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étambot

étambot [ etɑ̃bo ] n. m.
• 1691; estambor 1573; scand. °stafnbord « planche de l'étrave »
Mar. Pièce de construction qui, continuant la quille, s'élève à l'arrière du navire et porte le gouvernail. Lunette d'étambot : passage ménagé à l'arbre d'hélice. — Faux étambot : pièce qui double en dehors et renforce l'étambot.

étambot nom masculin (ancien scandinave stafnbord) Pièce massive formant la limite arrière de la carène d'un navire et qui supporte le gouvernail. ● étambot (expressions) nom masculin (ancien scandinave stafnbord) Lunette d'étambot, ouverture tubulaire pratiquée dans l'étambot pour permettre le passage de l'arbre porte-hélice. Quête d'étambot, synonyme de élancement arrière. ● étambot (synonymes) nom masculin (ancien scandinave stafnbord) Quête d'étambot
Synonymes :
- élancement arrière

étambot
n. m. MAR Forte pièce de la charpente du navire reliée à la quille, et qui supporte le gouvernail.

⇒ÉTAMBOT, subst. masc.
MAR. Forte pièce (de bois ou de métal) qui termine l'arrière de la carène et qui porte, en général, les ferrures du gouvernail. Pied, tête de l'étambot; travée de l'étambot. Gouvernail (...) à barre, tournant sur ses gonds scellés dans l'étambot (HUGO, Travaill. mer, 1866, p. 102).
Rem. On rencontre ds la docum. la forme vieillie étambord, subst. masc. (cf. CRÈVECŒUR, Voyage, t. 3, 1801, pp. 263-264).
Faux (-)étambot. Pièce de bois ayant le tiers de l'épaisseur de l'étambot et qui double celui-ci à l'extérieur. Pour protéger (...) le faux étambot contre les chocs des glaces, puisque le gouvernail est enlevé, j'accouple trois gros pieux (CHARCOT, « Pourquoi-Pas? » 1910, p. 246).
♦ [Sur les navires à moteur intégré] Lunette d'étambot. Excavation aménagée dans l'étambot et qui permet le passage de l'arbre d'hélice (enregistré ds GRUSS 1952 et ROB.) Tube d'étambot. Dans le cas où il s'agit d'un tube [des arbres porte-hélice d'un navire] placé dans l'axe, ce qui se présente sur les navires à une ou à trois hélices, le cylindre en question prend le nom de tube d'étambot (CRONEAU, Constr. nav. guerre, t. 2, 1892, p. 156).
P. ext., AVIAT. ,,Tube métallique sur lequel viennent s'assembler deux à deux les longerons de fuselage [d'un avion]`` (GUILLEMIN, Constr., calcul et essai avions, 1929, p. 161).
Prononc. et Orth. :[]. Ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist. 1573 estambor mar. (DUPUYS); 1643 estambord (G. FOURNIER, Hydrographie, p. 31); 1691 étambot (OZANAM, p. 280, 9). De l'a. nord. stafnbord « bord de l'étrave », composé de stafn « étrave » et de bord « bord (d'un bateau) » (DE VRIES Anord.). Fréq. abs. littér. :13. Bbg. LA LANDELLE (G. de). Le Lang. des marins. Paris, 1859, p. 24.

étambot [etɑ̃bo] n. m.
ÉTYM. 1691; estambor, 1573; estambord, 1643; du scandinave stafnbord « planche de l'étrave », de stafn « étrave », et bord « bord (d'un bateau) ».
1 Mar. Pièce de construction qui, continuant la quille, s'élève à l'arrière du navire et porte le gouvernail. || Angle formé par l'étambot et la quille. Quête. || Bossage de l'étambot. || Charpente assemblant l'étambot aux estains. Arcasse. || Lunette d'étambot : passage ménagé à l'arbre d'hélice.Faux étambot : pièce qui double en dehors et renforce l'étambot.
1 Étourdi par le choc de l'eau, je me trouvai pris, quand je revins à moi, entre l'étambot et le gouvernail.
Baudelaire, Trad. E. Poe, Histoires extraordinaires, Manuscrit trouvé dans une bouteille.
2 Pourtant, ces bateaux en bambou tressé construits sur la côte d'Annam, et dont les plus gros transportent cinquante à soixante tonnes de marchandises, sont munis d'un immense gouvernail suspendu faisant office de plan de dérive en eau profonde, coulissant à l'intérieur d'une forte rainure ménagée dans l'étambot, ce qui permet de le relever à l'approche des plages. La disproportion de cet immense gouvernail suspendu loin sous le fond du bateau semble narguer notre logique européenne, tant est considérable l'effort subi par l'étambot et transmis par celui-ci au mince bordé en bambou tressé.
Bernard Moitessier, Cap Horn à la voile, p. 18.
2 Aviat. Extrémité du fuselage portant le gouvernail.

Encyclopédie Universelle. 2012.