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échauder

échauder [ eʃode ] v. tr. <conjug. : 1>
• fin XIIe; bas lat. °excaldare, de ex- intensif et calidus chaud
1Passer, laver à l'eau chaude. « échauder avant de s'en servir la théière de porcelaine » (A. Gide). « les planchers sont échaudés et grattés à vif deux fois par jour » (Gautier).
2Plonger dans l'eau bouillante. Échauder un cochon. échaudoir. Échauder une volaille pour la plumer.
Cuis. Tremper dans l'eau bouillante pendant quelques instants (des légumes, des fruits pour les peler). ébouillanter.
3Vx ou région. Brûler avec un liquide chaud. PROV. Chat échaudé craint l'eau froide. Pronom. S'ébouillanter. Fig. Se faire échauder, être échaudé : être victime d'une mésaventure, éprouver un dommage, une déception.

échauder verbe transitif (bas latin excaldare) Passer quelque chose à l'eau très chaude ou l'y tremper ; ébouillanter : Échauder une théière. Brûler quelqu'un avec un liquide très chaud ; ébouillanter. Causer à quelqu'un une déception, un dommage ou une déconvenue qui, en général, lui sert de leçon : Cette aventure l'a échaudé.échauder (homonymes) verbe transitif (bas latin excaldare) échaudé nom masculinéchauder (synonymes) verbe transitif (bas latin excaldare) Passer quelque chose à l'eau très chaude ou l'y tremper ; ébouillanter
Synonymes :
- ébouillanter

échauder
v. tr.
d1./d Jeter de l'eau chaude sur; plonger dans l'eau chaude ou bouillante. échauder un cochon, pour ôter plus facilement son poil.
d2./d Causer une brûlure avec un liquide très chaud.
|| Pp. adj. Fig. être échaudé: essuyer un mécompte, une déception.
(Prov.) Chat échaudé craint l'eau froide: on redoute même l'apparence de ce qui a nui.

⇒ÉCHAUDER, verbe trans.
A.— Domaine concr.
1. [Le suj. désigne une pers., le compl. d'obj. une chose, parfois un animé] Jeter dessus un liquide chaud, bouillant; tremper dans un tel liquide. Mon genou qu'on masse et échaude chaque jour sans grand, grand résultat (VERLAINE, Corresp., t. 3, 1886, p. 336).
P. méton. [Le suj. désigne ce liquide] Et les premières gouttes qui tombaient, échaudant la poussière! (PEYRÉ, Matterhorn, 1939, p. 31).
2. Spécialement
a) ART CULIN. et BOUCH.
) Ébouillanter. Échauder un pot de terre (Ac. 1798-1932), Échauder une théière (Ac. 1932). Vous échaudez le reste des gimblettes (Gdes heures cuis. fr., Carême, 1833, p. 148).
) Infuser. Le prétexte du thé à échauder (HUYSMANS, Là-bas, t. 1, 1891, p. 242).
Rem. DIONNE 1909, Canada 1930, BÉL. 1957 donnent ce sens comme canadianisme.
) Tremper un animal tué dans de l'eau chaude pour lui enlever plus facilement les poils ou les plumes; p. méton., enlever les poils, les plumes d'un tel animal. On entendait le rasoir sur la couenne, comme s'il avait échaudé un cochon (ZOLA, Terre, 1887, p. 228).
b) Emploi trans. ou abs., rare. Faire la vaisselle. Il fallait (...) laver, repasser, raccommoder, échauder, balayer (AYMÉ, Jument, 1933, p. 131).
Rem. Certains dict. (LITTRÉ, Lar. 19e, Nouv. Lar. ill., GUÉRIN 1892) donnent ce sens comme régional.
c) [Le compl. d'obj. désigne un animé, un corps ou une part. du corps] Brûler avec un liquide bouillant, parfois jusqu'à provoquer la mort. T'es pas fou, non? Un peu plus, tu m'échaudais la main! (MARTIN DU G., Vieille Fr., 1933, p. 1066).
Emploi pronom. réfl. Un pourceau (...) s'échauda dans les eaux de Toepliz (CHATEAUBR., Mém., t. 4, 1848, p. 276).
[P. anal. de brûlure] L'estomac échaudé par un marc pur (QUENEAU, Loin Rueil, 1944, p. 11).
B.— Au fig., fam.
1. Rare, à l'actif. [Le compl. d'obj. désigne une pers.] Faire du mal, attraper, décevoir et servir de leçon. Un avorton (...) que d'anciennes aventures auraient échaudé (BLOY, Femme pauvre, 1897, p. 10).
2. Cour., au passif. [Le suj. désigne une pers.] Être échaudé. Être attrapé, déçu dans une affaire et en tirer une leçon. Quand ils auront été échaudés une ou deux fois, ils apprendront peut-être à se taire (TRIOLET, Prem. accroc, 1945, p. 359).
Emploi pronom. réfl. Se compromettre dans une aventure qui peut servir de leçon. Tant pis. Laisse-le s'échauder encore un peu (ABELLIO, Pacifiques, 1946, p. 354).
Rem. Qq. dict. (DG, Lar. Lang. fr.) enregistrent le dér. échaudement, subst. masc. au sens de « action d'échauder, son résultat ». P. métaph. Ah! la grande gamelle de la popularité, il fait bon s'asseoir devant, mais quel échaudement quand elle se renverse! (A. DAUDET, Tartarin de T., 1872, p. 40).
Prononc. et Orth. :[], (j')échaude []. Enq. : /, D/ (il) échaude. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. [Fin XIe s. eschalder « échauder, passer à l'eau chaude » (RASCHI, Gl., éd. A. Darmesteter et D.S. Blondheim, t. 1, p. 49)]; fin XIIe s. (Fierabras, 78 ds T.-L.); 1260 eschaudé subst. « petit gâteau » (E. BOILEAU, Le livre des mestiers, 288, ibid.). Du b. lat. excaldare « échauder ». Fréq. abs. littér. :13. Bbg. SIMONI-AUREMBOU (M.-R.). Le Travail de la vigne ds l'Orléanais. R. Ling. rom. 1974, t. 38, p. 494.

