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douaire

douaire [ dwɛr ] n. m.
XIIe doaire; lat. médiév. dotarium, de dos, dotis (→ dot), d'apr. douer
Anc. dr. Droit (conventionnel ou coutumier) de l'épouse survivante sur les biens de son mari. Bénéficier, jouir d'un douaire. Il y en a « qui ne se marient que pour gagner des douaires, que pour s'enrichir par la mort de ceux qu'elles épousent » (Molière).

douaire nom masculin (latin médiéval dotarium, du latin classique dos, dotis, dot) Biens que le mari assignait à sa femme pour en jouir si elle lui survivait. (Le douaire fut aboli par la Révolution.) ● douaire (homonymes) nom masculin (latin médiéval dotarium, du latin classique dos, dotis, dot) douèrent forme conjuguée du verbe douer

douaire
n. m. DR ANC Biens réservés par un mari à sa femme en cas de veuvage.

⇒DOUAIRE, subst. masc.
DR. ANC. Droit d'usufruit sur ses biens qu'un mari assignait à sa femme par son mariage et dont elle jouissait si elle lui survivait. Assigner, payer un douaire. J'ai fixé le douaire et les honneurs de mon auguste épouse (GOBINEAU, Pléiades, 1874, p. 348). Le futur devait stipuler un douaire de dix-huit cents francs de revenu (POURRAT, Gaspard, 1925, p. 63) :
Une double alliance avec les rois des Franks, ses voisins et ses ennemis naturels, offrait tant d'avantages politiques au roi Athanaghild, qu'il n'hésita plus, et sur cette assurance, passa aux articles du traité de mariage. De ce moment, toute la discussion roula, d'un côté, sur la dot qu'apporterait la future épouse, de l'autre, sur le douaire qu'elle recevrait de son mari, après la première nuit des noces, ...
THIERRY, Récits mérov., t. 1, 1840, p. 342.
Demi-douaire (vx). ,,Pension alimentaire servie à la femme du vivant du mari`` (Lar. 19e).
P. métaph. Pension, subsides. Ces jeunes gens de génie méconnus, qui trouvent tout au-dessous d'eux, et anathématisent la société, parce que la société ne fait pas un douaire convenable à ceux qui se livrent à de sublimes pensées (RENAN, Avenir sc., 1890, p. 401).
Rem. La plupart des dict. gén. (surtout du XIXe s.) attestent douairier, subst. masc. ,,Enfant qui se tenait au douaire de sa mère, en renonçant à la succession de son père. Un enfant ne peut être douairier et héritier tout ensemble`` (Ac. 1798-1878).
Prononc. et Orth. :[]. Les aut. ne mentionnent les prononc. [] et [] que pour les rejeter comme « surannées » (Martinon cité par BUBEN 1935, p. 77). Cependant DUPRÉ 1972 va plus loin en écrivant : ,,Douaire, espèce de dot, (...) ne s'est jamais prononcé, que nous sachions []``. Étymol. et Hist. Ca 1160 doaire (Eneas, éd. J.-J. Salverda de Grave, 3319). Empr. au lat. médiév. dotarium de même sens (av. 1040 ds NIERM.) dér. de dos, dotis (dot) avec infl. de douer au sens de « gratifier, doter d'un douaire ». Fréq. abs. littér. :27.

douaire [dwɛʀ] n. m.
ÉTYM. V. 1160, doaire; du lat. médiéval dotarium, de dos, dotis (→ Dot), d'après douer.
Anc. dr. Droit (conventionnel ou coutumier) de l'épouse survivante sur les biens de son mari. || Veuve bénéficiant d'un douaire. Douairière, 1. || Un douaire de mille francs de revenu.
0 Il y en a d'autres, Madame, qui font du mariage un commerce de pur intérêt, qui ne se marient que pour gagner des douaires, que pour s'enrichir par la mort de ceux qu'elles épousent, et courent sans scrupule de mari en mari, pour s'approprier leurs dépouilles.
Molière, le Malade imaginaire, II, 6.
Par métaphore (littér.). Pension. || Faire, constituer un douaire à qqn.
DÉR. Douairière.

Encyclopédie Universelle. 2012.