empan [ ɑ̃pɑ̃ ] n. m.
• 1532; espan XIIe; frq. °spanna;cf. all. Spanne
♦ Anciennt Mesure de longueur qui représentait l'intervalle compris entre l'extrémité du pouce et celle du petit doigt, lorsque la main est ouverte le plus possible.
● empan nom masculin (ancien français espane, du francique spanna) Distance comprise entre l'extrémité du pouce et celle du petit doigt très écartés (de 22 à 24 cm). Longueur maximale d'une série d'éléments susceptibles d'être mémorisés après une seule présentation.
empan
n. m. Anc. Mesure de longueur à peu près égale à l'intervalle entre l'extrémité du pouce et celle du petit doigt d'une main étendue.
⇒EMPAN, subst. masc.
Vx ou littér. Ancienne mesure de longueur correspondant à l'intervalle compris entre l'extrémité du pouce et celle du petit doigt dans leur plus grand écart. Long d'un empan, de deux empans (Ac.). La ceinture bleue large de deux bons empans dans laquelle on s'enroule vingt-cinq fois (CENDRARS, Main coupée, 1946, p. 111).
— P. ext., vx., dans le lang. des brodeurs et des passementiers. Intervalle compris entre l'extrémité des deux bras lorsqu'ils sont écartés.
Rem. 1. Attesté ds la plupart des dict. du XIXe s. ainsi que ds Lar. 20e et Lar. Lang. fr. 2. Emploi impropre selon Lar. 19e-20e.
— P. métaph. Synon. littér. de ampleur ou de envergure :
• Où que je tourne la tête j'envisage l'immense octave de la création! le monde s'ouvre et, si large qu'en soit l'empan, mon regard le traverse d'un bout à l'autre.
CLAUDEL, Cinq grandes odes, 1910, p. 240.
— PSYCHOL. Empan de mémoire. Nombre maximal d'éléments formant une série qui peut être mémorisée en une seule fois.
Rem. Attesté ds Lar. encyclop. Suppl. 1968 et Lexis 1975.
Prononc. et Orth. :[]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1532 (RABELAIS, Pantagruel, éd. V. L. Saulnier, IV, 80, p. 26). Issu, par substitution de préf. (em- pour es- marquant mieux la distance comprise entre les doigts extrêmes), de l'a. fr. espane (ca 1200 ds T.-L., mais dès ca 1150 sous la forme masc. espan, Thèbes, éd. G. Raynaud de Lage, 2723); de l'a. b. frq. spanna, de même sens, cf. l'a. h. all. spanna (GRAFF t. 6, col. 347), all. Spanne « id. ». Fréq. abs. littér. :13.
empan [ɑ̃pɑ̃] n. m.
ÉTYM. 1532, Rabelais; altér. de l'anc. franç. espan, XIIe, de espane, francique spanna; cf. all. Spanne; P. Guiraud y voit plutôt la forme expannus « étendue (de la main) », du lat. pannus « étendue », par croisement éventuel avec espanir « épanouir ».
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1 Vx. ou littér. Mesure de longueur qui représentait l'intervalle compris entre l'extrémité du pouce et celle du petit doigt, lorsque la main est ouverte le plus possible.
1 (…) Et toi qui me suis en rampant
Dieu de mes dieux morts en automne
Tu mesures combien d'empans
J'ai droit que la terre me donne
Ô mon ombre ô mon vieux serpent (…)
Apollinaire, Alcools, « La chanson du mal-aimé », p. 28.
♦ Par ext. (Vx). Intervalle compris entre l'extrémité des deux bras lorsqu'ils sont écartés.
2 (…) elle prenait de l'eau avec un capuchon d'avoine, a (elle) tirait sa moue d'un empan a faisait voir ses belles dents, branlait du croupion comme pomme au vent.
J. Giono, Colline, Pl., t. I, p. 142.
2 Fig. et littér. Ampleur, envergure.
3 Où que je tourne la tête j'envisage l'immense octave de la création ! le monde s'ouvre et, si large qu'en soit l'empan, mon regard le traverse d'un bout à l'autre.
Claudel, Cinq grandes odes, p. 240.
3 Psychol. || Empan de mémoire : nombre maximal d'éléments constituant une série qui peut être mémorisée en une seule fois.
Encyclopédie Universelle. 2012.