démarquer [ demarke ] v. <conjug. : 1>
• 1553; de dé- et marque
I ♦ V. tr.
1 ♦ Priver (qqch.) de la marque indiquant le possesseur. Démarquer du linge. Démarquer de l'argenterie.
2 ♦ (1866) Fig. Modifier légèrement (une œuvre) de manière à dissimuler l'emprunt. ⇒ copier, plagier. — Par ext. Démarquer un auteur étranger.
3 ♦ Comm. Baisser le prix de vente de (un article); priver (un article) de sa marque d'origine et le vendre moins cher. ⇒ 2. solder. — P. p. adj. Robe démarquée. ⇒ dégriffé.
4 ♦ Sport Libérer (un joueur) du marquage adverse. « l'avant, démarqué pour un instant, change de pied » (J. Prévost ). Pronom. (1909) Se démarquer.
5 ♦ V. pron. (1963 du sens précédent) Prendre ses distances par rapport à qqn; tenter de se distinguer avantageusement de lui. Se démarquer d'un adversaire politique, de son milieu.
II ♦ V. intr. Ne plus présenter dans la dentition les marques permettant d'apprécier l'âge, en parlant d'un cheval.
● démarquer verbe transitif Ôter la marque qui permet d'identifier le propriétaire ou le fabricant : Démarquer du linge. Baisser le prix d'un article afin d'en faciliter la vente ; enlever la marque du fabricant, du créateur sur un article afin de le vendre moins cher. Copier une œuvre en l'altérant de façon à dissimuler l'emprunt. Libérer un partenaire de la surveillance de l'adversaire. ● démarquer (synonymes) verbe transitif Copier une œuvre en l'altérant de façon à dissimuler l'emprunt.
Synonymes :
- piller
- plagier
● démarquer
verbe intransitif
Cheval qui démarque, cheval dont les dents sont trop usées pour qu'on puisse connaître son âge.
● démarquer (expressions)
verbe intransitif
Cheval qui démarque, cheval dont les dents sont trop usées pour qu'on puisse connaître son âge.
démarquer
v. tr.
d1./d Enlever la marque de. Démarquer du linge.
d2./d Plagier. Démarquer une oeuvre littéraire.
d3./d Démarquer des marchandises, en enlever la marque pour les vendre à moindre prix.
|| v. Pron. Prendre du recul ou ses distances vis-à-vis de qqn ou de qqch.
⇒DÉMARQUER, verbe.
A.— Emploi trans.
1. Ôter une marque faite sur un objet.
a) Enlever à un objet la marque (chiffres, initiales...) qui indique le propriétaire. Démarquer de l'argenterie :
• 1. Ah! que je serais plus sage, se disait-il, de démarquer mon linge, et d'aller dans quelque forêt solitaire, à vingt lieues de Paris, finir cette exécrable vie! Inconnu dans le pays, ma mort serait cachée pendant quinze jours, et qui songerait à moi après quinze jours!
STENDHAL, Le Rouge et le Noir, 1830, p. 414.
— Spéc., COMM. Enlever le prix marqué sur un article pour le solder. Pendant les soldes actuels Articles de stock démarqués Réduction 50 % gaines — ceintures (Le Figaro, 19-20 janv. 1952, p. 2, col. 2).
b) Enlever la marque servant de point de repère. Démarquer un livre. En retirer le signet ou tout autre marque destinée à attirer l'attention.
— P. ext.
) Dans un jeu. ,,Retrancher les points qu'on a marqués`` (Ac. 1932).
♦ En partic. Perdre tous ses points quand l'adversaire en prend un ou plusieurs (cf. LITTRÉ). Jouer à démarquer. Partie de billard à démarquer (DG). Monsieur, lui dis-je pendant qu'il me donnait des cartes, auriez-vous la complaisance de démarquer? (BALZAC, Aub. rouge, 1831, p. 307).
) SP. (dans un sp. d'équipe). Libérer un partenaire marqué par un adversaire :
• 2. ... on feint de lancer la balle à un de ses équipiers, de façon à concentrer sur lui l'attention de l'adversaire, et, vivement, on sert à un autre qui est démarqué.
MONTHERLANT, Les Olympiques, 1924, p. 295.
♦ Emploi pronom. réfl. Se libérer du contrôle direct d'un ou de plusieurs joueurs adverses.
Rem. Attesté ds Lar. encyclop.-Lar. Lang. fr. et QUILLET 1965.
c) Au fig., emploi pronom. réfl. Se démarquer (de qqc.). Prendre ses distances (par rapport à quelque chose). Byron (...) n'est pas Childe Harold. Il inventa ce personnage qui lui est inférieur pour se démarquer (BARRÈS, Cahiers, t. 6, 1908, p. 316).
