échappement [ eʃapmɑ̃ ] n. m.
• v. 1175, rare av. mil. XVIIIe; de échapper
1 ♦ Vx Action, moyen de s'échapper, de se tirer d'embarras. ⇒ échappatoire, fuite. « Tout autre échappement m'étant refusé » (A. Gide).
2 ♦ (1717) Mod. Mécanisme régulateur, adapté au pendule ou au balancier, qui vient se placer à chaque oscillation entre les dents de la dernière roue qu'il libère (« laisse échapper ») une par une. Horloge, montre à échappement. Échappement à recul, à ancre, à détente, à chevilles.
3 ♦ (1845) Expulsion (de la vapeur, des gaz); dernière phase de la distribution et de la circulation de la vapeur dans les cylindres; dernier temps du cycle d'un moteur pendant lequel s'effectue l'évacuation des gaz brûlés. Les gaz d'échappement. Soupape d'échappement. Échappement libre, par lequel les gaz sortent directement du moteur à l'air libre. Tuyau, pot d'échappement muni d'un silencieux.
⊗ CONTR. Admission.
● échappement nom masculin Expulsion, dans l'atmosphère, des gaz de combustion d'un moteur thermique, de la vapeur détendue d'une machine à vapeur, ou de l'air évacué d'un circuit pneumatique ; dispositif qui permet cette expulsion. Dans un escalier, échappée. Dispositif des appareils horaires mécaniques qui distribue l'énergie nécessaire à l'entretien des oscillations du pendule ou du balancier annulaire et assure la rotation régulière du rouage, pour donner l'heure. (On distingue les échappements à repos frottant, les échappements libres et l'échappement à ancre, le plus courant.) Mécanisme permettant à chaque marteau d'un piano de ne pas retomber complètement, mais de s'arrêter à mi-course après avoir frappé une corde. (Ce système facilite ainsi la répétition rapide des notes.) Mouvement effectué aux barres asymétriques ou à la barre fixe, dans lequel le corps, après avoir pris appui sur la barre, se projette hors de celle-ci pour la reprendre ou terminer l'exercice. ● échappement (expressions) nom masculin Conditionnement d'échappement, conditionnement dans lequel un individu apprend à faire cesser une stimulation désagréable. Échappement libre, tuyau d'échappement d'un moteur démuni de silencieux.
échappement
n. m. TECH
d1./d Mécanisme oscillant régulateur du mouvement des rouages d'une montre.
d2./d évacuation des gaz de combustion d'un moteur.
— Système qui permet cette évacuation.
|| Pot d'échappement: appareil, appelé aussi silencieux, qui diminue le bruit de l'échappement. échappement libre, sans pot d'échappement ou dont le pot d'échappement n'atténue plus les bruits.
⇒ÉCHAPPEMENT, subst. masc.
A.— Action, moyen d'échapper ou de s'échapper. Le plateau se trouvait déjà défendu (...) par des cours d'eau (...) : au nord-ouest, par la rive du lac Grant, depuis l'angle appuyé à l'orifice de l'ancien déversoir jusqu'à la coupée faite à la rive est du lac pour l'échappement des eaux (VERNE, Île myst., 1874, p. 273).
— Au fig. :
• Je pense aujourd'hui qu'il n'est pas bon (j'allais dire : honnête) de déshabiter ainsi les misères de notre terre, comme certains mystiques font dans un rêve de vie future, et cet échappement au réel m'apparaît une sorte de désertion.
GIDE, Geneviève, 1936, p. 1365.
B.— TECHNOLOGIE
1. [En parlant d'un fluide] Le fait de s'échapper. La température de la vapeur d'échappement des poêles rondes est suffisante pour chauffer la récupératrice à sel gros (STOCKER, Sel, 1949, p. 61).
— Spéc. Expulsion dans l'atmosphère des gaz de combustion d'un moteur; dispositif facilitant cette expulsion. Pot, tuyau d'échappement. Un compresseur spécial (...) comprime de l'air dans le cylindre, chassant les gaz d'échappement (CHAPELAIN, Techn. automob., 1956, p. 263).
♦ Voiture en échappement libre. Voiture dépourvue de silencieux. Cf. CHAPELAIN, op. cit., p. 352.