1. échauder [eʃode] v. tr.
ÉTYM. Fin XIIe; du bas lat. excaldare « baigner dans l'eau chaude », « échauder », de ex- intensif et caldus, calidus. → Chaud.
1 Passer, laver à l'eau chaude. || Échauder la théière avant d'y mettre le thé. Ébouillanter. || Échauder le plancher pour le nettoyer.
1 En Flandre l'on ne se lave la figure qu'une fois la semaine, mais en revanche les planchers sont échaudés et grattés à vif deux fois par jour.
Th. Gautier, la Toison d'or, III.
1.1 (…) il croit devoir échauder, avant de s'en servir, la théière de porcelaine… ne lui a-t-on pas enseigné en effet que l'eau bouillante risque de faire éclater les verres ?
Gide, Voyage au Congo, in Souvenirs, Pl., p. 765.
Cuis. Tremper dans l'eau bouillante pendant quelques instants (des légumes, des fruits pour les peler, la peau d'un animal). Ébouillanter. || Échauder la pâte d'un gâteau. || Échauder des tomates. || Échauder un cochon de lait, une volaille avant d'en enlever le poil, la plume.
2 Vx ou régional. a Brûler (qqn, une partie du corps, la peau…) avec un liquide chaud. || Le maladroit m'a échaudé, m'a échaudé le bras.
b Fig. et cour. || Se faire échauder, être échaudé : être victime d'une mésaventure, éprouver un dommage, une déception.
2 (…) il (Stendhal) avait été trop souvent échaudé par le fait de ses imaginations pour ne pas vouloir être sûr, cette fois, qu'il ne s'agissait pas d'un caprice, et qu'il n'avait pas affaire à une écervelée.
Émile Henriot, Portraits de femmes, p. 311.
3 (1723). Agric. (En parlant du soleil, de la chaleur). Dessécher, griller (les céréales, la vigne). || Les grandes chaleurs échaudent la vigne.
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s'échauder v. pron.
|| S'ébouillanter, s'échauder avec de l'huile bouillante.Figuré :
3 Il s'avance dans la vie comme un hurluberlu et risque de ne prendre quelque expérience qu'en s'échaudant cruellement.
Gide, Journal, 6 août 1926.
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échaudé, ée p. p. adj. et n.
Spécialt.
1 Blé échaudé, desséché, grillé par la chaleur, par un soleil trop ardent. || Vigne échaudée.
2 Avoir les mains échaudées, brûlées par l'eau chaude. — ☑ Loc. (vieilli). Crier comme un échaudé. — ☑ Prov. Chat échaudé craint l'eau froide. Chat.
Fig. || Des personnes échaudées par une déception (→ ci-dessus 2., b, et s'échauder, fig., cit. 3).
3 N. m. (1260). || Un échaudé : gâteau léger de pâte échaudée, puis passée au four (→ Collation, cit. 4).
DÉR. 1. Échaudage, échaudement, échaudoir, échaudure.
HOM. 2. Échauder.
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2. échauder [eʃode] v. tr.
ÉTYM. 1783; de é-, du lat. ex-, et de chauder, dér. de chaux.
1 Enduire de lait de chaux. Chauler. || Échauder un mur.
2 Faire macérer dans du lait de chaux. || Échauder une préparation de colle forte.
DÉR. 2. Échaudage.
HOM. 1. Échauder.

Encyclopédie Universelle. 2012.