électronique [ elɛktrɔnik ] adj. et n. f.
• 1903; de électron, d'apr. l'angl. electronic
1 ♦ Propre ou relatif à l'électron. Charge électronique. Théorie électronique de la valence (⇒aussi coordinence, covalence, électrovalence) . Émission, flux, faisceau électronique.
2 ♦ N. f. (v. 1930) Partie de la physique qui étudie la production des électrons, leur comportement dans le vide, les gaz, les semi-conducteurs, etc. et les applications techniques de ces phénomènes.
3 ♦ Qui appartient à l'électronique, fonctionne suivant les lois de l'électronique. Les composants électroniques actifs (tube électronique, transistor, diode, circuit intégré), passifs (résistance, condensateur, self). Optique électronique. Microscope, télescope électronique. Tube électronique. Jeux électroniques. Musique électronique, faite au moyen d'appareils électroniques. Annuaire électronique (⇒ minitel) . Adresse, courrier électronique ⇒ e-mail . Monnaie électronique.
● électronique adjectif (calque de l'anglais electronic theory, théorie électronique) Qui se rapporte à l'électronique ou qui fonctionne suivant ses principes. Qui se rapporte à l'électron, qui utilise des électrons. Se dit d'un instrument de musique utilisant la génération d'oscillations électriques pour créer des sons par l'intermédiaire de haut-parleurs. ● électronique (expressions) adjectif (calque de l'anglais electronic theory, théorie électronique) Émission électronique, émission d'électrons par une surface dans l'espace environnant. Faisceau électronique, flux d'électrons émis par une même source, qui se déplacent sur des trajectoires voisines. Flux électronique, déplacement d'ensemble des électrons libres. Guerre électronique, ensemble des actions menées par les armées pour limiter l'efficacité des matériels radioélectriques de l'adversaire. Miroir électronique, dispositif réalisant la réflexion d'un faisceau électronique. Musique électronique, musique faite de sons produits à partir de générateurs électroniques. Optique électronique, branche de l'électronique qui étudie le fonctionnement de certains dispositifs électroniques en s'appuyant sur l'analogie qui existe entre les trajectoires des électrons ou des ions dans des champs électriques ou magnétiques et la marche des rayons lumineux dans des milieux réfringents. (Les systèmes qui produisent de tels champs sont appelés lentilles électroniques ; ils ont permis de réaliser de véritables instruments d'optique à électrons [caméras, microscopes].) ● électronique nom féminin (de électronique) Partie de la physique qui étudie et utilise les variations de grandeurs électriques (champs électromagnétiques, charges électriques, courants et tensions électriques) pour capter, transmettre et exploiter de l'information ; technique dérivant de cette science.
électronique
adj. et n. f.
rI./r adj.
d1./d Qui se rapporte ou qui est propre à l'électron. Flux électronique.
d2./d Qui se rapporte à l'électronique; qui se fonde sur ses lois. Microscope électronique.
— Musique électronique, qui utilise des sons musicaux créés à partir d'oscillations électriques amplifiées.
rII./r n. f. Science ayant pour objet l'étude de la conduction électrique dans le vide, les gaz et les semi-conducteurs.
|| Ensemble des techniques dérivées de cette science.
Encycl. La découverte des rayons cathodiques par Hittorf (1869) puis leur étude par Crookes, Perrin et Thompson sont à l'origine de l'électronique, car ces rayons sont constitués d'électrons accélérés grâce à la forte différence de potentiel qui existe entre la cathode et l'anode des tubes qui les émettent. Les découvertes se succèdent rapidement: l'effet thermoélectronique par Edison en 1884, l'électron par Thompson en 1897, la lampe diode par Fleming en 1904, la diode à jonction par Shockley en 1942, découverte qui permettra celle des transistors, puis des circuits intégrés (1966), des microprocesseurs (1971), etc. Les électrons utilisés en électronique sont extraits des atomes de certains corps. Selon la forme d'énergie utilisée pour rompre la liaison qui les unit au noyau atomique, on distingue divers types d' émissions: thermoélectronique ou thermoélectrique (énergie apportée sous forme de chaleur); photoélectrique ou photoélectronique (apport d'énergie par un rayonnement); par l'effet d'un champ électrique de haute intensité appliqué à la surface du corps émetteur; secondaire, lorsqu'on bombarde une surface par des électrons ou par des ions. Du fait de leur inertie à peu près nulle et de leur charge, ils peuvent être aisément accélérés et déviés sous l'action de champs magnétiques et électriques. (V. semiconducteur, informatique, ordinateur.)