2. Au fig. [L'obj. désigne un texte] Copier en apportant de légères modifications pour masquer l'emprunt :
• 3. Il y a des pages entières, des chapitres empruntés au Désespéré ou à la Femme pauvre et qu'il a démarqués en les trempant dans son ordure.
BLOY, Journal, 1905, p. 271.
B.— Emploi intrans., vx. [Le suj. désigne un cheval vieillissant] Ne plus présenter, en raison de l'usure, les marques (auparavant visibles dans la dentition) qui indiquent l'âge. Ce cheval démarquera bientôt (Ac. 1835, 1878).
Rem. On rencontre ds la docum. le subst. fém. déverbal démarque. a) Comm. Diminution d'un prix de vente. On fait une démarque (...) pour faire une promotion (A. WELLHOFF, Lex. du comm. mod., Paris, éd. d'organisation, 1977, p. 121). b) Jeu. Partie où l'on démarque. Jouer à la démarque (BESCH. 1845).
Prononc. et Orth. :[], (je) démarque []. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. A. Verbe trans. 1. 1365 demerquier « ôter la marque d'un objet » (Reg. des argent., A. mun. Abbeville ds GDF. Compl.), attest. isolée; 1553 démarquer « rayer, supprimer quelque chose ou quelqu'un » (RONSARD, Odes ds Œuvres complètes, éd. P. Laumonier, t. 5, p. 215, 251) — ca 1662, Colletet ds LITTRÉ; 1611 « ôter la marque » (COTGR.); 2. 1669 jeux (WIDERHOLD, Nouv. dict. fr.-all. et all.-fr.); 3. 1864 « copier, plagier » (GONCOURT, Journal, p. 40); 4. 1908 se démarquer « se distinguer [de] » (BARRÈS, loc. cit.); 5. 1930 comm. « baisser le prix d'un article en changeant la marque » (Lar. comm.); 6. 1924 sp. (supra ex. 2). B. Verbe intrans. 1680 « ne plus présenter dans la dentition les marques indiquant l'âge (d'un cheval) » (RICH.). Dér. de marquer; préf. dé-. Fréq. abs. littér. :28. Bbg. QUEM. 2e s. t. 2 1971. — SCHMIDT (H.). Fr. vivant. Rech. lexicol. Praxis. 1969, t. 16, n° 3, p. 332.
démarquer [demaʀke] v.
ÉTYM. 1553; de 1. dé-, et marque.
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I V. tr.
1 Priver (qqch.) de sa marque, de ses marques. || Démarquer du linge, en découdre la marque. || Démarquer de l'argenterie, en faire disparaître la marque gravée.
2 (1866). Fig. Reproduire (comme si l'on supprimait la marque d'origine). ⇒ Copier, plagier.
1 Busard se contente de démarquer le talent des autres ou, plus simplement, de les dépouiller en bloc, sans discernement et sans choix, car il est incapable même d'apercevoir le talent.
Léon Bloy, le Désespéré, p. 202.
♦ Par ext. || Démarquer un auteur étranger.
3 Comm. Baisser le prix de (un article); enlever la marque du fabricant, du créateur sur (un article) pour le vendre moins cher. ⇒ Solder; dégriffer. || Démarquer des articles pour les solder.
2 Enfin l'avant, démarqué pour un instant, change de pied balancée par le genou comme au bout d'un levier, sa grosse chaussure jette brusquement sa force vive à la balle, qui file raide (…)
Jean Prévost, Plaisirs des sports, p. 140.
♦ Pron. (1909). || Se démarquer : se libérer du marquage adverse.
5 V. pron. (1963; du sens précédent). Cour. || Se démarquer de qqn, prendre ses distances par rapport à lui, tenter de s'en distinguer avantageusement. || « Assurant ici la continuité, s'efforçant là de “se démarquer” de son prédécesseur » (le Monde, 9 nov. 1963).
3 Dès l'enfance, il voulait se singulariser, se démarquer de sa famille d'émigrés. Quand ses frères et ses sœurs travaillaient dans les champs, lui, debout devant un morceau de miroir, nouait une cravate ou une écharpe, joliment, autour de son cou.
Michèle Perrein, le Buveur de Garonne, p. 75.
4 On est plus féroce encore lorsqu'on se heurte à un copain, car on fait alors l'impossible pour s'en démarquer, pour le rejeter, pour nier tout lien avec lui.
Philippe Bernert, S. D. E. C. E. Service 7, p. 290.
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II V. intr. Se dit d'un cheval dont les dents sont trop usées pour qu'on puisse connaître son âge. || Jument qui commence à démarquer.
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CONTR. Marquer.
DÉR. Démarquage, démarque, démarqueur.
Encyclopédie Universelle. 2012.