décoloration [ dekɔlɔrasjɔ̃ ] n. f.
• v. 1370; lat. decoloratio
♦ Action de décolorer, de se décolorer; perte de la couleur. Décoloration des cheveux. — Par ext. Opération du coiffeur qui décolore les cheveux. Se faire faire une décoloration.
⊗ CONTR. Coloration, teinture.
● décoloration nom féminin (latin decoloratio, -onis) Action de décolorer, de se décolorer ; destruction, perte ou affaiblissement de la couleur naturelle : Décoloration des végétaux dans l'obscurité. Élimination des pigments naturels et des produits colorés de décomposition d'un produit, pour en améliorer la couleur à l'état fini. (La décoloration peut résulter d'une absorption de colorant [noir animal] ou d'une action chimique d'oxydoréduction [chlorure décolorant].)
décoloration
n. f.
d1./d Perte de la couleur naturelle.
d2./d Opération qui consiste à décolorer. Se faire faire une décoloration chez le coiffeur.
⇒DÉCOLORATION, subst. fém.
A.— Action de (se) décolorer. Décoloration d'un liquide, des cheveux; effectuer une décoloration. La décoloration ou blanchiment [d'une huile] (BRUNERIE, Industr. alim., 1949, p. 49) :
• 1. Le drap kaki de leur tenue s'était mué en gris verdâtre par la magie d'une décoloration savante suivie d'une nouvelle teinture...
AMBRIÈRE, Les Grandes vacances, 1946, p. 232.
B.— P. méton.
1. Fait d'être décoloré, qualité de ce qui est décoloré. Son haleine brisée, sa parole courte, la décoloration de ses joues exprimaient à la rigueur une terreur comme une autre (GOZLAN, Notaire, 1836, p. 168).
— Au fig. [Dans] ce début choral [donné en exemple] le Mineur se dénonce manifestement comme une décoloration du Majeur (GEVAERT, Harm., 1885, p. 101).
2. Absence de couleur (cf. blancheur, pâleur). Geneviève, (...) avait la débilité et la décoloration d'une plante grandie à l'ombre (ZOLA, Bonh. dames, 1883, p. 396). Roux, il [le renard] l'est entièrement, sauf quelques décolorations aux pattes et à la queue (PESQUIDOUX, Chez nous, 1922, p. 131).
— P. métaph. Les gens que je vois, ont pour moi ce caractère de gris, de décoloration, d'insipidité (GONCOURT, Journal, 1860, p. 746) :
• 2. Nul plus que nous n'est sensible à la poésie de Dominique; elle exprime en traits sobres, dépouillés, dans une langue d'une décoloration exquise, des sentiments qui attestent le climat moral de la race où ce livre a pu naître.
MASSIS, Jugements, 1924, p. 283.
Prononc. et Orth. :[]. Ds Ac. dep. 1835. Étymol. et Hist. Ca 1370 (La Grande chirurgie de Guy de Chauliac ds Fr. mod., 1965, p. 204). Empr. au lat. class. decoloratio « altération de la couleur ». Fréq. abs. littér. : 21. Bbg. GOHIN 1903, p. 312.
décoloration [dekɔlɔʀɑsjɔ̃] n. f.
ÉTYM. V. 1370; du lat. decoloratio, du supin de decolorare. → Décolorer.
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1 Action de décolorer, de se décolorer; fait d'avoir perdu sa couleur. || La décoloration d'une étoffe exposée au soleil. || Décoloration de la peau, des végétaux. ⇒ Chlorose, étiolement. || Décoloration des cheveux, du système pileux. ⇒ Canitie.
0 D(oumic) a bien la plus sale tête de pion rabougri et obtus que j'aie jamais vue. Immense quantité de vieillards à tous les stades de la décoloration.
Claudel, Journal, 30 nov. 1933.
♦ Par ext. Techn. (coiffure). Opération consistant à éclaircir les pigments colorants par oxydation. || Décoloration suivie d'une teinture. || Se faire faire une décoloration. || Décoloration de mèches prises sur la masse de la chevelure. ⇒ Balayage.
2 Fig. et rare. || La décoloration d'un style. ⇒ Affadissement, altération.
Encyclopédie Universelle. 2012.