écouteur, euse [ ekutɶr, øz ] n.
• XIIe; de écouter
1 ♦ Rare Personne qui écoute avec curiosité, indiscrétion. « Courant le monde, où il jouait le rôle de gazetier, de trucheman et d'écouteur » (A. Gide).
2 ♦ N. m. (1922) Partie du casque ou du récepteur téléphonique qu'on applique sur l'oreille pour écouter. Écouteurs d'un baladeur, d'une radio. « Le téléphone sonna. Elle pressa l'écouteur sur sa joue » (Troyat).
● écouteur nom masculin Appareil destiné à être placé en contact avec l'oreille et à produire des signaux acoustiques traduisant les signaux électriques qu'il reçoit (par exemple dans un récepteur téléphonique).
écouteur
n. m.
d1./d TECH Appareil transformant des signaux électriques en sons perceptibles par l'oreille. Le combiné téléphonique comporte un écouteur et un micro.
d2./d (Plur.) Vx (Cour. au Québec) Casque (sens I, 3).
⇒ÉCOUTEUR, EUSE, subst.
A.— Vieilli. Personne qui prête attentivement l'oreille à ce qu'elle entend. Synon. auditeur. Moore (...) aime la conversation intime aux repas du soir — pourvu que ses écouteurs soient dociles, attentifs, et de marque (BLANCHE, Modèles, 1928, p. 241).
— Emploi adj. L'enfance est écouteuse (cf. DESB.-VALM., Élégies, 1833, p. 182).
— Écouteur aux portes (péj. et fam.). Personne qui écoute par curiosité indiscrète. Que pensiez-vous de tout cela, monsieur l'écouteur aux portes? (DUMAS père, Monte-Cristo, t. 1, 1846, p. 653). Un espion, un mouchard, un écouteur-aux-portes (DUHAMEL, Jard. bêtes sauv., 1934, p. 232).
B.— TÉLÉCOMM. Écouteur, subst. masc. Récepteur électro-acoustique que l'on porte à son oreille pour recevoir une communication ou écouter une émission. Le secrétaire de garde décrochait l'écouteur (SAINT-EXUP., Vol nuit, 1931, p. 101). Un vieil écouteur téléphonique (VAN DER MEERSCH, Invas. 14, 1935, p. 63).
Rem. On rencontre ds la docum. écouteux, euse, adj. a) [En parlant d'une pers.]. Qui est aux aguets. Avril attendit (...) sur la défensive, écouteux, prêt à croiser la baïonnette (RENARD, Lanterne sourde, 1893, p. 146). b) Équit. [En parlant d'un cheval] Qui se laisse distraire par ce qu'il entend ou voit. Attesté notamment par Ac. 1798-1932.
Prononc. et Orth. :[], fém. [-ø:z]. Ds Ac. 1835-1932; au masc. uniquement ds Ac. 1835. Étymol. et Hist. 1. Ca 1175 escoteor « celui qui écoute » (Horn, éd. M.-K. Pope, 4044); 2. 1919 télécomm. (ESTAUNIÉ, Ascension M. Baslèvre, p. 233). Dér. du rad. de écouter; suff. -eur2. Fréq. abs. littér. :63.
écouteur, euse [ekutœʀ, øz] n.
ÉTYM. V. 1175, escoteor; de écouter.
❖
1 (V. 1175). Vieilli. Celui, celle qui écoute. ⇒ Auditeur. Spécialt. Celui, celle qui écoute avec curiosité, avec indiscrétion. || C'est un écouteur aux portes. ⇒ Indiscret.
1 (…) vous me savez assez alerte pour voir les gens sans qu'ils m'aperçoivent, et assez maligne pour persifler les écouteurs.
Rousseau, Julie ou la Nouvelle Héloïse, V, Lettre X.
2 Il commençait à vivre à l'heure du thé, courant le monde, où il jouait le rôle de gazetier, de trucheman, de trait d'union et d'écouteur.
Gide, Si le grain ne meurt, I, X, p. 278.
2 (1919). Mod. Appareil récepteur d'un signal acoustique qu'on applique à l'oreille. || Les écouteurs d'un casque de radiotélégraphiste. — Spécialt. Partie du récepteur téléphonique qu'on applique sur l'oreille pour écouter. || Décrocher, prendre l'écouteur.
3 Il y eut un bref silence, puis une sorte de jappement, au bout du fil, et on raccrocha. Mathieu garda un moment l'écouteur serré dans sa main puis il le reposa doucement sur la table.
Sartre, l'Âge de raison, p. 310.
4 (…) le téléphone sonna (…) Elle pressa l'écouteur contre sa joue (…)
H. Troyat, la Tête sur les épaules, p. 57.
Encyclopédie Universelle. 2012.