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dodo

1. dodo [ dodo ] n. m.
XVe; onomat., de dormir
Lang. enfantin
1Sommeil. Faire dodo : dormir. Faire un gros dodo. « Dodo, l'enfant do, L'enfant dormira tantôt » (Béranger). Métro, boulot, dodo.
2Lit. Aller au dodo. Mettre un enfant au dodo.
dodo 2. dodo [ dodo ] n. m.
• 1663; du néerl. dod-aers, par l'angl.
Anglic. Dronte.

dodo nom masculin (radical onomatopéique dod-, avec l'influence de dormir) Familier Sommeil ou lit, dans le langage enfantin. ● dodo (expressions) nom masculin (radical onomatopéique dod-, avec l'influence de dormir) Familier Faire dodo, dormir. ● dodo nom masculin (portugais doido, sot, fou) Autre nom du dronte. ● Métro, boulot, dodo formule symbolisant la vie monotone du travailleur urbain.

dodo
n. m. (Langage enfantin.)
d1./d Loc. Faire dodo: dormir. On va faire un gros dodo.
d2./d Lit. Aller au dodo.
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dodo
n. m. Syn. de dronte.

⇒DODO, interj. et subst.
A.— Interj. Invitation à dormir que l'on adresse aux jeunes enfants. Dodo, l'enfant do, L'enfant dormira bientôt (Berceuse populaire). Nanna ou Nanni est, comme notre mot dodo, une de ces onomatopées que personne n'explique et que tout le monde comprend (ABOUT, Grèce, 1854, p. 185). Du Roy reprit la lampe : — Et maintenant, dodo, dit-il (MAUPASS., Bel-Ami, 1885, p. 233) :
1. Une poule blanche
Couchée dans la grange
Qui fait un petit coco
Pour l'enfant qui fait dodo
Dodo, ma poulette,
Dodo, mon poulot.
MENON, LECOTTE, Au village de France, t. 2, 1954, p. 59.
B.— Substantif
1. Berceuse. Maintenant que je m'endors avec tant de peine, il m'arrive de chercher une idée agréable, qui me fasse le dodo de la nourrice (GONCOURT, Journal, 1895, p. 827).
2. [Lang. enfantin et lang. des adultes s'adressant aux enfants]
a) Sommeil. Avoir dodo. Avoir sommeil. Faire dodo. Dormir. Faire un beau, bon, petit, grand, gros dodo. Fais dodo!
[Dans un cont. iron. ou galant en s'adressant à des adultes] Synon. dormir, coucher avec. Rosanette lui prit le menton (...) et, zézayant à la manière des nourrices : — « Avons pas toujours été bien sage! Avons fait dodo avec sa femme! » (FLAUB., Éduc. sent., t. 2, 1869, p. 164).
[Dans un cont. affectif, ou affectant la simplicité, la naïveté de l'enfance] :
2. C'est d'un'maladie d'cœur
Qu'est mort', m'a dit l'docteur
Tir-lan-laire
Ma pauv'mère
Et que j'irai là-bas
Fair' dodo z'avec elle.
LAFORGUE, Poésies, 1887, p. 11.
P. ell. Ce beau projet m'avait enflammé pendant vingt-cinq minutes. J'ai noté dans le frais les éléments excitants qui ont brillé pendant cette courte durée. Puis, dodo (VALÉRY, Lettres à qq.-uns, 1945, p. 121).
Loc. Métro, boulot, dodo. Symbolisant la vie monotone du travailleur urbain (formule diffusée après mai 1968).
b) [Dans des loc.] Lit. Se mettre, être au dodo. Se mettre, être au lit. Aller au dodo, dans son dodo; au dodo, les enfants. Se flanquer au dodo (CLADEL, Ompdrailles, 1879, p. 114) :
3. Tu seras bien sage, bien gentille,
tu resteras tranquillement à m'attendre
dans le dodo et je reviendrai sitôt que ce sera fini.
MAUPASSANT, Contes et nouvelles, t. 2, Soirée, 1883, p. 1275.
[Dans un cont. iron. ou affectueux, en s'adressant à des adultes] Puis, d'une voix de caresse, légère comme un souffle : — Au dodo, chérie, veux-tu? (ZOLA, Bête hum., 1890, p. 168). — Ça n'avance à rien de veiller. Au dodo, les gars, au dodo! (...) — Bon! dit-il, je vais me coucher : mais c'est de misère (SARTRE, Mort âme, 1949, p. 96).
Prononc. et Orth. :[]. On trouve également en syllabe non finale le timbre fermé, dans une transcr. [] ou [dodo]. Cette dernière transcr. n'appelle aucun commentaire s'agissant d'auteurs qui ne transcrivent pas la durée, tels Pt ROB.; de la part de PASSY 1914, chez qui on a gén. pour le timbre fermé une demi-longueur (la transcr. [], chez BARBEAU-RODHE 1930, répond à cette optique), elle surprend. L'absence de longueur s'explique si on admet, avec MART. Comment prononce 1913, pp. 111-112, que le timbre fermé résulte d'un phénomène d'assimilation. L'hypothèse rend compte par ailleurs du désaccord avec l'orthographe. Étymol. et Hist. 1. Av. 1465 faire dodo (CH. D'ORLÉANS, Poésies, éd. P. Champion, II, p. 387); 1611 « invitation à dormir » (COTGR.); 2. 1725 « lit » (N. GRANDVAL, Le Vice puni, 68). Formé sur la base onomatopéique dod-, exprimant le balancement (pour bercer un enfant) avec peut-être infl. de dormir. Fréq. abs. littér. :53. Bbg. ARV. 1963, pp. 215-217. — MORIN (Y.). The Phonol. of echo-words in French. Language. 1972, t. 48, p. 105. — QUEM. 2e s. t. 2 1971. — SAIN. Sources t. 1 1972 [1925], p. 408, 424, 442.

1. dodo [dɔdo; dodo] interj. et n. m.
ÉTYM. 1440; onomat. tirée de dormir.
Langage enfantin.
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I Interj. Dors ! dormez ! || Allez, maintenant dodo !
tableau Principales interjections.
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II N. m.
1 Sommeil (surtout dans : faire dodo). || Faire dodo : dormir. || Tu vas faire un gros (un petit) dodo.
1 Au soir des ans doit sembler doux
Ce chant qui nous a charmés tous :
Dodo, l'enfant do,
L'enfant dormira tantôt.
Béranger, Nourrice, in Littré.
Loc. (1951; répandu 1968). Métro, boulot, dodo : slogan dénonçant les contraintes de la vie urbaine pour les travailleurs.
2 Lit; action de se coucher pour dormir. || Aller au dodo. || Mettre un enfant au dodo. || Au dodo, les enfants !
2 Il baisait la bouche de Jacotte, l'aidait à se mettre au dodo (…)
Courteline, Boubouroche, Petit historique de Boubouroche, p. 21.
3 Vx. Enfant endormi (J. Vallès, in D. D. L.).
HOM. 2. Dodo.
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2. dodo [dɔdo; dodo] n. m.
ÉTYM. 1663; du néerl. dod-aers par l'anglais.
Anglic. Dronte (oiseau disparu, symbole en anglais d'un passé archaïque → Dinosaure, diplodocus…)
0 (…) les élans et les bisons décimés, les tortues, les dodos et les kiwis, ils étaient tous là, présents dans le sable et le gravier, ils avaient ressuscité sur la face de la terre.
J.-M. G. Le Clézio, le Déluge, XI, p. 219.
HOM. 1. Dodo.

Encyclopédie Universelle. 2012.