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• v. 1460; lat. fallaciosus

1 ♦ Vx ou littér. Qui est destiné à tromper, à égarer. ⇒ 1. faux, fourbe, hypocrite, mensonger, perfide, trompeur. Promesses fallacieuses. Arguments fallacieux. ⇒ captieux, spécieux. « sous le nom fallacieux d'armée de réserve, piège grossier qui pourtant trompa les Autrichiens » (Michelet).

♢ (Personnes) Un « témoin direct et plus croyable que ces fallacieux commentateurs » (Henriot).

2 ♦ (Choses) Illusoire, vain. Un espoir fallacieux. — Adv. FALLACIEUSEMENT , 1552 .

adv. Litt. D'une façon fallacieuse.

⇒FALLACIEUSEMENT, adv.

A.— D'une manière fallacieuse, trompeuse. Agir fallacieusement (Ac.). De vieilles gousses [de vanille], aux sucs épuisés par les pâtissiers et les parfumeurs et fallacieusement ranimées par quelques gouttes d'essence (HUYSMANS, Foules Lourdes, 1906, p. 141). Je m'ouvris donc à elle, mais fallacieusement, selon la machination convenue (GIDE, Thésée, 1946, p. 1442).

B.— P. ext. D'une manière illusoire, vaine. Dans les siècles révolus (...) je pressentais ma propre absence : je pressentais la vérité, fallacieusement conjurée, de ma mort (BEAUVOIR, Mém. j. fille, 1958, p. 51) :

• Mieux vaut toucher le fond du désespoir — quitte à remonter du gouffre — que de flotter fallacieusement à sa surface, sur une bouée d'opium ou de coca.

L. DAUDET, Homme et poison, 1925, p. 14.

Prononc. et Orth. :[fal(l)]. Ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1544 falacieusement (G. D'AURIGNY, Le Livre de police humaine, trad. I. Le Blond, 205b ds R. Ét. rab. t. IX, p. 307). Dér. de fallacieux, -euse; suff. -ment². Fréq. abs. littér. :5.

fallacieusement [falasjøzmɑ̃] adv.

ÉTYM. 1552; de fallacieux.

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♦ Littéraire.

1 D'une manière fourbe, trompeuse. || Agir fallacieusement.

2 D'une manière illusoire, vaine.

S. de Beauvoir, Mémoires d'une jeune fille rangée, in T. L. F.