1. desserte [ desɛrt ] n. f.
1 ♦ Vx Service (d'une cure, d'une chapelle) assuré par un prêtre (⇒ desservant).
2 ♦ (1838) Le fait de desservir (1., 2o) (une localité). ⇒ service. Desserte d'un port par voie ferrée. Un service de cars assure la desserte du village. — Chemin de desserte.
desserte 2. desserte [ desɛrt ] n. f.
♦ Meuble où l'on met les plats, les couverts qui ont été desservis. ⇒ crédence, dressoir. Une table roulante servait de desserte. Léon « découpait gravement un melon sur le marbre de la desserte » (Martin du Gard).
♢ Par ext. Desserte de bureau.
● desserte nom féminin (de desservir) Action de desservir une localité : La desserte postale d'un lieu écarté. Voie de communication, moyen de transport permettant de faire communiquer diverses localités, de desservir un chantier de mine, de travaux publics, etc. Chemin de fer Mouvement d'un train, d'une manœuvre, pour desservir une gare, un embranchement, etc. Mines Ensemble des opérations de transport au chantier. Religion Fonction que comporte l'accomplissement d'un office ecclésiastique. Paroisse vacante qu'un curé est chargé d'administrer en plus de celle dont il est le titulaire. Sylviculture Chemin de vidange en forêt. ● desserte (expressions) nom féminin (de desservir) Desserte cadencée, mode d'exploitation d'une ligne de chemin de fer sur laquelle circulent des trains de voyageurs à intervalles réguliers et réduits. Voirie de desserte, ensemble des voies qui servent à conduire les véhicules et les piétons des limites de la grande voirie à proximité des immeubles d'habitation. ● desserte nom féminin (de desservir) Meuble de salle à manger sur lequel on pose la vaisselle et les plats. Ensemble des plats desservis. ● desserte (synonymes) nom féminin (de desservir) Meuble de salle à manger sur lequel on pose la...
Synonymes :
- crédence
- dressoir
desserte
n. f. Fait de desservir une localité, un lieu. Desserte par car.
— Chemin de desserte d'une exploitation.
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desserte
n. f. Petit meuble destiné à recevoir la vaisselle nécessaire au service et celle qui a été desservie.
I.
⇒DESSERTE1, subst. fém.
A.— Vx. Service assuré par un ministre du culte. Commettre à la desserte d'une cure, d'une chapelle (Ac. 1798-1932).
B.— Fait de desservir une localité. La desserte postale, télégraphique et téléphonique de certains lieux isolés (Admin. Postes et Télécomm., 1964, p. 12).
— P. méton. Voie de communication, moyen de transport qui dessert un lieu. Chemin de desserte :
• Quant à l'urbanisation des zones nouvelles, elle est freinée par l'absence en quantités suffisantes de dessertes routières et surtout de moyens de transport en commun.
BELORGEY, Le Gouvernement et l'admin. de la France, 1967, p. 418.
Prononc. et Orth. :[]. [] p. harmonis. vocalique ds LAND. 1834, LITTRÉ et à titre de var. ds WARN. 1968. Le mot est admis ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1. 1160-74 « mérite (bon ou mauvais) qui peut être acquis par un service; faute » (Rou, éd. A.-J. Holden, III, 6792); ca 1170 « mérite digne d'une récompense, d'un salaire » (CHR. DE TROYES, Erec, éd. M. Roques, 4531), cf. XVe s. « service » ou « mérite »? (CH. D'ORLÉANS, Poésies, éd. P. Champion, Rondeaux, CXCIII, 1); 2. 1680 « fonctions (et bénéfices) attachées à une cure » (RICH.); 3. 1838 chemin de desserte (Ac. Compl. 1842). Déverbal, formé sur le rad. du prés. de l'ind. de desservir1.
II.
⇒DESSERTE2, subst. fém.
A.— Rare. Fait de desservir une table. La mère et la grande nièce s'occupaient de la desserte (NERVAL, Illuminés, 1852, p. 139).
B.— P. méton.
1. Vieilli. Restes de repas :
• Le soulagement leur vint [à J. de Gourmont et à son frère], dans leur pension, de Cenci, l'amant de leur mère, ce prêtre mangeur, sensible seulement aux privations d'estomac des autres, qui leur envoya toute la desserte des immenses dîners donnés alors et deux lapins rôtis toutes les semaines.
GONCOURT, Journal, 1864, p. 61.
— P. métaph. La desserte de cette magnifique table [de la nature] (BERN. DE ST-P., Harm. nat., 1814, p. 98).
2. Meuble sur lequel on met les plats que l'on dessert. Synon. crédence, dressoir. Le bruit de l'argenterie sur la desserte (CHÂTEAUBRIANT, Lourdines, 1911, p. 262).
Prononc. et Orth. :[]. [] p. harmonis. vocalique ds LAND. 1834 et à titre de var. ds WARN. 1968 et ds DUB. qui donne cette prononc. en premier lieu. Le mot est admis ds Ac. 1932. Étymol. et Hist. 1. Ca 1393 « service de l'enlèvement des plats; ce que l'on ramène à la cuisine » (Ménagier, II, 117 ds T.-L.); 2. 1907 « meuble où l'on pose les plats et couverts desservis » (Lar. pour tous). Déverbal, formé sur le rad. de l'ind. prés. de desservir2. Fréq. abs. littér. :41.
1. desserte [desɛʀt] n. f.
ÉTYM. XIIe; de 1. desservir.
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♦ Action de desservir, de faire le service de.
1 Vx. Service assuré par un prêtre; fonctions attachées au service d'une cure, d'une chapelle, etc. (⇒ Desservant).
2 (1838). En parlant d'une voie, d'un moyen de transport. Le fait de desservir une localité. ⇒ Service. || Voie, chemin de desserte. || Desserte d'un port par voie ferrée. || Des trains supplémentaires assureront la desserte des villes d'eaux.
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2. desserte [desɛʀt] n. f.
ÉTYM. XIVe; de 2. desservir.
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1 Vx. Plats qui ont été desservis.
2 (Fin XIXe). Meuble, buffet, sorte de table où l'on met les plats, les couverts destinés aux différents services, ou qui ont été desservis, ainsi que certains plats prêts à être servis. ⇒ Crédence, dressoir. || Une desserte rustique. || La desserte est dans l'office.
0 (Léon) découpait gravement un melon sur le marbre de la desserte (…) Autour d'eux, la nouvelle salle à manger, avec ses boiseries nues, ses glaces, la longue desserte qui occupait le panneau opposé aux fenêtres, formait un espace désert, lugubre, majestueux.
Martin du Gard, les Thibault, t. V, p. 205.
Encyclopédie Universelle. 2012.