envoiler (s') [ ɑ̃vwale ] v. pron. <conjug. : 1> ♦ Techn. Se courber, se gauchir, en parlant du fer et de l'acier, lorsqu'on les trempe. ⇒ 2. se voiler.
I.
⇒ENVOILER1, verbe trans.
Littér. Couvrir à la façon d'un voile. Une brume envoilait le panorama. Synon. voiler. Vers Mousseaux (...) un réseau de pluie envoilait l'horizon (A. DAUDET, Immortel, 1888, p. 249).
Rem. On rencontre ds la docum. a) envoilé, ée, adj. rare. Qui est couvert d'un voile. Synon. voilé. Une femme du plus grand air et envoilée de noir entrait chez Claire (PÉLADAN, Vice supr., 1884, p. 150). b) Envoilement, subst. masc., littér. Fait de couvrir à la façon d'un voile. On vivait dans le grisou, sans même en sentir la pesanteur sur les paupières, l'envoilement de toile d'araignée qu'il laissait aux cils (ZOLA, Germinal, 1885, p. 1294).
Prononc. :[], (j')envoile []. Étymol. et Hist. 1554 « voiler » fig. (LE CARON, Sonetz, 89 ds HUG.). Dér. de voile subst. masc.; préf. en-; dés. -er.
II.
⇒ENVOILER2 (S'), verbe pronom.
TECHNOL. [En parlant d'un métal] Prendre une certaine courbure lors de la trempe. Synon. se gauchir. Les limes s'envoilent quelquefois à la trempe (Ac. 1835, 1878).
Prononc. et Orth. :[], (je m')envoile []. Ds Ac. 1762-1878. Étymol. et Hist. A. 1431 une nef d'argent envoillé (2 déc., Entr. de H. VI à Par., Delpit, Doc. fr. en Anglet. ds GDF.). B. 1676 pronom. (FÉLIBIEN Dict.). Dér. de voile (de navire); B parce que la pièce voilée prenait la forme convexe d'une voile gonflée par le vent; préf. en-; dés. -er.
1. envoiler [ɑ̃vwale] v. tr.
ÉTYM. 1554; repris 1888; de en-, voile, et suff. verbal.
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♦ Littér. Couvrir comme d'un léger voile.
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2. envoiler (s') [ɑ̃vwale] v. pron.
ÉTYM. 1676; de en-, voile, et suff. verbal.
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♦ Techn. (En parlant du fer et de l'acier). Se courber, se gauchir au moment de la trempe. ⇒ Voiler (se).
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DÉR. Envoilure.
Encyclopédie Universelle. 2012.