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encorner

encorner [ ɑ̃kɔrne ] v. tr. <conjug. : 1>
• 1530; de en- et corne
Frapper, blesser à coups de cornes. Le taureau a encorné le cheval du picador.

encorner verbe transitif Blesser à coups de cornes : Torero que le taureau a encorné.

encorner
v. tr. Frapper, percer à coups de corne. Le taureau a encorné le matador.

⇒ENCORNER, verbe trans.
A.— Blesser à coups de corne. Les passants se sauvaient de peur d'être encornés (T. GAUTIER, Fracasse, 1863, p. 294).
Emploi pronom. réciproque. Nous nous sommes considérés comme deux béliers qui allaient s'encorner (LAS CASES, Mémor. Ste-Hélène, t. 1, 1823, p. 621).
B.— Fam., vx. Cocufier. L'amour était sans saveur depuis qu'elle n'encornait plus un tenancier légitime (BLOY, Hist. désobl., 1894, p. 154). J'en ai-t-il encorné tout de même, de ces pauvres maris (AYMÉ, Brûlebois, 1926, p. 27).
Prononc. :[], (j')encorne []. Étymol. et Hist. 1. Ca 1250 « munir de cornes » chievre encornée (Doon de Mayence, 195 ds T.-L.); 2. fig. 1585 p. plaisant. « faire porter les cornes à un mari; le tromper » (CHOLIÈRES, Matinées, p. 274 ds HUG.); 3. 1530 « frapper avec les cornes » (PALSGR., p. 758). Dér. de corne; préf. en-; dés. -er. Fréq. abs. littér. :1.

encorner [ɑ̃kɔʀne] v. tr.
ÉTYM. V. 1250; de en-, corne, et suff. verbal.
1 Garnir de cornes.
(Fin XVIe). Fig. et plais. || Encorner un homme, son mari, lui faire porter des cornes, le faire cocu. Tromper.
2 (1530). Frapper, blesser à coups de cornes. || Le taureau a encorné le cheval du picador.
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encorné, ée p. p. adj.
1 Rare. Qui a des cornes. Cornu. || Animal encorné. || Un bouc des plus haut encornés (→ Compagnie, cit. 2).
(V. 1585). Fig. et plais. Cocu.
0 Le mot d'encorné l'humilie plus que les autres.
M. Aymé, la Jument verte, p. 137.
2 Vétér. || Javart encorné : javart qui vient sous la corne du sabot du cheval.
DÉR. V. Encornure.

Encyclopédie Universelle. 2012.