étrille [ etrij ] n. f.
1 ♦ Instrument formé d'une plaque de fer emmanchée et garnie de petites lames parallèles et dentelées qu'on utilise pour nettoyer la robe des chevaux, des gros animaux. « Un homme, qui tenait à la main une étrille, Pansait une jument » (Hugo). ⇒ étriller.
2 ♦ (1769) Crabe laineux à pattes postérieures aplaties en palettes. ⇒ portune. « le court-bouillon était prêt pour les étrilles, les tourteaux et les poissons plats » (Cayrol).
● étrille nom féminin (latin populaire strigila, du latin classique strigilis) Instrument formé de petites lames de fer dentelées, qui sert pour le pansage des chevaux. Crabe comestible vert noirâtre, velu, aux pattes postérieures nageuses pointues et frangées. (Nom usuel crabe nageur.)
étrille
n. f.
d1./d Brosse en fer à lames dentelées, servant à nettoyer le poil de certains gros animaux (notam. des chevaux).
d2./d ZOOL Crabe comestible (Portunus puber) des côtes européennes, aux pattes postérieures en forme de palettes, qui lui permettent de nager.
⇒ÉTRILLE, subst. fém.
Instrument muni d'un manche court et portant des rangées de petites lames dentelées disposées parallèlement sur une plaque de métal, avec lequel on nettoie la robe de certains animaux (cheval, mulet...). Donner un coup d'étrille à un cheval (Ac.). Un homme, qui tenait à la main une étrille, Pansait une jument attachée à la grille (HUGO, Légende, t. 1, 1859, p. 206).
— [P. anal. de forme] ZOOL. ,,Crabe comestible, à carapace rugueuse, à yeux rouges, et dont la dernière paire de pattes est aplatie en palettes natatoires`` (DAVAU-COHEN 1972). Synon. portune. Cf. CUVIER, Anat. comp., t. 4, 1805, p. 128.
Prononc. et Orth. :[]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1. Ca 1245 estrille « brosse pour étriller » ici fig. (H. DE CAMBRAI, Regrets N. D., 59, 9 ds T.-L.); 2. 1769 « sorte de crabe » (DUHAMEL DU MONCEAU, Traité des pêches, 3e section, p. 64). Du lat. pop. strigila, réfection du class. strigilis « sorte d'étrille » d'apr. strigilare, v. étriller. Fréq. abs. littér. :16.
étrille [etʀij] n. f.
ÉTYM. V. 1245, estrille; du lat. pop. strigila, du lat. class. strigilis « racloir » (→ Strigile), de stringere « serrer, raser ».
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I Plaque de fer emmanchée et garnie de petites lames parallèles et dentelées qu'on utilise pour nettoyer la peau des chevaux, des mulets et autres gros animaux. ⇒ Brosse. || L'étrille débarrasse les poils de la boue, des saletés qui y sont collées.
1 Un homme, qui tenait à la main une étrille,
Pansait une jument attachée à la grille (…)
Hugo, la Légende des siècles, X, « Bivar ».
2 Le cheval de la jeune femme était également très robuste quoique plus fin. Il allait aussi plus au fond des choses. Il se pavana un peu sous l'étrille et fit quelques bonnes manières à la main qui le soignait.
J. Giono, le Hussard sur le toit, p. 260.
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II (1769). Crabe laineux à pattes postérieures aplaties en palettes, dont la chair est très appréciée. ⇒ Portune.
3 Les araignées de mer cuisaient à feu vif (…) le court-bouillon était prêt pour les étrilles, les tourteaux et les poissons plats.
Jean Cayrol, Histoire de la mer, 1973, p. 63.
Encyclopédie Universelle. 2012.