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éon

éon [ eɔ̃ ] n. m.
• 1732; gr. aiôn « temps, éternité »
Hist. de la philos. Chez les gnostiques, Puissance éternelle émanée de l'Être suprême et par laquelle s'exerce son action sur le monde.

éon nom masculin (latin ecclésiastique aeon, -onis, du grec aiôn, -ônos, éternité) Chez les néoplatoniciens et les gnostiques, ensemble de puissances éternelles émanées de l'être et rendant possible son action sur les choses.

éon
(Charles de Beaumont, chevalier d') (1728 - 1810) espion français. En habit de femme, il effectua des missions en Russie et en Angleterre, où il mourut.
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éon
n. m. PHILO Esprit émané de Dieu qui sert d'intermédiaire entre celui-ci et le monde, chez les gnostiques.

⇒ÉON, subst. masc.
PHILOS. Puissance spirituelle émanant d'un principe suprême et caractéristique des gnoses néoplatoniciennes. Les gnostiques ont vu leurs éons dans ces fils de Dieu; et peut-être les anges et les diables ne se seraient-ils pas introduits facilement dans le christianisme sans cette porte que la genèse mal comprise leur laissa ouverte (P. LEROUX, Humanité, t. 2, 1840 p. 628).
Prononc. et Orth. :[]. Au plur. sous les formes masc. éons et fém. éones ds GATTEL 1841. Étymol. et Hist. 1732 (Trév.). Empr. au lat. chrét. aeon, -onis nom donné par l'hérésiarque Valentin et les gnostiques à des entités abstraites et éternelles, émanations du bon principe (sagesse, raison...); gr. , - « durée de la vie; vie; éternité; ce qui existe de cette éternité; entité divine ». Fréq. abs. littér. :13.

éon [eɔ̃] n. m.
ÉTYM. 1732; lat. chrét. aeon, du grec aiôn « temps, éternité ».
Didactique.
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I Hist. de la philos. Chez les gnostiques, Puissance éternelle émanée de l'Être suprême et par laquelle s'exerce son action sur le monde (d'après Lalande).
1 Les éons sont les substances divines qui en (de Dieu) émanent plus immédiatement; ils sont les uns actifs, les autres passifs; ils sont de différent sexe; il n'y en a qu'un certain nombre (…)
Condillac, Hist. ancienne, XV, 5.
2 Le plus parfait des êtres, des Éons, l'Abîme, reposait au sein de la Profondeur avec la Pensée.
Flaubert, la Tentation de saint Antoine, Pl., t. I, p. 98.
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II (Angl. aeon, du grec aiôn). Durée immense (à l'échelle humaine).

Encyclopédie Universelle. 2012.