dorique [ dɔrik ] adj. et n. m.
• v. 1530 ; lat. doricus, gr. dôrikos
♦ Relatif aux Doriens.
♢ Archit. L'ordre dorique, ou n. m. le dorique : le premier et le plus simple des trois ordres d'architecture grecque, caractérisé par des colonnes cannelées sans base (⇒aussi corinthien, 1. ionique) . Colonne dorique. Le Parthénon, les Propylées, le temple de Paestum sont d'ordre dorique, sont doriques.
● dorique adjectif (latin doricus, du grec dôrikos, dorien) Ordre dorique ou dorique (nom masculin), le plus ancien des ordres grecs, caractérisé par une colonne cannelée à arêtes vives, sans base, un chapiteau à échine nue et un entablement à triglyphes et métopes alternés. (Le dorique romain comporte une base, et l'ordre toscan une colonne à fût lisse.) ● dorique (expressions) adjectif (latin doricus, du grec dôrikos, dorien) Ordre dorique ou dorique (nom masculin), le plus ancien des ordres grecs, caractérisé par une colonne cannelée à arêtes vives, sans base, un chapiteau à échine nue et un entablement à triglyphes et métopes alternés. (Le dorique romain comporte une base, et l'ordre toscan une colonne à fût lisse.)
dorique
adj. et n. m. Se dit du plus simple des trois ordres d'architecture grecque et de ce qui s'y rapporte. Colonne dorique: colonne légèrement conique, cannelée et dépourvue de base.
|| n. m. Le dorique.
⇒DORIQUE, adj.
A.— Rare. Synon. de dorien; relatif aux Doriens. Niobé symbolise une lutte fort ancienne entre les traditions doriques et une théogonie venue de Phrygie (LECONTE DE LISLE, Poèmes ant., 1852, p. XVII).
1. LING. Relatif, spécifique au dialecte dorien. Dialecte dorique; forme dorique; génitif dorique. Les passages en dialecte dorique qui ne se trouvent que dans le célèbre manuscrit du douzième siècle de la bibliothèque de Naples (HUGO, Misér., t. 2, 1862, p. 262).
2. MUS. Le mode dorique. Cf. dorien B. Le mode ionique et le mode dorique (BARRÈS, Cahiers, t. 3, 1902-1904, p. 140).
B.— En partic., ARCHIT. L'ordre dorique et subst. le dorique. Le premier et le plus simple des trois ordres de l'architecture grecque ancienne (cf. corinthien, ionique), caractérisé par la colonne cannelée, de forme légèrement conique, sans base, et reposant directement sur le soubassement, par le chapiteau sans astragale, à échine nue, de forme évasée, débordant largement le fût de la colonne, et supportant une dalle carrée (l'abaque), enfin par un entablement avec une architrave entièrement lisse et une frise ornée de triglyphes et de métopes. Dorique romain. Interprétation latine du dorique grec. Colonne, entablement dorique. Le Parthénon était entièrement construit de marbre blanc (...). Il consistait en un carré long, entouré d'un péristyle de quarante-six colonnes d'ordre dorique (LAMART., Voy. Orient, t. 1, 1835, p. 142) :
• Voici l'affirmation dorique, l'unité architecturale coïncidant partout avec une unité mythique indiscutée, le monument austère où la piété unanime des foules inscrit, sur les frontons et les métopes, la danse immobile des formes, la certitude rude et saine que trahit la pureté des profils.
FAURE, L'Esprit des formes, 1927, p. 19.
Rem. La docum. atteste a) L'adv. doriquement. À la manière des Doriens. Le vicaire de Diane-Arténois se lève, doriquement drapé (LAFORGUE, Moral. légend., 1887, p. 107). b) Le subst. masc. dorisme. Ensemble des dialectes doriens, trait linguistique spécifique aux dialectes doriens (cf. dorien ex. 2).
Prononc. et Orth. :[]. Ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist. 1526-37 (SAGREDO, Raison d'architecture antique, 21 v° ds Cah. Lexicol. t. 18, p. 106). Empr. au lat. class. doricus « dorien » lui-même empr. au gr. « dorien ». Fréq. abs. littér. :46.
dorique [dɔʀik] adj. et n.
ÉTYM. V. 1520-1530, Sagredo; lat. doricus, grec dôrikos, de Dôris « la Doride ».
❖
♦ Relatif aux Doriens. ⇒ Dorien.
♦ Spécialt. a Archit. || L'ordre dorique, et, n. m., Le dorique : le premier et le plus simple des trois ordres d'architecture grecque (→ Corinthien, cit. 2). || Le dorique se caractérise par une colonne cannelée reposant sur un stylobate. || Le sommet de la colonne dorique est orné d'un gorgerin et d'annelets; il est surmonté d'un chapiteau simple (abaque et échine). || Frise d'un temple dorique, formée de métopes et de triglyphes surmontés de mutules, d'une corniche et d'un fronton. || Le dorique est le plus ancien des trois ordres. — (D'un monument). D'ordre dorique. || Le Parthénon, les Propylées, le temple de Pæstum sont doriques.
1 Les colonnes du péristyle et du portique (du Parthénon) reposaient immédiatement sur les degrés du temple; elles étaient sans base, cannelées et d'ordre dorique (…) Les triglyphes de l'ordre dorique marquaient la frise du péristyle : des métopes ou petits tableaux de marbre à coulisse séparaient entre eux les triglyphes (…)
Voyez comme tout est calculé au Parthénon ! L'ordre est dorique, et le peu de hauteur de la colonne dans cet ordre vous donne à l'instant l'idée de durée et de solidité; mais cette colonne, qui de plus est sans base, deviendrait trop lourde : Ictinus (…) fait la colonne cannelée, et l'élève sur des degrés : par ce moyen il introduit presque toute la légèreté du corinthien dans la gravité dorique.
Chateaubriand, Itinéraire…, I.
2 C'est dans le dorique, simple, imposant, sévère, que la notion de l'ordre est la plus frappante; une symétrie voulue s'y affirme, et toute une série de rapports (…) ont été prévus entre les divers membres de l'édifice, entre ceux-ci et l'ensemble. C'est là une création grecque et rien que grecque (…)
G. Contenau et V. Chapot, l'Art antique, p. 162.
3 La vérité ne paraît jamais vraie. Je ne parle pas seulement en littérature ou en peinture. Je ne vous citerai pas non plus le cas des colonnes doriques dont les lignes nous semblent rigoureusement perpendiculaires et qui ne donnent cette impression que parce qu'elles sont légèrement courbes. C'est si elles étaient droites que notre œil les verrait renflées, comprenez-vous ?
G. Simenon, les Mémoires de Maigret, p. 38.
Encyclopédie Universelle. 2012.