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demi-teinte

demi-teinte [ d(ə)mitɛ̃t ] n. f.
• 1651; de demi- et teinte
1Teinte qui n'est ni claire ni foncée. Peinture exécutée en demi-teintes.
2Sonorité adoucie. Chanter en demi-teinte.
3 Ton nuancé, manière discrète. Un portrait tout en demi-teintes. « son entêtement à parler en demi-teintes et à ne jamais répondre directement aux questions » (Tournier).

demi-teinte, demi-teintes nom féminin En peinture et en gravure, valeur moyenne entre l'ombre et la pleine lumière. ● demi-teinte, demi-teintes (expressions) nom féminin Photographie en demi-teinte, phototype ne comportant que des lumières douces et des ombres claires.

demi-teinte
n. f.
d1./d Teinte peu soutenue. Un tissu imprimé tout en demi-teintes.
|| Fig. Un poème en demi-teinte.
d2./d MUS Sonorité atténuée.

⇒DEMI-TEINTE, subst. fém.
PEINT. Teinte intermédiaire entre le clair et le foncé, entre l'ombre et la lumière. Dans ces demi-teintes si lumineusement obscures auxquelles Rembrandt excellait (DU CAMP, Hollande, 1859, p. 45).
P. métaph. Nier l'existence des sentiments tièdes parce qu'ils sont tièdes, c'est nier le soleil tant qu'il n'est pas à midi. La vérité est tout autant dans les demi-teintes que dans les tons tranchés (FLAUB., Corresp., 1846, p. 417).
Prononc. et Orth. :[d()]. Ds Ac. dep. 1835. 2 occurr. de demiteinte. Étymol. et Hist. 1651 (R.-F. DE CHAMBRAY, Trad. de L. de Vinci, p. 38 ds BRUNOT t. 6, p. 695). Composé de demi et de teinte. Fréq. abs. littér. :83. Bbg. MAT. Louis-Philippe 1951, p. 136, 139.

demi-teinte [d(ə)mitɛ̃t] n. f.
ÉTYM. 1651; de demi-, et teinte.
1 Teinte qui n'est ni claire ni foncée. || Peinture exécutée en demi-teintes.
1 Ils emploient avec un art qu'on ne se lasse point d'admirer les teintes, les demi-teintes et toutes les diminutions de couleurs nécessaires pour dégrader la couleur des objets.
Charles Rollin, Hist. ancienne, XI, p. 130.
Par métaphore :
2 Nier l'existence des sentiments tièdes parce qu'ils sont tièdes, c'est nier le soleil tant qu'il n'est pas à midi. La vérité est tout autant dans les demi-teintes que dans les tons tranchés.
Flaubert, Correspondance, 1846, p. 417, in T. L. F.
2 Mus. Sonorité adoucie. || Chanter en demi-teinte.
3 Le marchand d'habits qui donnait la mode et avait mis un chapeau de paille, effrayé de la résonance, chantait en demi-teinte.
Giraudoux, Simon le pathétique, p. 116.
3 Fig. Ton adouci, manière discrète (dans l'écriture, le style, les manières). || Un style feutré, tout en demi-teintes. || Pratiquer la demi-teinte.

Encyclopédie Universelle. 2012.