discontinuité [ diskɔ̃tinɥite ] n. f.
• 1775; de discontinu, d'apr. continuité
♦ Absence de continuité. Travailler sans discontinuité. Régner sans discontinuité. « Proust n'accepte pas cette idée “de la discontinuité du moi” » (Maurois). — Math. Valeur de la variable pour laquelle une fonction n'est pas continue. Point de discontinuité d'une fonction.
⊗ CONTR. Continuité.
● discontinuité nom féminin (latin médiéval discontinuitas, -atis) Absence de continuité matérielle : Discontinuité d'une ligne. Littéraire. Manque de continuité dans le temps ; interruption : Les éclairs se succédaient sans discontinuité. Absence de continuité entre des couches sédimentaires. Caractère d'une fonction discontinue. ● discontinuité (expressions) nom féminin (latin médiéval discontinuitas, -atis) Discontinuité de Mohorovičić, synonyme de moho. ● discontinuité (synonymes) nom féminin (latin médiéval discontinuitas, -atis) Discontinuité de Mohorovičić
Synonymes :
- moho
discontinuité
n. f. Absence de continuité. Discontinuité d'un phénomène.
|| MATH Propriété des fonctions discontinues.
— Point de discontinuité, où la fonction n'est pas continue.
⇒DISCONTINUITÉ, subst. fém.
Fait d'être discontinu.
A.— [Dans l'espace] Fait d'être interrompu. Un cimetière clos par des entassements farouches sans discontinuité, où ne s'ouvre qu'une poterne (ARNOUX, 1944, p. 26).
B.— [Dans le temps]
1. Fait d'être interrompu. Une tempête de fin d'automne régna sans discontinuité depuis le soir jusqu'après le soleil levé (FROMENTIN, Dominique, 1863, p. 272).
2. Fait de varier :
• ... j'étais à la lettre épouvanté de la discontinuité de mes états intérieurs. Le mot de La Bruyère : « Il se succède à lui-même » devient « always more dangerously true of me ».
DU BOS, Journal, 1923, p. 403.
Rem. Le mot est employé le plus souvent sous la forme sans discontinuité.
Prononc. et Orth. :[
]. Ds Ac. 1878 et 1932. Étymol. et Hist. 1751 (D'ALEMBERT, Discours préliminaire à l'Encyclopédie ds Encyclop. t. 1, p. XIV). Dér. de discontinu, part. passé de discontinuer d'apr. continu/continuité; cf. lat. médiév. discontinuitas (1233 ds LATHAM), dér. de continuitas. Fréq. abs. littér. :150.
]. Ds Ac. 1878 et 1932. Étymol. et Hist. 1751 (D'ALEMBERT, Discours préliminaire à l'Encyclopédie ds Encyclop. t. 1, p. XIV). Dér. de discontinu, part. passé de discontinuer d'apr. continu/continuité; cf. lat. médiév. discontinuitas (1233 ds LATHAM), dér. de continuitas. Fréq. abs. littér. :150.
discontinuité [diskɔ̃tinɥite] n. f.
ÉTYM. 1775; de discontinu, d'après continuité.
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♦ Défaut, absence de continuité (rare en emploi positif : la discontinuité de qqch.). || Travailler sans discontinuité.
0 (…) parmi les philosophes qu'il (Proust) porte en lui, il y a aussi un philosophe idéaliste, un métaphysicien malgré lui, qui n'accepte pas cette idée de la mort totale de ses personnalités successives, de la discontinuité du moi, parce qu'il a eu, en certains instants privilégiés, « l'intuition de lui-même comme être absolu ».
A. Maurois, À la recherche de Marcel Proust, VI, I, p. 170.
♦ Math. Valeur de la variable pour laquelle une fonction n'est pas continue.
♦ Par ext. || Une, des discontinuités. ⇒ Interruption.
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CONTR. Continuité.
Encyclopédie Universelle. 2012.