enveloppant, ante [ ɑ̃v(ə)lɔpɑ̃, ɑ̃t ] adj.
• 1771; p. prés. de envelopper
1 ♦ Qui enveloppe. « Cette partie enveloppante et colorée, qui est blanche dans le lis, s'appelle la corolle » (Rousseau). — Qui entoure, est destiné à entourer. Un mouvement enveloppant.
♢ (1864) Géom. Ligne enveloppante, et n. f. une enveloppante : ligne qui en enveloppe une autre dite enveloppée.
2 ♦ Fig. Qui captive à force de grâce. ⇒ captivant, enjôleur, séduisant. « La conversation prend aussitôt un tour extraordinairement enveloppant et pénétrant » (A. Gide). « Sa voix insaisissable, en même temps fuyante et enveloppante » (Duhamel).
⊗ CONTR. Ennuyeux, repoussant.
● enveloppant, enveloppante adjectif Qui enveloppe, entoure ou contourne l'obstacle : Mouvement enveloppant. Qui séduit, charme ; enjôleur : Paroles enveloppantes.
enveloppant, ante
adj. Qui enveloppe. Surface enveloppante.
⇒ENVELOPPANT, ANTE, part. prés. et adj.
I.— Part. prés. de envelopper.
II.— Adjectif
A.— Qui enveloppe, qui entoure en couvrant (pour protéger). Blouse enveloppante; étreinte enveloppante. Le tout est contenu dans une enceinte enveloppante, un peu comme des billes dans un sac (P. MORAND, Confins vie, 1955, p. 60).
— Au fig. Qui couvre entièrement. Il jeta sur Anne, sur son chapeau à fleurs, sur sa toilette mauve, un regard oblique, rapide, enveloppant comme un coup de filet (MARTIN DU G., Thib., Été 14, 1936, p. 108) :
• 1. La pluie, enveloppante, ombrage
L'espace, les bois, la prairie,
Et forme sur le paysage
Une cage en verroterie.
NOAILLES, Les Forces éternelles, 1920, p. 125.
— Spéc., TECHN. MILIT. Qui vise à cerner, à envelopper l'ennemi. Mouvement enveloppant, manœuvre enveloppante. Quasi-synon. concentrique. Sous cette attaque enveloppante de six bataillons autrichiens, les Prussiens perdent la partie sud du Waldchen (FOCH, Princ. guerre, 1911, p. 198). Notre front formait un vaste arc de cercle enveloppant par rapport à l'ennemi (JOFFRE, Mém., t. 1, 1931, p. 380).
B.— Au fig. Qui envoûte, séduit par des approches de grâce, de charmes. Douceur, caresse enveloppante. Synon. captivant, enjôleur, charmeur. Un chuchotement câlin et enveloppant (MOSELLY, Terres lorr., 1907, p. 219). Le charme enveloppant de cette petite vallée (GIDE, Si le grain, 1924, p. 392) :
• 2. Ce qu'il y avait de particulièrement irrésistible en elle [Claire], c'était une magie d'influence intimement douce (...) une suavité continue et enveloppante des attitudes et des gestes.
BOURGET, 2e amour, 1884, p. 175.
— [En parlant d'une pers.] :
• 3. Le Loreur était fort aimable avec lui, flatteur — cela gênait un peu Yves, mais l'attirait aussi. Or, de ce personnage si séduisant et enveloppant, il allait connaître la maison.
DRIEU LA ROCHELLE, Rêveuse bourgeoisie, 1939, p. 114.
Prononc. et Orth. :[], fém. [-]. Ds Ac. 1932. Fréq. abs. littér. :296. Fréq. rel. littér. :XIXe s. : a) 244, b) 460; XXe s. : a) 579, b) 455. Bbg. GOHIN 1903, p. 234.
enveloppant, ante [ɑ̃vlɔpɑ̃, ɑ̃t] adj.
ÉTYM. 1771; p. prés. de envelopper.
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1 Qui enveloppe. || La cornée, membrane enveloppante de l'œil (opposé à enveloppée).
1 Cette partie enveloppante et colorée, qui est blanche dans le lis, s'appelle la corolle.
♦ Qui entoure, est destiné à entourer (chose, mouvement…). || Les armées ont commencé un mouvement enveloppant pour cerner l'ennemi (⇒ Concentrique). || Gestes enveloppants.
♦ (1864). Géom. || Ligne enveloppante, et, n. f., une enveloppante : ligne qui en enveloppe une autre.
2 Toute la philosophie chrétienne est (…) dans la notion d'une enveloppante et indestructible solidarité.
Léon Bloy, le Désespéré, p. 82.
2 Fig. Qui séduit d'une manière habile, complexe (souvent péj.). ⇒ Captivant, charmant, enjôleur, séduisant. || Des manières enveloppantes. || Séduction discrète, enveloppante (→ Créole, cit. 1).
3 La conversation prend aussitôt un tour extraordinairement enveloppant et pénétrant : c'est une oaristys de pensées.
Gide, Journal, 2 janv. 1922.
4 Et voilà que l'homme étrange, avec sa voix insaisissable, en même temps fuyante et enveloppante, m'apportait, ainsi, par bribes, les mots et les arguments qui me faisaient parfois défaut.
G. Duhamel, Cri des profondeurs, VI, p. 112.
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CONTR. Ennuyeux, repoussant.
Encyclopédie Universelle. 2012.