estampille [ ɛstɑ̃pij ] n. f.
• v. 1740; esp. estampilla, de estampa « empreinte »
1 ♦ Empreinte qui atteste l'authenticité d'un produit, d'une œuvre d'art, d'un document, en indique l'origine ou constate le paiement d'un droit fiscal. Estampille marquée avec un cachet, un poinçon, un sceau; consistant en une signature, un timbre. Estampille d'ébéniste. L'estampille d'un produit industriel. ⇒ label, 1. marque (de fabrique). « Un timbre était collé sous l'adresse [...] il portait l'estampille de Madrid » (Sartre). ⇒ flamme, oblitération.
2 ♦ Fig. et fam. Marquer de son estampille. ⇒ empreinte, 1. marque. « le lycée marque tous les Français d'une estampille indélébile » (Siegfried).
● estampille nom féminin (espagnol estampilla, de estampa, empreinte) Marque apposée sur un objet, un produit, un document, qui atteste son authenticité, son origine. Empreinte particulière, distinctive, cachet : Il a marqué de son estampille tous les projets de cette maison. ● estampille (synonymes) nom féminin (espagnol estampilla, de estampa, empreinte) Empreinte particulière, distinctive, cachet
Synonymes :
- cachet
- griffe
- marque
- sceau
estampille
n. f.
d1./d Marque attestant l'authenticité d'une marchandise, d'une oeuvre d'art, d'un brevet, etc., ou constatant l'acquittement d'un droit fiscal. Estampille à la production.
d2./d Par méton. Instrument servant à faire cette marque.
⇒ESTAMPILLE, subst. fém.
A.— Marque originale ou officielle, cachet apposé à un document écrit, à une marchandise, à un meuble, pour garantir son authenticité ou son origine, pour attester le paiement de droits fiscaux. Estampille officielle; apposer une estampille. Bœufs, moutons, vaches et chevaux, marqués au fer chaud de l'estampille du maître (VERNE, Enf. cap. Grant, t. 1, 1868, p. 192). Tant d'heures à courir de bureau en bureau pour obtenir les visas, estampilles et tampons nécessaires (GIDE, Journal, 1942, p. 116).
— En partic. ,,Marque apposée à un livre pour indiquer la bibliothèque à laquelle il appartient`` (Ac. 1835-1932) ou sur des livres ,,pour leur permettre d'être colportés`` (Ac. 1878), ,,d'être vendus`` (Ac. 1932). Ce chapitre [des « Travailleurs de la mer »] tiré exprès à part, sera délivré gratuitement aux acheteurs de la première édition sur la présentation de leur exemplaire, à la seule condition de laisser apposer une estampille sur la première page du premier volume (HUGO, Corresp., 1866, p. 517). Cf. aussi CENDRARS, Bourlinguer, 1948, p. 343.
— P. métaph. et au fig. Détail caractéristique; caractère d'authenticité. Cette œuvre porte l'estampille du maître. Leurs relations, quoique très cordiales, n'avaient pas la bonne estampille (BLOY, Femme pauvre, 1897, p. 129) :
• Ainsi sa doctrine, c'est de n'en point avoir; et c'en est une. Malgré lui, il porte l'estampille d'un système, et en dépit de ses répugnances, il est étiqueté.
BLONDEL, Action, 1893, p. 18.
B.— Objet, cachet servant à estampiller. Estampille en acier (Lar. 19e-20e). Estampille d'acheminement. ,,Cachet en caoutchouc servant à indiquer les étapes franchies par un ouvrage pendant sa préparation et les responsables des diverses opérations effectuées`` (ROLLAND-COUL. 1969).
Prononc. et Orth. :[]. Ds Ac. 1762-1932. Étymol. et Hist. 1740-55 « empreinte authentifiant un document » (SAINT-SIMON, Mémoires, éd. Chéruel et Régnier, t. 17, p. 318 ds ADAM, p. 39). Empr. à l'esp. estampilla « id. », attesté dep. 1726 (Diccionario de la Acad. d'apr. AL.), dér. de estampar, lui-même prob. empr. au fr. estamper (v. COR.). Fréq. abs. littér. :28. Bbg. JANNEAU (G.). L'Estampille. Vie Lang. 1973, pp. 86-89.
estampille [ɛstɑ̃pij] n. f.
ÉTYM. V. 1740; esp. estampilla, de estampa « empreinte ». → Estamper.
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1 Empreinte qui atteste l'authenticité d'un produit, d'un document, en indique l'origine ou constate le paiement d'un droit fiscal. || Estampille marquée avec un cachet, un poinçon, un sceau; consistant en une signature, un timbre. || Jusqu'en 1945, les briquets devaient porter l'estampille de la Régie. || Estampilles apposées sur des tapis à exporter. || L'estampille d'un produit industriel. ⇒ Marque (de fabrique), label (de qualité). || Estampille oblitérant un timbre. ⇒ Oblitération.
♦ Spécialt. Empreinte authentifiant l'atelier d'ébénisterie ayant créé un meuble.
1 (…) de la Roche qui suivit le roi d'Espagne et fut son premier valet de chambre et eut son estampille vingt-cinq ans jusqu'à sa mort.
Saint-Simon, Mémoires, t. I, LVI.
2 Si elle était de race noble, elle porterait au milieu du dos un petit cercle blanc brodé sur sa robe, apposé comme une estampille, avec, au milieu, un dessin quelconque (…)
Loti, Mme Chrysanthème, XXXIX, p. 197.
3 Un timbre était collé sous l'adresse. Il était vert aussi, il portait l'estampille de Madrid.
Sartre, l'Âge de raison, II, p. 10.
♦ Par métonymie. Instrument avec lequel on fait les estampilles (⇒ Estampilleuse).
2 Fig. et fam. Empreinte, et, spécialt, marque constituant une garantie d'authenticité. ⇒ Garantie, marque. || La déclaration du ministre n'a pas l'estampille du gouvernement. || Donner son estampille, marquer de son estampille.
4 De ce point de vue le lycée marque tous les Français d'une estampille indélébile.
André Siegfried, l'Âme des peuples, III, IV, p. 68.
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DÉR. Estampiller, estampilleuse.
HOM. Formes du v. estampiller.
Encyclopédie Universelle. 2012.