2. P. méton., HORLOG. [En parlant d'un mécanisme] Dispositif régularisant les oscillations du pendule ou d'un balancier d'une horloge ou d'une montre. Échappement à chevilles, à palettes, à recul; roue d'échappement. Il est peut-être peu de mécanismes qui aient donné lieu à tant d'imagination que les échappements de pendules et de chronomètres (DECAUX, Mesure temps, 1959, p. 81).
Prononc. et Orth. :[]. Ds Ac. 1762-1932. Étymol. et Hist. Ca 1175 eschapement « issue, moyen d'échapper » (Horn, éd. M. K. Pope, 4737); rare av. 1752 horlog. (Trév.); 1845 « action de s'échapper, de sortir » échappement de la vapeur (BESCH.). Dér. du rad. de échapper; suff. -(e)ment1. Fréq. abs. littér. :52. Bbg. HOTIER (H.). Le Vocab. du cirque et du music-hall en France. 1973, p. 48. — MAT. Louis-Philippe 1951, p. 318. — QUEM. 2e s. t. 4 1972. — Termes techn. fr. Paris, 1972, p. 127.
échappement [eʃapmɑ̃] n. m.
ÉTYM. V. 1175; rare av. 1752; de échapper.
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1 Vx. Action, moyen de s'échapper, de se tirer d'embarras. ⇒ Échappée, I., 1. (vx), évasion, fuite, sortie.
1 J'avais enlevé la petite dans l'idée de donner le change à mes penchants et de détourner sur quelqu'un toute cette vague tendresse qui flotte dans mon âme et l'inonde; je l'avais prise comme une espèce d'échappement à mes facultés aimantes (…)
Th. Gautier, Mlle de Maupin, X, p. 230.
2 (…) l'état de chasteté, force était de m'en persuader, restait insidieux et précaire; tout autre échappement m'étant refusé, je retombais dans le vice de ma première enfance (…)
Gide, Si le grain ne meurt, I, IX, p. 245.
2 (1717). Techn., horlog. Mécanisme régulateur adapté au pendule ou au balancier, et qui vient se placer à chaque oscillation entre les dents de la dernière roue qu'il libère (« laisse échapper ») une par une. || Horloge, montre à échappement. || L'échappement sert à régulariser le mouvement moteur, et décompose la marche des aiguilles en mouvements saccadés d'égale durée. || Échappement à cylindre, à repos. || Échappement à détente, sur les chronomètres de marine. || Échappement à recul, pour les sonneries de réveil. || Échappement à chevilles; à ancre (⇒ Assortiment, 3.)
2.1 Or, ce fut au milieu de cette stagnation que maître Zacharius inventa l'échappement qui lui permit d'obtenir une régularité mathématique, en soumettant le mouvement du pendule à une force constante. Cette invention avait tourné la tête du vieil horloger.
J. Verne, Maître Zacharius, p. 131.
♦ Échappement d'un piano : mécanisme qui assure le retrait du marteau après qu'il a percuté la corde, et qui permet notamment une exécution aisée des traits rapides.
3 (1845). Techn. Mécan. Expulsion (de la vapeur, des gaz); dernière phase de la distribution et de la circulation de la vapeur dans les cylindres. — Spécialt. Dernier temps du cycle d'un moteur à explosion pendant lequel s'effectue l'évacuation des gaz brûlés. || Admission, compression, combustion et échappement d'un moteur à quatre temps. || Soupape d'échappement. || Échappement libre, par lequel les gaz sortent directement du moteur à l'air libre. || Échappement silencieux. — ☑ Loc. cour. (1894). Pot (cit. 20.1) d'échappement. || Tuyau d'échappement muni d'un silencieux, conduisant les gaz au-dessous et vers l'arrière de la voiture.
3 La voiture de dératisation passa sous leur fenêtre dans un grand bruit d'échappement.
Camus, la Peste, I, p. 69.
4 Et le moteur tourne une semaine plus tard en vomissant des torrents de suie par son gros tuyau d'échappement placé debout sur le toit de la cabine comme une cheminée de navire.
Bernard Moitessier, Cap Horn à la voile, p. 87.
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CONTR. Admission.
Encyclopédie Universelle. 2012.