Akademik

diptyque

diptyque [ diptik ] n. m.
• fin XVIIe; lat. diptycha, gr. diptukha « tablettes pliées en deux »
1Antiq. Tablette à deux volets sur laquelle on écrivait avec un stylet. Diptyque consulaire.
2(1838) Arts Tableau pliant formé de deux volets pouvant se rabattre l'un sur l'autre. Diptyque florentin de la Renaissance.
3Fig. Œuvre littéraire ou artistique en deux parties. « Telle est la première partie de mon aventure qui sera, si vous le permettez, un diptyque » (Bloy).

diptyque nom masculin (bas latin diptycha, du grec diptukhos, plié en deux) Ouvrage de peinture ou de sculpture (par exemple sur ivoire) composé de deux volets pouvant se refermer l'un sur l'autre. (Moyen Âge surtout.) Ouvrage ou ensemble quelconque formé de deux aspects complémentaires. Dans l'Antiquité, tablette à deux volets, reliés par une charnière, s'ouvrant et se fermant comme un livre. (La plupart étaient enduits intérieurement de cire pour écrire au stylet.) Tablette sur laquelle on inscrivait, dans l'Église ancienne, les noms des évêques, des martyrs, des bienfaiteurs, dont on faisait mention dans la liturgie. ● diptyque (difficultés) nom masculin (bas latin diptycha, du grec diptukhos, plié en deux) Orthographe Attention à l'ordre des voyelles : d'abord un i, puis un y, comme triptyque, à la différence de polyptyque. Remarque Diptyque, triptyque et polyptyque présentent le même radical, -ptyque (du grec ptukhos, pli), avec un y, et des préfixes différents : di- et tri- (avec i), pour deux et trois, et poly- (avec y), pour plusieurs.

diptyque
n. m.
d1./d BX-A Tableau formé de deux panneaux rabattables l'un sur l'autre.
d2./d Fig. OEuvre littéraire ou artistique en deux parties.

⇒DIPTYQUE, subst. masc.
A.— ANTIQ. Sorte de registre formé de deux tablettes jointes par une charnière qui permettait de les rabattre l'une sur l'autre sans endommager la face intérieure enduite d'une couche de cire, et sur laquelle on écrivait au moyen d'un stylet.
Diptyque consulaire. Dyptique très décoré, offert par les consuls à leurs amis au moment de leur entrée en fonction (cf. LAVEDAN 1964).
HIST. ECCL. (dans l'Église primitive). Tablettes sur lesquelles on écrivait les noms de tous ceux — vivants et morts (martyrs, évêques, fidèles) — dont on faisait mémoire au cours de la messe. Tous les martyrs (...) Dont les noms sont recensés au ciel et sur nos diptyques (CLAUDEL, Processionnal, 1910, p. 300) :
1. Sa cendre tranquille [d'Honorius] repose avec honneur au Vatican; ses images continuèrent de briller dans l'Église, et son nom dans les diptyques sacrés.
J. DE MAISTRE, Du Pape, 1819, p. 104.
B.— ARTS PLAST. Ouvrage peint ou sculpté sur un support constitué de deux panneaux qui peuvent se rabattre l'un sur l'autre. Diptyque de bois; peindre un diptyque. Quand on regarde ces petits tableaux parfaits [des Primitifs français], ou encore les petits diptyques du Bargello (GILLET, Art fr., 1938, p. 51) :
2. D'autres aussi les ont évoqués [le Paradis et l'Enfer], mais là encore Bosch ne voit que le second terme du dilemme. Qu'un diptyque le contraigne à les figurer tous deux en pendants, selon une solide tradition iconographique, il ne pourra se retenir, à Madrid, à Vienne, par exemple, d'escamoter le premier, pour lui substituer (...) le Paradis terrestre...
HUYGHE, Dialogue avec le visible, 1955, p. 322.
P. anal.
♦ Composition littéraire en deux parties qui se répondent. J'achève à l'instant toute la partie du diptyque Wilde-Gide pour laquelle j'avais des notes (DU BOS, Journal, 1927, p. 362).
♦ Ensemble formé de deux composantes. Telle est la première partie de mon aventure qui sera, si vous le permettez, un diptyque (BLOY, Femme pauvre, 1897, p. 85). [La prise du fort de Vaux] c'est le pendant de Douaumont : un diptyque aux nations (BORDEAUX, Fort de Vaux, 1916, p. 39).
Prononc. et Orth. :[diptik]. Ds Ac. 1798 avec 2 i; ds Ac. 1835-1932 sous la forme moderne. Étymol. et Hist. [Fin XVIIe-début XVIIIe s. (E. du Pin ds Trév. 1732)] 1710 (RICH.). Empr. au b. lat. diptycha, orum désignant les tablettes doubles repliables, où étaient gravés les noms et portraits de magistrats romains et celles où, dans la liturgie chrétienne, on écrivait les noms des martyrs, des évêques, des morts et des vivants dont on faisait mémoire aux offices (v. Archéol. chrét.); le lat. est empr. au gr. « plié en deux » d'où « tablette double repliable ». Fréq. abs. littér. :19.

diptyque [diptik] n. m.
ÉTYM. Fin XVIIe; lat. diptycha, grec diptukha « tablettes pliées en deux », de dis-, et ptussein « replier ».
A Didactique ou littéraire. Réunion de deux volets joints par des charnières et se repliant l'un sur l'autre.
1 Tablettes doubles enduites d'une couche de cire, sur lesquelles on écrivait avec un stylet, dans l'Antiquité. || Diptyques consulaires : tablettes d'ivoire où l'on inscrivait le nom des nouveaux consuls à Rome.
2 (1838). Tableau pliant formé de deux volets pouvant se rabattre l'un sur l'autre. || Diptyque byzantin. || Diptyque florentin de la Renaissance.
B Fig. Œuvre (littéraire, artistique) en deux parties. || Ce volume forme la première moitié d'un diptyque.
0 Telle est la première partie de mon aventure qui sera, si vous le permettez, un diptyque.
Léon Bloy, la Femme pauvre, p. 85.

Encyclopédie Universelle. 2012.