débarquement [ debarkəmɑ̃ ] n. m.
• 1583; désembarquement 1542; de débarquer
1 ♦ Action de débarquer, de mettre à terre des passagers ou des marchandises (⇒ déchargement). Formalités de débarquement.
2 ♦ Action d'une personne qui débarque. On l'a arrêté à son débarquement.
3 ♦ Spécialt Opération militaire consistant à amener à terre un corps expéditionnaire embarqué et destiné à agir en territoire ennemi. ⇒ descente. Troupes de débarquement. Le débarquement allié sur les côtes normandes en 1944. « Décidément, le débarquement va avoir lieu : personne n'en doute plus. Et même les gaullistes qui n'y croyaient plus » (Drieu la Rochelle).
⊗ CONTR. Embarquement.
● débarquement nom masculin Action de débarquer quelqu'un, quelque chose : Débarquement de marchandises. Action de descendre à terre, de quitter un navire, un avion. Opération militaire ayant pour but de créer une tête de pont sur un rivage occupé par l'ennemi. ● débarquement (expressions) nom masculin Chaland, péniche de débarquement, bâtiment de guerre organisé pour le débarquement de troupes et de matériel. ● débarquement (synonymes) nom masculin Action de débarquer quelqu'un, quelque chose
Synonymes :
- déchargement
Contraires :
Opération militaire ayant pour but de créer une tête de...
Contraires :
débarquement
n. m.
d1./d Action de débarquer (des marchandises, des passagers). Quai de débarquement.
d2./d Action d'une personne qui débarque; moment de cette action. Il a été arrêté à son débarquement.
d3./d Fig., Fam. Action de révoquer (qqn), de se débarrasser (de qqn). Le débarquement d'un préfet.
d4./d MILIT Opération qui consiste à débarquer des troupes sur un littoral ennemi avec leurs véhicules et leur armement. Le débarquement des Alliés, le 6 juin 1944, sur les côtes normandes.
⇒DÉBARQUEMENT, subst. masc.
A.— [Correspond à débarquer I] Action de débarquer des passagers ou une cargaison sur le quai d'un port ou d'une gare. Quai de débarquement (dans un port et, p. anal., dans une gare de chemin de fer). Chantiers de débarquement (JOFFRE, Mém., t. 1, 1931, p. 21) :
• 1. Elle l'entraîna dans sa chambre sans s'occuper de M. Müller, qui veillait au débarquement de ses livres; ...
KARR, Sous les tilleuls, 1832, p. 103.
— Spéc., dans le domaine milit. Corps de débarquement; navire, chaland de débarquement. Zone de débarquement (JOFFRE, Mém., t. 1, 1931 p. 335).
♦ Compagnie de débarquement. Fraction de l'équipage d'un navire de guerre destinée à être débarquée pour mener le combat à terre.
— En partic.
1. MAR. Débarquement administratif. Radiation du nom d'un marin sur le rôle d'équipage, lorsqu'il a quitté le bord.
• 2. Amputé de quatre membres par les débarquements et par l'élection de son chef à la Présidence, ce débris de ministère, (...), était resté quelques jours en fonction pour installer Mirevault.
VOGÜÉ, Les Morts qui parlent, 1899, p. 362.
B.— [Correspond à débarquer II] Fait d'une personne qui débarque, qui met pied à terre :
• 3. Les portes roulantes [des wagons du métro de Paris] fonctionnent automatiquement et donnent de plain-pied sur les trottoirs surélevés : les usagers n'éprouvent aucun retard dans le débarquement ou l'embarquement.
ALBITRECCIA, Ce qu'il faut connaître des grands moyens de transp., 1931, p. 74.
— Spéc., dans le domaine milit. Opération consistant à faire débarquer un corps expéditionnaire en territoire ennemi où il doit engager l'action. Le débarquement allié/des Alliés en Normandie (cf. allié, ex. 21) :
• 4. Le débarquement dans la métropole nippone, qui aurait eu lieu en octobre 1945 sans la capitulation du Japon, devait comporter la mise à terre de 400 000 hommes, rien que pour les premières vagues d'assaut...
LE MASSON, La Mar., 1951, p. 53.
Prononc. et Orth. :[]. Ds Ac. 1694 et 1718 sous l'anc. forme desbarquement; ds Ac. 1740-1932 sous la forme moderne. Étymol. et Hist. 1583 (Archives historiques de la Gironde, 14, 205 ds K. Baldinger ds R. Ling. rom., t. 20, p. 80); 1770 art milit. (G.-T. RAYNAL, Hist. philos., 22 ds LITTRÉ : cinq à six mille hommes de débarquement). Dér. de débarquer; suff. -ment1. Fréq. abs. littér. :475. Fréq. rel. littér. :XIXe s. : a) 513, b) 412; XXe s. : a) 190, b) 1 246.
débarquement [debaʀkəmɑ̃] n. m.
ÉTYM. 1583; désembarquement, 1542; de débarquer.
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1 Mar. Action de débarquer (1. Débarquer I.), de mettre à terre (des passagers ou des marchandises). ⇒ Déchargement. || Le débarquement des passagers a commencé. || Les formalités de débarquement. || Passerelle de débarquement.
2 (De 1. Débarquer, II.). Action de débarquer (pour des personnes). || Le débarquement des réfugiés, des immigrés. || Il fut arrêté à son débarquement (→ Colonie, cit. 3).
♦ Loc. || Quai de débarquement d'un port (et, par ext., d'une gare de chemin de fer). ⇒ Débarcadère.
3 Opération militaire consistant à mettre à terre un corps expéditionnaire embarqué et destiné à agir en territoire ennemi. ⇒ Descente. || Le débarquement allié sur les côtes normandes. || Chaland de débarquement. || Troupes de débarquement. || Compagnies de débarquement : marins qui, sur les navires de guerre, sont constitués en compagnies d'infanterie pour opérer des coups de main à terre.
1 L'apparente démonstration de conquête et de débarquement en Angleterre, l'évocation des souvenirs de Guillaume le Conquérant, la découverte du camp de César à Boulogne, le rassemblement subit de neuf cents bâtiments dans ce port, sous la protection d'une flotte de cinq cents voiles, toujours annoncée (…)
A. de Vigny, Servitude et Grandeur militaires, III, VI, p. 217.
2 (…) grâce aux « cinq » qui, d'Alger, préparèrent le débarquement américain en Afrique du Nord (…)
Pierre Gaxotte, Hist. des Français, t. II, p. 558.
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CONTR. Embarquement.
Encyclopédie Universelle. 2012.