estragon [ ɛstragɔ̃ ] n. m.
• 1601; estargon 1564; altér. de targon (1539); lat. sav. tarchon, de l'ar. tarkhoun, gr. dracontion « serpentaire »
♦ Variété d'armoise (composées), appelée aussi serpentine, dont la tige et les feuilles, aromatiques et apéritives, sont employées comme condiment. Plant d'estragon.
♢ Ce condiment. Vinaigre, moutarde à l'estragon. Poulet à l'estragon.
● estragon nom masculin (arabe ṭarkhūn, du grec drakontion, serpentaire) Plante potagère aromatique, appartenant au genre armoise, et utilisée comme condiment.
estragon
n. m. Plante aromatique des régions tempérées, dont on utilise les feuilles comme condiment.
⇒ESTRAGON, subst. masc.
Plante herbacée (Armoise) caractérisée par ses fleurs composées, verdâtres, ses feuilles étroites, lancéolées, et utilisée en gastronomie pour ses propriétés aromatiques. L'assaisonnement mordant et aromatique (...) d'une sauce à l'estragon (NODIER, Fée Miettes, 1831, p. 187). Bon vinaigre à l'estragon (Gdes heures cuis. fr., Carême, 1833, p. 136). Parfumé par l'odeur (...) d'un brin d'estragon (PROUST, Swann, 1913, p. 20).
— [P. anal. de forme] J'aurai à débiter une harangue devant tout ce monde, après avoir endossé un habit brodé d'estragon (MÉRIMÉE, Lettres ctesse de Montijo, t. 1, 1870, p. 93).
Prononc. et Orth. :[
]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1539 targon (L. DUCHESNE, In Ruellium de stirpibus epitome ..., Paris, p. [16] : Tarco, du targon); 1564 estargon (Ch. ESTIENNE, L'Agriculture et maison rustique, Paris, 1. II, chap. 25, p. 43a) : Targon, que les jardiniers nomment estargon); 1601 estragon (LIÉBAULT, Maison rustique, p. 213 ds DG). Empr., par l'intermédiaire du lat. médiév.tarcon, altarcon (fin du XIIe s., Gérard de Crémone ds ROLL. Flore t. 7, p. 71), lat. bot. tarchon (1538, trad. lat. de Siméon Seth De Cibariis ds NED s.v. tarragon), gr. médiév. 
(XIe s., Siméon Seth ds ROLL., loc. cit.), à l'ar. 
(fin du IXe s., Razi; début du XIe s., Avicenne ds DEVIC) et celui-ci prob. au gr. class. 
« serpentaire ». Le es- initial s'explique mal. Fréq. abs. littér. :9.
]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1539 targon (L. DUCHESNE, In Ruellium de stirpibus epitome ..., Paris, p. [16] : Tarco, du targon); 1564 estargon (Ch. ESTIENNE, L'Agriculture et maison rustique, Paris, 1. II, chap. 25, p. 43a) : Targon, que les jardiniers nomment estargon); 1601 estragon (LIÉBAULT, Maison rustique, p. 213 ds DG). Empr., par l'intermédiaire du lat. médiév.tarcon, altarcon (fin du XIIe s., Gérard de Crémone ds ROLL. Flore t. 7, p. 71), lat. bot. tarchon (1538, trad. lat. de Siméon Seth De Cibariis ds NED s.v. tarragon), gr. médiév. (XIe s., Siméon Seth ds ROLL., loc. cit.), à l'ar. (fin du IXe s., Razi; début du XIe s., Avicenne ds DEVIC) et celui-ci prob. au gr. class. « serpentaire ». Le es- initial s'explique mal. Fréq. abs. littér. :9.
estragon [ɛstʀagɔ̃] n. m.
ÉTYM. 1601; estargon, 1564; altér. de targon, 1539; lat. des botanistes tarchon; arabe ṭǎr-hūn, fin IXe, grec dracontion « serpentaire ».
➪ tableau Mots français d'origine arabe.
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♦ Variété d'armoise (Artemisia dracunculus; famille des Composacées) aussi appelée dragone, herbe dragon, serpentine, fargon, dont la tige et les feuilles aromatiques et apéritives, sont employées comme condiment. || Propriétés antiscorbutiques de l'estragon. || Les fleurs jaunâtres, les graines stériles de l'estragon.
➪ tableau Noms de légumes.
♦ Le condiment tiré de cette plante. || Salade assaisonnée à l'estragon, relevée d'une pointe d'estragon. || Vinaigre, moutarde à l'estragon. || Poulet à l'estragon.
0 (…) ce premier Swann rempli de loisir, parfumé par l'odeur d'un grand marronnier, de paniers de framboises et d'un brin d'estragon.
Proust, À la recherche du temps perdu, Pl., t. I, p. 20.
Encyclopédie Universelle. 2012.