espar [ ɛspar ] n. m.
• 1864; esparre XIIe; → épar
♦ Mar. Longue pièce de bois utilisée comme mât, beaupré, vergue. Par ext. Vergue, gui, corne (de bois ou de métal). « Tous leurs “espars”, avirons, mâts ou vergues, s'agitèrent en cherchant dans le vide » (Loti).
● espar nom masculin (ancien français esparre, poutre, du gotique sparra) Pièce de gréement en bois, en métal ou en plastique moulé (mât, bôme, tangon, etc.). Levier utilisé pour la manœuvre des canons et des mortiers lourds. Longue et forte perche qui sert à soulever certains filets comme les échiquiers.
espar
n. m. MAR Longue pièce de bois ou de métal du gréement d'un bateau (mât, bôme, tangon, etc.).
⇒ESPAR, subst. masc.
MAR. Longue pièce de bois (ou de métal ou de matière synthétique) utilisée comme mât, bôme, vergue, etc. Des vaisseaux coupés en deux et qui n'arrivent pas à couler s'appuient sur la mer comme sur des béquilles, laissant de toutes parts flotter leurs mâtures arrachées et leurs espars (ARTAUD, Théâtre et double, 1938, p. 43).
Prononc. et Orth. :[]. Ds Ac. dep. 1835 (seulement au plur.). Étymol. et Hist. 1. 1678 épars mar. (G. GUILLET, Les Arts de l'homme d'épée, Paris, 3e partie, p. 142); 2. 1680 « pièce de bois qui assujettit les brancards d'une charrette » (RICH.); 3. 1890 « barre servant à fermer une porte » (DG). Issu, avec changement de genre, de l'a. fr. esparre (1176 « grosse pièce de bois, poutre » ds T.-L.; XIIIe s. [ms.] « barre servant à fermer une porte », Artus, ms. B.N. fr. 337, f° 213b ds GDF., ce dernier sens étant plus particulièrement attesté en fr.-prov.), lui-même issu de l'a. b. frq. sparra « grosse pièce de bois, poutre », cf. l'a. h. all. sparro, « id. » (GRAFF t. 6, col. 361), m. h. all. sparre (LEXER), all. Sparren (FEW t. 17, pp. 168-170). Fréq. abs. littér. : 13. Bbg. LA LANDELLE (G. de). Le Lang. des marins. Paris, 1859, p. 53.
espar [ɛspaʀ] n. m.
ÉTYM. 1864; esparre, v. 1175, var. de épar. → Épar.
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1 Techn. ⇒ Épar.
2 Mar. Longue pièce de bois utilisée comme mât, beaupré ou vergue. — Par ext. Longue pièce de bois, de métal, de plastique, etc., du gréement d'un bateau (mât, bôme, tangon, bout-dehors, etc.).
♦ On écrit aussi : un espars.
1 (…) il se trouva que le coup de vent du sud-ouest n'était qu'une rafale momentanée, et nous eûmes la chance de nous relever sans avoir perdu un espars.
Baudelaire, Trad. E. Poe, les Aventures d'A. Gordon Pym.
2 (…) tous leurs « espars », avirons, mâts ou vergues, s'agitèrent en cherchant dans le vide, puis retombèrent les uns après les autres lourdement dans la mer, comme de grands bras morts.
Loti, Pêcheur d'Islande, III, XI.
3 Des vaisseaux coupés en deux et qui n'arrivent pas à couler s'appuient sur la mer comme sur des béquilles, laissant de toutes parts flotter leurs mâtures arrachées et leurs espars.
A. Artaud, le Théâtre et son double, Idées/Gallimard, p. 43.
Encyclopédie Universelle. 2012.