derechef [ dərəʃɛf ] adv.
• 1160; de de-, re- et chef
♦ Vx ou littér. Une seconde fois; encore une fois. « Michel attira derechef mon attention sur les singularités du panneau » (Henriot ).
● derechef adverbe (de de, re- et chef, bout) Littéraire. De nouveau. ● derechef (difficultés) adverbe (de de, re- et chef, bout) Orthographe En un seul mot. Sens De nouveau : sa première tentative a échoué, il tente le record derechef. Recommandation Ne pas employer derechef dans le sens de « aussitôt, sur-le- champ ». Registre Soutenu. Souvent employé avec une intention plaisante.
derechef
adv. Vx ou litt. De nouveau.
⇒DERECHEF, adv.
Littér. Une seconde fois, de nouveau. Un cercle fut tracé, un peu plus large que le premier, et nous nous mîmes derechef à jouer de la bêche (BAUDEL., Hist. extr., 1856, p. 99) :
• Je me suis recouché dès le dîner, car j'avais derechef 38 degrés de fièvre, comme tous les soirs depuis près de quinze jours.
DU BOS, Journal, 1928, p. 150.
Rem. Il semble que le mot ait souvent la signification de « immédiatement » dans le vocab. passif contemp. (cf. THOMAS 1950 et F. Feugère ds DUPRÉ 1972).
Prononc. et Orth. :[]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1138 de rechief (GEFFREI GAIMAR, L'Estoire des Engleis, éd. A. Bell, 4531); XIIe s. [ms.] de reechief (Epître de St Etienne, éd. K. Bartsch et A. Horning, Langue et Litt. fr., col. 32, 3). Composé de la prép. de; préf. re- et chef au sens de « bout, fin ». Fréq. abs. littér. :196.
derechef [dəʀəʃɛf] adv.
ÉTYM. 1138, de rechief; comp. de de, re-, et chef au sens de « bout, fin ».
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♦ Vx ou littér. Une seconde fois; encore une fois. ⇒ Nouveau (de nouveau). → Arrondissement, cit. 6.
1 (…) notre étourdie
Aveuglément se va fourrer
Chez une autre belette aux oiseaux ennemie.
La voilà derechef en danger de sa vie.
La Fontaine, Fables, II, 5.
2 Très abattue au lendemain même de Marengo, l'opposition de gauche, derechef, se reformait dans les Assemblées.
Louis Madelin, Hist. du Consulat et de l'Empire, le Consulat, III, p. 38.
3 Michel attira derechef mon attention sur les singularités du panneau (…)
Émile Henriot, le Diable à l'hôtel, XX, p. 136.
4 Et derechef il marche dans la neige le long des rues désertes, au pied des hautes façades plates qui se succèdent, sans une variante, indéfiniment.
A. Robbe-Grillet, Dans le labyrinthe, p. 22.
Encyclopédie Universelle. 2012.