encapuchonner [ ɑ̃kapyʃɔne ] v. tr. <conjug. : 1> ♦ Couvrir d'un capuchon, comme d'un capuchon. — P. p. adj. Pèlerin encapuchonné.
♢ S'ENCAPUCHONNER v. pron. Se couvrir d'un capuchon. — (1755) Fig. Hippol. Cheval qui s'encapuchonne, qui ramène la tête contre le poitrail pour se dérober à l'action du mors.
encapuchonner
v.
d1./d v. tr. Couvrir d'un capuchon.
d2./d v. Pron. Se couvrir la tête d'un capuchon.
⇒ENCAPUCHONNER, verbe trans.
A.— Couvrir d'un capuchon. Un berger encapuchonné de brun (MICHELET, Journal, 1835, p. 186).
♦ Spéc. Faire devenir moine :
• 1. Je l'avois bien dit que tout tourneroit comme cela... Si je ne me tiens pas bien boutonné ils finiroient par m'encapuchonner! Ils me marieroient, et je n'aurois plus l'envie de vivre en brave et honnête...
BALZAC, Annette et le criminel, t. 3, 1824, p. 65.
— P. ext. Couvrir comme d'un capuchon. Les sommets sont encore encapuchonnés de neige (MAUPASS., Contes et nouv., t. 2, Ermite, 1886, p. 1054). P. anal. Ces discussions philosophiques qui finissent par encapuchonner les belles choses comme des housses (L. DAUDET, Fant. et viv., 1914, p. 85).
B.— Emploi pronom. réfl. Se couvrir d'un capuchon. L'arbre s'encapuchonne (RENARD, Journal, 1902, p. 785).
— P. ext. S'envelopper complètement dans ses vêtements :
• 2. Tandis qu'elle s'encapuchonnait dans l'escalier, dans le taxi, parlant de tout et de rien, donnant la réplique, il s'efforçait de l'imaginer, cette femme, dans des gestes intimes.
ARAGON, Les Beaux quartiers, 1936, p. 213.
— En partic. [En parlant du cheval] Rapprocher la tête du poitrail de façon à échapper au mors :
• 3. Ils se contentent de s'encapuchonner complètement et après avoir encensé de la tête, par des mouvements courts et rapides, ils font entendre le bruit caractéristique de déglutition d'air.
GARCIN, Guide vétér., 1944, p. 134.
Rem. On rencontre ds la docum. encapuchonnage, encapuchonnement, subst. masc. Action et fait d'être encapuchonné. Cet encapuchonnage est joli au possible, il l'est idéalement (MALLARMÉ, Dern. mode, 1874, p. 831). Il y en avait cinq ou six [des lustres] (...) préservés par leur encapuchonnement des injures des mouches et de la poussière (ARNOUX, Roi, 1956, p. 284).
Prononc. et Orth. :[], (j')encapuchonne []. Ds Ac. 1740-1932. Étymol. et Hist. 1. 1571 « coiffer d'un capuchon » part. passé adjectivé (M. DE LA PORTE, Epithetes, 269 r° ds HUG. : Moine ... encapuchonné); av. 1614 faire encapuchonner (BRANTÔME, Hommes Illustres, Louis XI ds GDF. Compl.); 2. 1755 manège (Encyclop. t. 5). Dér. de capuchon; préf. en-; dés. -er. Fréq. abs. littér. :10.
encapuchonner [ɑ̃kapyʃɔne] v. tr.
ÉTYM. 1571; de en-, capuchon, et suff. verbal.
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1 (Rare à l'actif). Mettre un capuchon à (qqn). || Encapuchonner un enfant. — (Sujet n. de chose). Couvrir d'un capuchon; couvrir comme d'un capuchon. — Cour. (au passif et au p. p.) :
1 (…) les riches paysannes de la Frise, la tête encapuchonnée dans un bonnet tuyauté (…)
Taine, Philosophie de l'art, t. I, p. 232.
1.1 Après l'homme dont le visage est encapuchonné dans un pan de la grossière étoffe brune, le dormeur suivant a un de ses bras qui dépasse hors des couvertures (…)
A. Robbe-Grillet, Dans le labyrinthe, p. 128.
♦ Par métaphore ou figuré :
2 Nous distinguions parfaitement la forme de ces escarpements et sa cime encapuchonnée de nuages, malgré la sérénité de tout le reste du ciel.
Th. Gautier, Voyage en Espagne, p. 279.
2 Fam. et vx. Faire entrer dans un ordre monastique où le port du capuchon est en usage.
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s'encapuchonner v. pron.
♦ Se couvrir d'un capuchon.
♦ (1755). Fig. (Hippol.). || Cheval qui s'encapuchonne : cheval qui ramène la tête contre le poitrail pour se dérober à l'action du mors.
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encapuchonné, ée p. p. adj.
♦ || Des têtes encapuchonnées. — Des bergers encapuchonnés dans de vastes capes. — N. || Un encapuchonné (spécialt et vx) : un moine.
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CONTR. Décapuchonner.
Encyclopédie Universelle. 2012.