⇒ÉLECTRONIQUE, adj. et subst. fém.
I.— Adjectif
A.— Relatif aux électrons; qui est le fait d'électrons. Bombardement, faisceau électronique; ondes électroniques. Nuage électronique entourant les atomes (CHAMPETIER, Chim. macro mol., 1957, p. 23). Des atomes possédant des couches électroniques superficielles incomplètes (Hist. gén. sc., t. 3, vol. 2, 1964, p. 422).
B.— [En parlant d'un instrument, d'une machine ou d'une technique] Qui utilise des électrons à l'état libre. Calculateur, flash, microscope, optique, tube électronique (cf. circuit II C citat.). Ensembles électroniques à bandes magnétiques traitant en quelques heures des opérations qui exigeaient (...) de longues journées de travail (Admin. P. et T., 1964, p. 40). Tri électronique du courrier (Admin. P. et T., 1964 p. 41).
♦ Musique électronique. Musique produite à l'aide d'appareils utilisant les électrons à l'état libre, composée de sons émis par un générateur électrique, transmis par des hauts-parleurs et soumis à différents traitements : variations de vitesse, modulations, filtrages, passage à la chambre d'écho, etc. (d'apr. SAMUEL, Art mus. contemp., 1962, p. 1621). Musicien électronique. Musicien qui compose de la musique électronique. En matière de musique électronique, les innovations (...) traduisent (...) la jeunesse de ce nouveau moyen d'expression. En moins de dix ans, les essais ont permis l'éclosion de « compositions musicales », et les compositeurs électroniques continuent leur prospection (SAMUEL, Art mus. contemp., 1962, p. 1621).
♦ Industrie électronique. Industrie produisant des instruments, des machines utilisant des électrons à l'état libre :
• ... l'industrie électronique, qui est née en Europe et qui a atteint son plus grand développement aujourd'hui aux États-Unis, verra demain son couronnement au Japon. C'est déjà vrai dans le domaine des biens de consommation (récepteurs domestiques, télévision, électro-acoustique), c'est en passe de le devenir dans celui des calculateurs légers...
Encyclop. univ. 1970, p. 61.
II.— Subst. fém. Science étudiant les électrons; industrie électronique. Les Allemands (...) ont déchaîné l'électronique sur les sons. (...) ils touchent au « corps de la note », et exécutent, dans les basses fréquences, des bruits de percussion (SCHAEFFER, Rech. mus. concr., 1952, p. 180). L'électronique avait apporté sa machinerie parfaite, ses télécommandes quasi instantanées, ses amplificateurs sans inertie, ses valves, ses filtres, ses possibilités de miniaturisation (DAVID, Cybern., 1965, p. 32).
Rem. On rencontre ds la docum. le subst. fém. électronisation. Action d'équiper d'instruments, de machines électroniques. Réaliser l'électronisation complète des centraux téléphoniques (Admin. P. et T., 1964, p. 41).
Prononc. et Orth. :[]. Ds Ac. 1932. Étymol. et Hist. 1. Adj. 1905 théories électroniques (Radium, p. 352); 2. subst. 1922 (Lar. univ.) Calque de l'angl. electronic theory « théorie électronique », prob. introduit par l'électricien anglais J.-A. Fleming [1849-1945] cf. son ouvrage Electronic Theory of Electricity, 1902 ds NED Suppl. Fréq. abs. littér. :20.
DÉR. Électroniquement, adv. En utilisant l'électronique (cf. but ex. 11). Des barres (...) dites de sécurité, peuvent arrêter automatiquement la pile en cas d'accident. L'ensemble est contrôlé électroniquement (GOLDSCHMIDT, Avent. atom., 1962, p. 210). — 1re attest. 1936 (C.P. J. Phys., p. 14); de l'adj. électronique, suff. -ment2. — Fréq. abs. littér. : 1.
BBG. — BONN. 1920, p. 180. — DUB. Dér. 1962, p. 51. — GALL. 1955, p. 137.
