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étiage

étiage [ etjaʒ ] n. m.
• 1783; de étier
1Baisse périodique des eaux d'un cours d'eau; le plus bas niveau des eaux. Les crues et les étiages d'un fleuve. Débit d'étiage. 1. maigre.
2Niveau moyen le plus bas d'un cours d'eau. Les crues se mesurent au moyen des chiffres placés au-dessus du zéro de l'étiage.
⊗ CONTR. Crue.

étiage nom masculin (de étier) Niveau moyen le plus bas d'un cours d'eau, parfois marqué par un zéro pour mesurer la hauteur des eaux au-dessus de ce point au moyen de chiffres inscrits sur une échelle. Abaissement exceptionnel du débit d'un cours d'eau. (Le terme de « basses eaux » désigne un abaissement plus normal et plus fréquent.) ● étiage (difficultés) nom masculin (de étier) Sens Étiage = niveau moyen le plus bas d'un cours d'eau, à partir duquel on mesure les crues ; au figuré, niveau le plus bas. « La rivière est tombée très bas au-dessous de l'étiage »(H. Bosco). Recommandation Ne pas employer le mot au sens de « niveau quelconque » ou de « niveau le plus haut ». ● étiage (synonymes) nom masculin (de étier) Abaissement exceptionnel du débit d'un cours d'eau.
Synonymes :
- maigres

étiage
n. m. Niveau le plus bas atteint par un cours d'eau.

⇒ÉTIAGE, subst. masc.
HYDROL. Niveau annuel moyen des basses eaux d'un cours d'eau, à partir duquel on mesure les crues. Les eaux sont au-dessous de l'étiage. La cote d'étiage est généralement celle du niveau supérieur des fondations des ouvrages (BOURDE, Trav. publ., 1929, p. 329) :
Ils venaient précisément d'examiner la Snowy. Les eaux accrues par les dernières pluies s'étaient encore élevées d'un pied au-dessus de l'étiage.
VERNE, Enf. cap. Grant, t. 2, 1868, p. 228.
P. ext. Niveau minimal des eaux d'un cours d'eau; débit le plus faible. Débit d'étiage. Indiquer, marquer l'étiage (Ac.). La période d'étiage des unes correspondant à l'époque des hautes crues des autres (PESQUIDOUX, Livre raison, 1925, p. 196).
Au fig. Niveau, degré le plus bas de quelque chose. Cette journée marquera l'étiage du temps présent (CLEMENCEAU, Iniquité, 1899, p. 172). Abruti, vieilli, sentant ma pensée à son étiage (GIDE, Journal, 1943, p. 235).
Rem. THOMAS 1956 indique que ,,ce mot est souvent pris, fautivement, au sens de « niveau le plus élevé » ou même de « niveau » tout court``. On rencontre ds la docum. qq. emplois de ce type, p. ex. : Il faut un clergé dont l'étiage concorde avec le niveau des fidèles (HUYSMANS, En route, t. 1, 1895, p. 4). Cela tient pour une grande part à l'élévation excessive des prix qui ont atteint un étiage dangereux en 1951, ce qui a provoqué un décrochage accentué dans la demande (Industr. fr. bois, 1955, p. 32).
Prononc. et Orth. :[]. Ds Ac. 1835-1932. Étymol. et Hist. 1783 « niveau qu'atteint une rivière aux plus basses eaux et à partir duquel on mesure ses crues » (PERRONET, Description du Pont de Neuilly I, 44 ds DG). Dér. irrégulier de étier (FEW t. 24, p. 235b). Fréq. abs. littér. :31.

étiage [etjaʒ] n. m.
ÉTYM. 1783; de étier.
1 Baisse périodique des eaux (d'un cours d'eau); le plus bas niveau atteint au cours de cette baisse. Maigre. || Les crues et les étiages d'un fleuve. || Débit d'étiage. || L'étiage peut être annuel, bisannuel… selon les fleuves. || Pour les fleuves des régions tempérées de l'hémisphère Nord, l'étiage coïncide généralement avec l'été.
1 La plupart des cours d'eau ont, au cours d'une année, des périodes de hautes eaux, où ils ont beaucoup d'eau, et des périodes de basses eaux ou étiages où ils en ont très peu (…) Certains, au plus bas de l'étiage, ont encore beaucoup d'eau; les autres, au même moment, sont complètement à sec.
Perpillou (Cours de Demangeon), Géographie générale, p. 13.
2 Le plus bas niveau enregistré pour un cours d'eau ou un lac. || Étiage absolu (→ Débit, cit. 5). || Les crues (cit. 2) se mesurent au moyen de chiffres placés au-dessus du zéro de l'étiage, et constituant une échelle. || Tomber au-dessous de l'étiage.
2 (…) on comprend que nous connaissions beaucoup mieux les variations du niveau des cours d'eau, par la mesure facile de la hauteur au-dessus de l'étiage, que celles de leurs débits moyens (…)
E. de Martonne, Traité de géographie physique, t. I, p. 460.
3 (…) on dit que ces grands rochers blancs peuvent se suivre du regard à plusieurs centaines de pieds sous la transparence de l'azur dont ils sont baignés, ce qui produit un effet assez effrayant pour ceux qui les rasent dans une frêle barque, en donnant en quelque sorte l'étiage de l'abîme.
Th. Gautier, Constantinople, p. 13.
3 Fig. Niveau le plus bas. || Le niveau de cette réunion était au-dessous de l'étiage.
CONTR. Crue.

Encyclopédie Universelle. 2012.