entrait [ ɑ̃trɛ ] n. m. ♦ Techn. Poutre horizontale qui relie la base des arbalétriers dont elle maintient l'écartement.
● entrait nom masculin (peut-être ancien français tref, poutre, du latin trabs, avec l'influence de l'ancien français entrait, emplâtre) Base du triangle que dessine une ferme de charpente, sur laquelle s'assemblent arbalétriers et poinçon. (L'entrait travaille à la traction.) ● entrait (expressions) nom masculin (peut-être ancien français tref, poutre, du latin trabs, avec l'influence de l'ancien français entrait, emplâtre) Entrait de brisis, entrait formant la base du trapèze d'un comble à la Mansart. Entrait de croupe, entrait de la demi-ferme d'une croupe. Entrait retroussé, entrait placé plus haut que le pied des arbalétriers (par exemple dans un comble à surcroît, pour dégager un espace habitable). Faux entrait, pièce horizontale fixée à une certaine hauteur entre les arbalétriers d'une ferme afin de les soulager. (Travaille à la compression.) ● entrait (synonymes) nom masculin (peut-être ancien français tref, poutre, du latin trabs, avec l'influence de l'ancien français entrait, emplâtre) Base du triangle que dessine une ferme de charpente, sur...
Synonymes :
- tirant
⇒ENTRAIT, subst. masc.
TECHNOL. Poutre horizontale d'une charpente qui forme la base de la ferme de comble et qui empêche l'écartement des arbalétriers. Entrait de brisis; entrait retroussé; faux entrait :
• Pour les grands arcs-doubleaux seuls, on aurait besoin de cintres de charpente, et en réservant des corbeaux en S pour poser les extrémités des entraits de ces cintres, on pourrait se contenter d'un pointal, afin de soulager leur milieu.
VIOLLET-LE-DUC, Entretiens sur l'archit., 1872, p. 40.
Rem. Qq. dict. attestent, pour le syntagme entrait de brisis, la var. entrait de brisés.
Prononc. et Orth. :[]. Ds Ac. 1798-1932. Étymol. et Hist. A. 1344 artref (L. DELISLE, Actes normands, p. 305 ds IGLF : l'artref et les corbeaux [de la cheminée]) — 1464 (JOUEN, Comptes manoir de Rouen, p. 340, ibid. : les artres); 1404-05 antref (doc. rouennais cité par M. Dubois ds Fr. mod., t. 25, p. 210) — 1560 antrefz (POPPE, p. 236). B. 1416 antrait (Mém. de la Sté des Antiquaires de Normandie, 3e série, t. IV, p. 634 ds IGLF : jusque es boces des antrais et de la lierne); 1508 entrait (E. DROT, Minutes de notaires de l'Yonne, p. 166, ibid.). Composé de l'a. fr. tref « poutre » (mil. du XIIe s., Charroi de Nîmes, éd. D. McMillan, 127 — 1700, Pomey ds FEW t. 13, 2, p. 135a, s.v. trabs) du lat. class. trabs « id. » (cf. trabe, travée) et d'un élément initial obscur représentant peut-être le préf. entre- (entretref), devenue an- (en-) ou ar- par haplologie (v. Dubois, loc. cit.; hyp. également envisagée par POPPE, p. 236). La graphie entrait/ antrait (B) pour entre/antref (A) est prob. due à un rapprochement avec l'homonyme entrait « emplâtre » (ca 1160, Eneas, 3683 ds T.-L. — XVIe s. ds HUG.), v. FEW t. 4, pp. 772-773, s.v. intrahere. Fréq. abs. littér. :4. Bbg. Archit. 1972, p. 59. — DUBOIS (M.). Note sur l'hist. de qq. termes techn. Fr. mod. 1957, t. 25, pp. 206-211.
entrait [ɑ̃tʀɛ] n. m.
ÉTYM. 1416, antrait; artref, 1344; de tref « poutre », lat. trabs, et p.-ê. entre, avec influence de l'anc. franç. entrait « emplâtre ». → Entraver, travée.
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♦ Techn. Poutre horizontale qui, dans une ferme de comble, relie la base des arbalétriers dont elle maintient l'écartement.
Encyclopédie Universelle. 2012.