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escogriffe

escogriffe [ ɛskɔgrif ] n. m.
• 1611; mot dial. « voleur », se rattache p.-ê. à escroc et au rad. de griffer
Homme de grande taille et d'allure dégingandée (surtout dans un grand escogriffe). échalas. « Don Basile, un grand escogriffe, long, sec, jaune, bilieux » (Gautier).

escogriffe nom masculin (peut-être de escroc et griffer) (Grand) escogriffe, homme de grande taille et malbâti, dégingandé. ● escogriffe (expressions) nom masculin (peut-être de escroc et griffer) (Grand) escogriffe, homme de grande taille et malbâti, dégingandé.

escogriffe
n. m. Fam. Un grand escogriffe: un homme grand et dégingandé.

⇒ESCOGRIFFE, subst. masc.
Fam. Homme de haute stature, généralement mince et mal bâti, dégingandé; p. pléonasme, un grand escogriffe. (Quasi-)synon. échalas. Sur la muraille, l'ombre démesurée, effrayante et baroque de ce grand escogriffe en chemise (MILOSZ, Amour. initiation, 1910, p. 123) :
Figurez-vous un escogriffe tout nu, noir de poil, efflanqué, les clavicules et les côtes marquées par le clair de lune, la peau couleur de pruneau, l'air arabe, avec une tête osseuse, bornée de chamelier et, sur le ventre, un grand tatouage violet d'oiseau.
ARNOUX, Juif Errant, 1931, p. 28.
En partic., péj.
♦ [Appliqué au physique] Individu dont l'allure louche incite à la méfiance. Madame avait déjà viré toute une bande de mirontons, des escogriffes du concours (CÉLINE, Mort à crédit, 1936, p. 511).
♦ [Appliqué au moral] Bandit, escroc, voleur. Je ne suis ni un escogriffe, ni un tire-laine (SAND, Beaux MM. Bois-Doré, t. 1, 1858, p. 171). Les grands escogriffes à favoris, qui ont du bandit et du charlatan dans l'air (GONCOURT, Journal, 1863, p. 1353).
Prononc. et Orth. :[]. FÉR. Crit. t. 2 1787 écrit escogrife. Ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1611 (COTGR.). Mot d'orig. obsc. (FEW t. 21, p. 281a), orléanais selon COTGR. Peut-être composé de griffe (cf. griffer « ravir, emporter » au XVIIe s.) et d'un 1er élément obscur qui pourrait être escroc (cf. SAIN. Sources t. 2, p. 330). Fréq. abs. littér. :35.

escogriffe [ɛskɔgʀif] n. m.
ÉTYM. 1611; mot dial. « voleur », se rattache p.-ê. à escroc, et au rad. de griffer.
Familier.
1 Homme de grande taille et d'allure dégingandée (surtout dans : un grand escogriffe). Échalas. || Cet escogriffe de Paul. || Son escogriffe, son grand escogriffe de mari.
1 (…) ce grand escogriffe de maître d'armes (…)
Molière, le Bourgeois gentilhomme, III, 3.
2 Pendant cette querelle arrive don Basile, un grand escogriffe, long, sec, jaune, bileux, ossu, malsain et venimeux d'aspect (…)
Th. Gautier, Souvenirs de théâtre, p. 120.
3 Ce n'est pas tous les jours : ce soir, je me trouvais très jolie : je m'aimais dans ma robe et me sentais à l'aise dans la vie. Benoîte avait invité son escogriffe pensant et le regardait avec attendrissement faire ses premiers pas de danse. Il a l'air de planer au-dessus des sentiments et ses lunettes le protègent du monde.
Benoîte et Flora Groult, Journal à quatre mains, p. 163.
2 Rare. Homme d'allure louche.Fig. Escroc, voleur.

Encyclopédie Universelle. 2012.