchage. La fauche est encore éloignée; la fauche a été excellente (Ac.).
B.— Pop. Vol. Il était magnifique Raymond, il avait pas son pareil pour la « fauche » des œufs... il les refaisait sous la poule... sans la faire couaquer! (CÉLINE, Mort à crédit, 1936, p. 607) :
• — J'aide mon père (...) Le chiffon... la ferraille... et puis la fauche...
— Il est cultivateur? (...) Il fauche quoi? (...)
— Où que t'as été élevée? Le blé, le trèfle, l'oseille ça veut dire le fric... l'argent.
VIALAR, Clara, 1958, p. 165.
Prononc. et Orth. :[]. Ds Ac. 1718-1932. Étymol. et Hist. 1. 1360 fauche des prez (Arch. du Nord, B 452, n° 8592 ds IGLF); 2. 1920 « vol » (ds ESN.). Déverbal de faucher. Fréq. abs. littér. :2.
fauche [foʃ] n. f.
ÉTYM. 1611; déverbal de faucher.
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1 Vx. Action de faucher (I., A., 1.). ⇒ Fauchage, fauchaison. — Époque où l'on fauche. — Par ext. Produit du fauchage. || La fauche a été bonne.
1 (…) le choix décisif qui consista, pour préparer des moissons plus riches et pour ainsi mieux nourrir les hommes, à mieux nourrir les animaux de trait, donc à soigner plus attentivement les prairies de fauche et à leur consacrer plus de place dans l'espace cultivé.
Georges Duby, Guerriers et Paysans, p. 219.
2 (1933). Mod., fam. Le fait d'être fauché, sans le sou. || Plus un sou, c'est la fauche !
♦ (1920). Vol. || Pratiquer la fauche à l'étalage. || Il y a de la fauche dans ce supermarché, dans cette librairie. — Par métonymie. Chose fauchée, volée. → cit. 2.
2 Ton cochon, ça ferait pas un pli, on dirait tout de suite : c'est de la fauche ou bien de la bidoche avariée.
M. Aymé, la Traversée de Paris, « Le vin de Paris », p. 49.
3 (…) une crèche minable, transformée en une sorte de grande surface de la fauche, dans laquelle se trouvait entreposé un stock d'objets de valeur, parmi lesquels une quantité de somptueuses liquettes, portant la griffe d'un chemisier de luxe, ayant pignon sur rue du côté de l'Étoile.
Martin Rolland, la Rouquine, p. 19.
Encyclopédie Universelle. 2012.