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emporté

emporté, ée [ ɑ̃pɔrte ] adj.
• 1633; de emporter
Qui est prompt aux mouvements de colère. coléreux, irascible. Être emporté (cf. Avoir la tête près du bonnet, être soupe au lait). « Ces maîtresses emportées et difficiles qui tourmentent leurs domestiques » (Lesage). ⊗ CONTR. 2. Calme, doux.

emporté, emportée nom Personne qui se met facilement en colère.

⇒EMPORTÉ, ÉE, part. passé et adj.
I.— Part. passé de emporter.
II.— Emploi adj.
A.— Rare. [En parlant de la peau] Qui est à vif, arrachée. [Avoir] toute une joue emportée (ZOLA, Joie de vivre, 1884, p. 1113). J'avais un talon emporté après cette diablesse de trotte (POURRAT, Gaspard, 1922, p. 31).
B.— Qui est violent, fougueux, en proie à une passion. Mes baisers emportés pleuvaient de toutes parts sur ce corps défait, comme une grêle (GRACQ, Syrtes, 1951, p. 160).
P. ext. et cour. Qui se laisse fréquemment aller à la colère. Caractère violent et emporté. Je suis violent, emporté, querelleur, et jusqu'à présent malheureux en duels comme en amour (SUE, Atar Gull, 1831, p. 11). Esprits emportés ou impulsifs (MOUNIER, Traité caract., 1946, p. 665) :
Ce jeune homme me plaît. Vif comme la poudre, prompt comme son épée, emporté, même un peu colère, mais loyal et franc comme l'or!
SANDEAU, Mlle de La Seiglière, 1848, p. 240.
Spéc. [En parlant du cheval] Devenu furieux et n'obéissant plus. Le galop d'un cheval emporté (MAUPASS., Contes et nouv., t. 2, Ermite, 1886, p. 1057).

Encyclopédie Universelle. 2012.