électronique [elɛktʀɔnik] adj. et n. f.
ÉTYM. 1903, in Rev. gén. des sc., no 8, p. 410; de électron, et suff. -ique, d'après l'angl. electronic (theory), 1902, Fleming.
❖
♦ Sciences et courant.
1 Adj. a Sc. Propre ou relatif à l'électron. || Charge électronique. || Théorie électronique de la valence (⇒ aussi Coordinance, covalence, électrovalence). || Couches électroniques d'un atome. || Émission, flux, faisceau électroniques.
1 Les observations faites au moyen de l'appareil à détente de Wilson avec un champ magnétique, ont révélé la présence de trajectoires d'électrons rapides atteignant une énergie de 4,8×106 eV. On a observé, en même temps, des trajectoires électroniques courbées en sens inverse des autres.
b Cour. Qui appartient à l'électronique (→ ci-dessous, n. f.), fonctionne suivant les lois de l'électronique. || Optique électronique. || Microscope, télescope électronique. || Tube électronique. || Calculateur électronique. || Flash électronique. || Jeux électroniques.
2 On voudrait passer, traverser. Pas moyen. Les rideaux d'aluminium ferment leurs paupières électroniques si vite qu'à peine une étincelle de lumière a le temps de sortir. Paupière de métal, qui retombe avec un claquement sec, et décapite les idées.
J.-M. G. Le Clézio, les Géants, p. 115.
3 Dans le domaine musical, il convient de dissocier ce qui est électronique de ce qui n'est qu'électrique (…) une guitare ne saurait être dite électronique parce qu'elle utilise un micro et un amplificateur; à ce titre, combien de chanteurs électroniques n'aurions-nous pas déjà entendus ?
N'est électronique au sens strict, en musique, que ce qui fait appel à une source électronique (par exemple une lampe triode) pour produire des oscillations électriques, qui seront transformées en vibrations mécanoacoustiques par le truchement d'une membrane (haut-parleur).
Jean-Étienne Marie, Musique électronique, expérimentale et concrète, in Encycl. Pl., Hist. de la musique, t. II, p. 1420.
♦ Qui est fait par des procédés électroniques, au moyen d'appareils électroniques. || Musique électronique (→ ci-dessus, cit. 3). || Tri électronique du courrier. — Annuaire électronique. || « L'annuaire électronique consiste à remplacer chez l'abonné volontaire les annuaires téléphoniques en papier par un petit terminal (le minitel) » (Sciences et Avenir, no 44, oct. 1983, p. 37). || Monnaie électronique. || « À partir des mêmes terminaux, les commandes directes d'articles sur les ordinateurs de gestion (…) associées au paiement électronique, apportent un certain confort à l'usager (…) l'utilisation de la “monnaie électronique” grâce, en particulier, à la “carte à mémoire”, sont la préfiguration de ce que certains appellent la banque à domicile » (Sciences et Avenir, no 44, oct. 1983, p. 22). — Traitement électronique de l'information. || Jeux électroniques. || Adresse électronique. || Courrier électronique. ⇒ E-mail. || Commerce électronique. — (1962). Par métonymie. || Compositeur, musicien, chanteur électronique. — REM. Ces emplois sont abusifs.
♦ Relatif à l'électronique, en tant que technique, industrie.
4 Ô paysages électroniques ! Le paysage, cela commence avant les poètes. Au sud de Paris, à partir de Châtillon, les mathématiques modernes et la physique atomique règnent au-dessus des pavillons d'hier.
Aragon, Blanche ou l'Oubli, III, II, p. 383.
2 N. f. (1930). || L'électronique : partie de la physique étudiant les phénomènes où sont mis en jeu des électrons à l'état libre; technique dérivant de cette science (fondée sur le déplacement des électrons dans des circuits comportant des tubes électroniques, des transistors, etc.).
♦ Électronique spatiale, aérospatiale, appliquée aux techniques spatiales, aéronautiques (⇒ Avionique).
➪ tableau Noms de sciences et d'activités à caractère scientifique.
❖
DÉR. Électronicien, électroniquement, électronisation.
COMP. Bioélectronique, microélectronique, optoélectronique, radioélectronique, thermoélectronique.
Encyclopédie Universelle. 2012.